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Portrait de l'étudiante Elizabeth Cazeault

La piqûre de l’entrepreneuriat

Elizabeth Cazeault est étudiante en écologie. Cette passionnée de l'apiculture ne ménage aucun effort pour assurer le rayonnement et la saine gestion du comité étudiant Ruche Campus, dont elle est à la tête depuis 1 an.

Elizabeth Cazeault est étudiante en écologie. Cette passionnée de l'apiculture ne ménage aucun effort pour assurer le rayonnement et la saine gestion du comité étudiant Ruche Campus, dont elle est à la tête depuis 1 an.


Photo : Michel Caron

À seulement 20 ans, Elizabeth Cazeault démontre une maturité professionnelle à faire rougir d’envie. Son X, elle l’a trouvé, et elle compte bien y rester. Rencontre avec une entrepreneure allumée qui jumelle fructueusement amour des abeilles, études en écologie et engagement communautaire.

Elizabeth Cazeault est étudiante au baccalauréat en écologie. Entre ses cours et son stage en vulgarisation scientifique, elle se donne corps et âme à Ruche Campus, un comité étudiant mis sur pied en 2014. Peut-être l’avez-vous déjà croisée à un kiosque ou lors d’un atelier apicole? Si c’est le cas, parions que vous n’avez pu résister à son entrain contagieux.

C’est qu’Elizabeth est une passionnée. À titre de coordonnatrice de Ruche Campus, elle consacre chaque semaine une impressionnante quantité d’heures à la saine gestion du comité. Un membre a une idée d’activité éducative? C’est sur la table de travail d’Elizabeth que le projet atterrira d’abord. D’une main de maître, l’étudiante mobilisera toutes les ressources nécessaires pour concrétiser la chose.

« Tu es entrepreneur dans la vie si tu penses différemment, si tes idées, tu les mènes plus loin. »

« Tu es entrepreneur dans la vie si tu penses différemment, si tes idées, tu les mènes plus loin. »


Photo : Michel Caron

« Je travaille pour faire avancer Ruche Campus tous les jours. Je crée des liens entre nous et les différents acteurs en développement durable, je pense à de nouveaux ateliers et à des évènements pour faire briller le comité, j’optimise la gestion et instaure de nouvelles méthodes, entre autres choses. Je mets énormément d’heures dans Ruche Campus. »

Mais d’où lui vient cet intérêt pour la gestion? Il suffit de jeter un œil à sa feuille de route pour comprendre qu’elle partage des affinités avec plusieurs domaines.

La multidisciplinarité, une force indéniable

Elizabeth ne le cache pas : elle aime bien butiner d’une discipline à l’autre. C’est l’une de ses forces, à vrai dire.

Titulaire d’un DEC intégré en sciences naturelles, en sciences humaines et en lettres et arts (SLA), elle a toujours accordé une place de choix à la multidisciplinarité. À ses yeux, détenir un bagage de connaissances vaste et diversifié lui est grandement profitable aujourd’hui, alors que des tas de projets embryonnaires bourdonnent dans son esprit.

« Je ne ferai peut-être plus de sculpture de ma vie, mais mon DEC m’a permis de développer ma créativité. Aujourd’hui, je suis capable de l’intégrer dans tout ce que je fais. C’est entre autres ce qui me permet de me démarquer. Je suis capable de faire des liens entre les choses, de voir ce que je peux faire de plus avec ce que j’ai déjà. »

Passionnée de la science

Actuellement, Elizabeth poursuit ses études en écologie. Qu’est-ce qui l’a fait bifurquer vers la science?

« J’ai longtemps voulu me diriger en éducation, et donc en sciences humaines, mais je me suis rendu compte au cégep que j’aimais beaucoup la science, que c’était vraiment important dans ma vie. Même si ce n’est pas ma matière forte, c’est celle que je trouve la plus fascinante, qui me challenge le plus parce que je dois travailler fort pour réussir. Je continue de persévérer parce que je crois vraiment que la science est remplie de secrets dont on a besoin pour aller plus loin. »

Je continue de persévérer parce que je crois vraiment que la science est remplie de secrets dont on a besoin pour aller plus loin.

Elizabeth Cazeault

La science sert aussi de lien logique avec une passion qu’Elizabeth cultive depuis environ quatre ans : l’apiculture.

