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Le projet de Sarah

Recherche interdisciplinaire en environnement

Titre

Perspectives et attitudes de la relève agricole de la MRC Memphrémagog face aux changements climatiques attendus à l’horizon 2050

Co-direction

  • Alain Létourneau, professeur titulaire, Département de philosophie et d’éthique appliquée, Faculté des lettres et sciences humaines, Université de Sherbrooke. Il se spécialise depuis plusieurs années dans la gouvernance environnementale.
  • Carole Beaulieu, doyenne et professeure titulaire, Faculté des sciences, coordonnatrice scientifique du Centre SÈVE. Elle se spécialise notamment en agriculture, phytopathologie et contrôle biologique d'agents phytopathogènes.

Problématique interdisciplinaire

Les changements climatiques ont et auront un impact dans nos vies, il pourra être positif et négatif à la fois, en fonction des activités touchées. Considérant que ce phénomène est déjà en marche, s’intéresser à lui est d’autant plus pertinent puisqu’il affecte déjà les activités de la région. Depuis quelques années, on remarque de plus en plus d’événements climatiques extrêmes.

La problématique ne concerne pas seulement les effets des changements climatiques sur des milieux naturels, mais vise également à inclure une dimension sociale dans la compréhension du phénomène en cours. D’une part, sont convoquées les sciences du climat, les disciplines s’occupant du monde agricole, les sciences de l’environnement et la biologie, mais aussi une philosophie des interactions de gouvernance et une éthique de l’adaptation, ce qui fait une pluralité d’angles explorer et à documenter.  

L’interdisciplinarité permet d’avoir un portrait global de la situation en considérant d’un côté des enjeux biophysiques et de l’autre les enjeux sociaux associés aux besoins d’adaptation face aux changements climatiques. L’approche interdisciplinaire, à mon avis, amène un avantage quant à la compréhension du phénomène. À mon sens, on ne peut pas parler des changements climatiques sans accorder de l’importance aux acteurs qui occupent le territoire sous l’influence de ces changements.

Hypothèses de recherche

J’ai travaillé sur des tables sectorielles où j’ai pu avoir un aperçu du monde agricole et de leur compréhension des changements climatiques, ce qui m’a permis d’élaborer les hypothèses suivantes :

  • les agriculteurs de la relève sont au courant que des changements climatiques ont cours et ils ont une idée générale de ce qui est attendu pour l’horizon 2050;
  • les agriculteurs ont un sentiment de confiance par rapport à leur capacité d’adaptation face aux changements climatiques;
  • les agriculteurs ne dissocient pas les mesures d’adaptation aux changements climatiques des mesures environnementales encadrant l’agriculture.

Approche méthodologique

Mon projet de mémoire se déroule en deux temps. D’une part, il traite de la synthèse des changements climatiques attendus en 2050, de l’autre, il aborde un aspect social en s’intéressant aux producteurs agricoles et à une meilleure compréhension de leur capacité d’adaptation.

Pour décrire les effets des changements climatiques sur l’agriculture, il importe de poursuivre la revue de littérature. Le but de cette collecte de données est de raffiner l’information existante au sujet des changements climatiques et d’en rendre compte à l’échelle de la MRC, plus particulièrement au sujet de la production végétale propre à ce territoire.

Pour obtenir des données relatives aux perspectives des acteurs locaux sectoriels sur l’adaptation aux changements climatiques, une collecte de données qualitative est nécessaire. Les entrevues semi-dirigées avec les agricultrices et les agriculteurs serviront à recueillir les données primaires et qualitatives nécessaires à mon analyse.

Collaboration

Le processus a été long avant de définir ce sujet précisément. Une opportunité de collaborer au projet de recherche « Stratégies durables d’adaptations aux changements climatiques à l’échelle d’une MRC : quels processus de gouvernances? Quelles démarches résilientes? » (Thomas et Létourneau, 2017) m’a permis de circonscrire mon sujet sur le territoire de la MRC Memphrémagog en plus de participer à une démarche globale de recherche menée entre autres par mon co-directeur, Alain Létourneau.

En plus de mes directeurs de recherche, j’ai accès à certaines données climatiques provenant d’Ouranos, un des partenaires du projet de stratégie d’adaptation. Grâce à ma participation à ce projet de recherche, j’ai la chance d’être boursière du Centre SÈVE, qui fait de la recherche en science du végétal et qui est également un des partenaires du projet sur l’adaptation.   

Parcours académique de Sarah

J’ai d’abord choisi le programme de maitrise en environnement cheminement recherche pour diversifier mes compétences. Issue d’une formation de 1er cycle en environnement au CUFE, je sentais que j’étais déjà outillée, en partie, pour répondre aux enjeux actuels en environnement. Le fait de m’inscrire au 2e cycle en recherche me permettait de me mettre au défi. C’est l’une des facettes intéressantes d’être étudiante chercheure, nous sommes maitres de notre projet et de son avancement. Un autre aspect intéressant, ce sont les opportunités qui se présentent sur ma route. Par exemple, j’ai participé au congrès de l’Acfas en mai 2019. De plus, j’ai été à la rencontre de plusieurs intervenants en environnement, ce qui a enrichi mon parcours.

Compétences mobilisées

Les compétences mobilisées pour mon projet de recherche sont multiples. D’une part, il y a les habiletés propres à la recherche comme la rédaction, qui est sollicitée tout au long du projet; la capacité de réaliser une recherche documentaire efficace; l’organisation du travail et la gestion du temps. D’autre part, il y a les compétences en lien avec les disciplines en jeu, telle la compréhension des changements climatiques et du concept de l’adaptation.

D’un point de vue méthodologique, la réalisation d’entretiens semi-dirigés, pour la collecte de données, mets à profit des compétences comme l’écoute et la capacité de synthétiser et d’assimiler l’information rapidement.

Contribution aux connaissances

Les résultats de mon projet serviront à mieux connaître les perspectives et attitudes des acteurs locaux. Ceci permettra, je le souhaite, d’intégrer ces dernières dans la stratégie d’adaptation globale par le biais de recommandations plus pertinentes et ancrées dans la réalité du territoire.

De plus, une étude portant sur les systèmes agricoles offre, à tout le moins, une certaine reconnaissance du milieu agricole. Cela pourrait avoir un apport bénéfique auprès des acteurs locaux dans leur mobilisation et dans leur participation à un projet global d’adaptation aux changements climatiques, mais également dans la diffusion de leurs points de vue et préoccupations auprès des instances décisionnelles, si le projet d’adaptation à l’échelle d’une MRC atteint une telle portée.

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