Aller au contenu

Lancement Pôle d'entrepreneuriat de Sherbrooke

Allocution de la professeure Luce Samoisette, rectrice de l'Université de Sherbrooke, à l'occasion du lancement du Pôle d'entrepreneuriat de Sherbrooke

Sherbrooke
Le 16 novembre 2015

Chers collègues du comité de direction et des directions facultaires,
Distingués invités,

Enfin! C’est vraiment le mot qui me vient à l’esprit ce matin. Enfin, nous pouvons vous parler d’un projet qui nous tient particulièrement à cœur.

Et quel meilleur moment pour le dévoiler que dans le cadre de cette semaine spéciale sous l’égide d’Entreprendre Sherbrooke qui vise à renforcer l’approche partenariale qui distingue notre milieu pour soutenir le dynamisme de nos entrepreneurs. Cette mobilisation survient à point nommé pour favoriser l’essor de l’entrepreneuriat sherbrookois.

Nous appuyons fortement l’approche d’Entreprendre Sherbrooke qui place les entrepreneurs au centre de sa stratégie, ils doivent en être les leaders puisque ce sont eux les véritables moteurs d’un écosystème entrepreneurial.

Puisque nous travaillions déjà sur un projet entrepreneurial majeur, il était tout naturel de nous associer à l’initiative Entreprendre Sherbrooke lancée par la Ville.

Nous avons donc participé au comité de pilotage qui s’est activé depuis le début de l’année.

Selon le modèle reconnu des communautés entrepreneuriales les plus dynamiques, les universités doivent jouer un rôle de pourvoyeurs de talent, de relève et d’innovation. Ce sont, selon l’expression consacrée, des « feeders ». C’est exactement ce que l’Université de Sherbrooke veut faire en lançant sa stratégie Innovation, partenariat et entrepreneuriat.

Nous en avons fait une première mention en juin 2014 lors de la nomination du vice-recteur à la recherche, à l’innovation et à l’entrepreneuriat, une première au pays.

Les universités comportent des atouts clés comme :
• des étudiants,
• des professeurs/chercheurs,
• des laboratoires,
• des programmes de soutien à l’entrepreneuriat, et
• des structures de transfert technologique et de valorisation des résultats de la recherche.

Mais à l’Université de Sherbrooke, nous voulons en faire plus. Comme nous le disons dans notre planification stratégique, « nous voulons ouvrir les portes et les esprits ». Nous souhaitons être un partenaire de premier plan avec le milieu pour favoriser le développement social, culturel et économique.

Ainsi, nous allons consolider l’approche entrepreneuriale qui marque déjà la culture universitaire de Sherbrooke. Toutes les facultés participent au mouvement. Les initiatives fusent de partout. En permettant aux électrons entrepreneuriaux de s'entrechoquer, nous allons générer des réactions en chaine de création d’entreprises et de partenariats avec le milieu. Nous prévoyons consacrer quelque 60 millions de dollars à cette stratégie au cours des dix prochaines années.

Cette approche constitue une évolution de plusieurs de nos plus belles initiatives des dernières années. Mais c’est aussi une révolution dans le monde universitaire. Bien humblement, on nous confirme de toutes parts que c’est la vision entrepreneuriale la plus complète et la plus avancée qui ait été proposée jusqu’à maintenant. Cette stratégie institutionnelle soulève un très grand enthousiasme auprès des gouvernements supérieurs, de grandes fondations, de grandes entreprises et de généreux donateurs.

Elle a aussi été déterminante pour l’obtention de la subvention de recherche de 33,5 M$, dans le cadre du programme Apogée, annoncée cet été.

Ainsi, l’Université de Sherbrooke a déjà commencé à lancer une série d’éléments clés pour convertir en projets entrepreneuriaux et en partenariats certaines des meilleures idées issues des travaux de ses étudiants et de ses chercheurs. Cette stratégie lui permettra également de se rapprocher encore davantage des entreprises qui souhaiteront accéder à ses infrastructures de recherche. Elle tissera également des liens encore plus serrés avec les organisations de développement économique. Il s’agit d’une autre illustration de l’importance des retombées de la présence de l’Université de Sherbrooke dans son milieu.

En effet, nous nous sentons interpellés par la mobilisation du milieu pour renouveler la culture entrepreneuriale. Reconnue comme l’une des universités les plus actives en recherche au Canada et au cœur d’un des trois pôles majeurs de recherche au Québec, l’UdeS souhaite tripler ses partenariats de recherche, doubler le nombre d’inventions en phase de commercialisation et doubler le nombre d’entreprises en essaimage dans l’Accélérateur de création d’entreprises technologiques (ACET).

Les résultats spectaculaires de l’ACET nous incitent d’ailleurs à en faire la pierre angulaire de notre stratégie.  Depuis sa création en 2011, l’ACET a en effet accompagné plus de 50 entreprises dont la valeur est estimée aujourd’hui à quelque 62 M$. Elles ont en outre créé près de 170 emplois.

Je vais laisser le soin au vice-recteur Beauvais de vous présenter notre plan plus en détail. Vous verrez, son enthousiasme est très communicatif.

Mais avant de lui céder la parole, permettez-moi de réitérer mon vœu que, par le travail concerté de tous les acteurs locaux, l’écosystème entrepreneurial que nous mettons en place collectivement soit le plus efficace, le plus reconnu et le plus porteur de retombées qui soit.

Il s’agit d’un programme très ambitieux, mais nécessaire pour notre université, notre ville et notre région, et ce, malgré les moments difficiles que nous vivons.

Bon succès à nos futurs entrepreneurs et au plaisir de vous revoir prochainement pour d’autres annonces en lien avec notre stratégie Innovation, Partenariat, Entrepreneuriat.

Merci de votre attention.