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Musique, rythmes et chants dans Le torrent, Kamouraska et Les fous de Bassan, transcréés à l'écran

Marie Pascal

Si trois textes d’Anne Hébert ont été adaptés à l’écran, il s’agit d’expliquer les raisons de l’intérêt de Claude Jutra, d’Yves Simoneau et de Simon Lavoie pour ces derniers en particulier. L’analyse thématique et stylistique des nombreux bruits et voix dans les hypotextes démontrera qu’ils les transmuent en poèmes, au potentiel hautement adaptatif. À partir de cette première analyse, nous verrons comment les hyperfilms transcréent ces phénomènes, parfois littéralement, parfois en se détachant dramatiquement de l’original. L’analyse de la bande-son sera particulièrement édifiante, car, alors que nous observons une quasi-absence de musiques d’écran, se multiplient à l’infini des enregistrements en tous genres (acouphènes, cris d’oiseaux, cataractes) qui forcent le spectateur à réinterpréter ces textes phares, à parcourir des sentiers jusque-là inexplorés.