Alanis Obomsawin
Docteure d'honneur de l'Université
15 mars 2019
Née en territoire abénakis près de Lebanon, au New Hampshire, Alanis Obomsawin a grandi sur la réserve d’Odanak, voisine de Trois-Rivières. Elle débute dans la chanson en 1960, avant de devenir, en 1967, consultante à l’Office national du film, puis documentariste, se trouvant ainsi être la première cinéaste autochtone à l’emploi de cette institution.
Ayant constamment favorisé le rapprochement et la tolérance, le respect et l’ouverture, elle est engagée depuis toujours pour donner une voix aux Autochtones, et son apport social et culturel se révèle exceptionnel. De la crise d’Oka (Kanehsatake – 270 ans de résistance) à l’accès équitable à l’éducation (Hi-Ho Mistahey!), elle offre un point de vue unique et personnel sur l’histoire, les droits et la culture de ces peuples dont elle est elle-même issue.
Ses réalisations sont reconnues et récompensées dans le monde entier, lui permettant de remporter au fil des ans plusieurs honneurs, dont celui de grande officière de l’Ordre nationale du Québec en juin 2016, la distinction honorifique la plus prestigieuse du Québec. Elle signe en 2017 Le chemin de la guérison, son 50e film en 50 ans de carrière, qui a été choisi parmi les dix meilleurs longs métrages canadiens de l’année par le renommé Festival international du film de Toronto.
L’importance de l’ensemble de son impressionnante œuvre artistique, son sens de la justice sociale, sa détermination pour l’avancement de diverses causes touchant les Premières Nations ainsi que son engagement depuis plusieurs décennies envers le respect des droits des peuples autochtones font d’Alanis Obomsawin une réelle agente de changement, une véritable ambassadrice de son peuple. Ses films constituent pour les Autochtones de toutes les régions du globe une source d’inspiration.