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De Saint-Denys Garneau à Anne Hébert : la métaphore du passage dans la réception critique de la poésie d'Anne Hébert jusqu'en 1970

Claire Hitrop

Les études de la réception critique de la poésie d'Anne Hébert, jusqu'en 1970 environ, mettent en avant la métaphore du passage : passage du silence à la parole et de la nuit à la lumière. L'installation de cette figure s'accompagne de celle du dépassement, entrevue dans le lien esthétique et poétique entre de Saint-Denys Garneau et Anne Hébert. La lecture communautaire qui émerge en 1953, à la parution du Tombeau des rois, et qui se poursuit dans les années 1960, à la suite de la publication de Poèmes, développe la métaphore du passage dans l'œuvre hébertienne. Cela marque simultanément la confirmation de l'idée du dépassement de Garneau par Anne Hébert, laquelle semble cautionner ce discours critique. Il s'agit de remettre en cause la notion de « dépassement », à partir de lectures comme celle de Pierre Nepveu, et d'engager une autre forme d'analyse comparative.