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Évolution et conservation des espèces animales

Une nouvelle chaire de recherche du Canada pour la professeure Fanie Pelletier

Fanie Pelletier, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en démographie évolutive et en conservation
Fanie Pelletier, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en démographie évolutive et en conservation
Photo : Michel Caron

Une nouvelle chaire de recherche du Canada de niveau deux voit le jour à la Faculté des sciences. Fanie Pelletier, professeure au Département de biologie, dirigera la chaire de recherche du Canada en démographie évolutive et conservation. Ses travaux permettront de comprendre comment les animaux sauvages peuvent s'adapter aux changements causés par l'homme dans leur environnement.

L'évolution des espèces en temps réel

Pourquoi certaines espèces, comme les ratons laveurs, subsistent-elles en présence de l'homme alors que d'autres, comme le caribou forestier, sont en voie d'extinction? Les populations d'animaux sauvages changent au cours du temps en fonction de la disparition (mortalité, émigration) et de l'apparition (reproduction, immigration) d'individus. Les activités humaines, telles que la chasse et la pêche ou encore la destruction et la modification d'habitats, influencent ces changements.

«Pour éviter l'extinction des espèces et pour assurer une exploitation durable d'un point de vue tant écologique qu'économique, il est fondamental de comprendre les phénomènes qui influencent l'abondance des différentes espèces dans le temps et dans l'espace», indique la professeure Fanie Pelletier, qui a fait des recherches de pointe sur les grands mammifères au Canada et en Europe.

Fanie Pelletier est reconnue mondialement comme spécialiste en écologie animale. Les travaux qu'elle dirige dans le cadre de la Chaire de recherche du Canada en démographie évolutive et en conservation visent à comprendre comment les effectifs des populations sauvages sont influencés par les variations environnementales, telles que le climat ou la disponibilité de nourriture, ainsi que par les activités humaines.

La professeure Pelletier mène ses recherches dans des laboratoires à ciel ouvert : elle utilise des techniques novatrices pour suivre individuellement l'ensemble des animaux d'une même espèce vivant dans une région donnée. «Grâce aux systèmes de positionnement globaux ou au dépistage génétique, je peux suivre en temps réel les comportements, la survie et la reproduction des animaux sauvages, souligne-t-elle. Un tel suivi détaillé permet entre autres d'établir les causes de mortalité les plus susceptibles d'affecter la croissance des populations.»

L'étude des populations animales en milieu naturel permet d'appliquer immédiatement certaines mesures, par exemple établir des zones protégées afin d'assurer la conservation des espèces en déclin ou intervenir dans la gestion de la pêche et de la chasse.