À la tête de Ruche Campus

Lorsqu’Elizabeth parle de son amour des abeilles, son regard s’illumine. Le nôtre en fait tout autant quand elle retrace sa rencontre fortuite avec l’apiculture, il y a quelques années :

Un cadre d'abeilles en pleine saison apicole.
Un cadre d'abeilles en pleine saison apicole.
Photo : Fournie

« Au cégep, mon copain s’est joint à un collectif apicole. Je me suis dit "je veux m’impliquer dans le dossier des pollinisateurs moi aussi!". Malheureusement, les formations en apiculture sont très coûteuses. Alors mon copain suivait les formations, et moi, je lisais sa documentation. J’ai appris l’apiculture sur le tas! Je trouvais ça fascinant. »

DEC en main, la jeune apicultrice s’est mise à la recherche d’une université qui offrait un programme en écologie à la hauteur de ses aspirations. L’Université de Sherbrooke a été un choix évident, d’autant plus que l’institution abritait un comité étudiant qui tombait pile-poil dans ses cordes.

« À la Journée portes ouvertes, j’ai vu le kiosque de Ruche Campus. Ça m’a tout de suite interpellée. Dès ma première session, j’étais membre du comité. J’ai d’abord été responsable sociale, puis responsable apicole. Je suis coordonnatrice depuis un an. »

Qu’est-ce que Ruche Campus représente pour l’Université, selon elle?

« Ruche Campus, c’est un moyen de faire rayonner l’Université de Sherbrooke en développement durable, car on fait des actions concrètes. Par exemple, l’été dernier, on a planté des parcelles mellifères à trois endroits sur le campus, pour les pollinisateurs. Ce ne sont pas tous les établissements qui acceptent d’avoir des ruches sur le campus. C’est un gros pas pour l'Université de Sherbrooke. »

Ce ne sont pas tous les établissements qui acceptent d’avoir des ruches sur le campus. C’est un gros pas pour l'Université de Sherbrooke.

Elizabeth Cazeault

Entreprendre au présent, pour le futur

Tout récemment, Ruche Campus a pris des mesures pour assurer sa pérennité. Le comité s’est greffé à Enactus, une association étudiante plurifacultaire axée sur l’entrepreneuriat.

L’équipe de Ruche Campus au week-end « J’ose entreprendre » 2019, organisé par l’Accélérateur entrepreneurial Desjardins (AED).

L’équipe de Ruche Campus au week-end « J’ose entreprendre » 2019, organisé par l’Accélérateur entrepreneurial Desjardins (AED).


Photo : Fournie

Elizabeth dissimule mal son enthousiasme à l’égard de cette nouvelle collaboration, et avec raison. L’opportunité de ce chapeautage représente gros pour Ruche Campus, mais aussi pour la coordonnatrice du comité, qui y voit une occasion d’apprentissage.

« Enactus est en partenariat avec l’Accélérateur entrepreneurial Desjardins (AED), qui nous coache. Avec mon copain, qui est aussi membre de Ruche Campus, je suis des cours particuliers auprès de l’AED depuis l’automne. On pense et repense Ruche Campus. On passe en revue les sources de financement, on fait des schémas, on examine qui sont nos personnes-clés, etc. »

Celle qui aime « tout comprendre et tout savoir » aurait-elle une fibre entrepreneuriale insoupçonnée? La réponse est oui, sans contredit.

« J’ai appris que l’entrepreneuriat n’appartient plus à ceux qui ont ou qui créent des entreprises, mais appartient plutôt à ceux qui osent faire de nouvelles choses. Tu es entrepreneur dans la vie si tu penses différemment, si tes idées, tu les mènes plus loin. »

J’ai appris que l’entrepreneuriat n’appartient plus à ceux qui ont ou qui créent des entreprises, mais appartient plutôt à ceux qui osent faire de nouvelles choses.

Elizabeth Cazeault

Maîtrise en environnement

Que fera Elizabeth après le baccalauréat? « J’aimerais faire une maîtrise, peut-être en environnement. Il y a l’aspect de la gestion qui m’intéresse. La maîtrise en environnement est très reconnue à Sherbrooke, ça me permettra de pousser ma multidisciplinarité plus loin. Également, je pense que j’aimerais beaucoup faire de la vulgarisation scientifique. »

Dans dix ans, qu'est-ce qu'Elizabeth espère avoir accompli? « J’ai vraiment l’impression que mon bonheur, c’est maintenant. Je l’ai déjà. J’ai travaillé fort, je m’implique dans ce qui me tente, je fais ce qui me tente. Je ne me verrais vraiment pas faire autre chose. »

Voilà une réponse qui donne tout son sens au proverbe « Une abeille vaut mieux que mille mouches ». Avec une telle sagesse, cette aspirante entrepreneure a un avenir prometteur, sans le moindre doute.


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