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Journée internationale des femmes 2022

Célébrons des femmes qui ouvrent des portes aux générations suivantes et qui inspirent celles qui envisagent de suivre leurs traces

Le 8 mars est la Journée internationale des femmes.
Le 8 mars est la Journée internationale des femmes.
Photo : Fournie

Les femmes de la communauté de la Faculté des sciences se démarquent par leurs talents, leurs idées et leur engagement. Elles sont d’ailleurs très nombreuses à s’être illustrées au cours de la dernière année, que ce soit en faisant entendre des voix différentes, en faisant progresser et rayonner leur discipline ou en étant actrices de changement. En cette Journée internationale des femmes 2022, nous souhaitons mettre en lumière des femmes qui ont joint les rangs du corps professoral au cours des 12 derniers mois.

À travers sa mission d’enseignement et de recherche, la Faculté des sciences s’active à répondre de façon tangible aux besoins de la société. Des études publiées en 2021 démontrent que les femmes ont tendance à délaisser les sciences et le génie à mesure qu’elles progressent dans leurs études ou leur carrière.

À la Faculté des sciences, l’équipe de direction mise sur des environnements où les femmes se sentent accueillies et où elles peuvent se réaliser pleinement. Et ceci passe par « donner l’exemple ».

Lorsque la Pre Carole Beaulieu, doyenne de la Faculté, est arrivée en poste à titre de professeure en 1990, elle avait seulement deux collègues féminines. Lorsqu’elle est devenue doyenne, en 2018, les femmes représentaient environ 15 % du corps professoral de la Faculté des sciences. En 2022, elles représentent maintenant plus de 21 %.

Dès mon arrivée en poste à titre de doyenne, j’ai mis en place une équipe de direction qui souhaitait valoriser les femmes en sciences, explique Pre Carole Beaulieu. Pour motiver les jeunes filles et les femmes à s’intéresser aux sciences et pour encourager la présence et l’avancement des femmes dans les carrières scientifiques, il leur faut des modèles.

Nous vous présentons donc ces cinq professeures-chercheuses à qui nous avons demandé quelques mots pour motiver les étudiantes qui désirent faire carrière en sciences.

Voici ce qu’elles ont répondu:

Pre Adelphine Bonneau, géochimiste, archéologue et archéomètre - une scientifique des matériaux archéologiques

Pre Adelphine Bonneau, du Département de chimie
Pre Adelphine Bonneau, du Département de chimie
Photo : UdeS

Adelphine Bonneau est professeure ajointe au Département de chimie et au Département d’histoire de la FLSH. Après un postdoctorat à l’Université Laval, elle a été professeure associée à l’UQAC tout en poursuivant un 2e postdoctorat à l’Université d’Oxford au Royaume-Uni, financée par le programme canadien Banting. Elle se spécialise dans l’étude des matières colorantes, de l’art rupestre en Afrique australe et dans le Bouclier canadien, du verre européen de l’époque moderne, notamment les perles de verre, ainsi que dans la datation des matériaux archéologiques par le radiocarbone.

Les sciences peuvent sembler obscures et froides; des listes de signes mathématiques que beaucoup rechignent à étudier en raison de leur complexité apparente. C’était également ma vision jusqu’à la fin du secondaire. Ma professeure de physique-chimie m’a démontré qu’il n’en était rien. Je ne l’en remercierai jamais assez. Les sciences sont à la base de toute notre société et de nos modes de vie. Faire de la science c’est tous les jours découvrir de nouvelles choses et pouvoir les observer à travers divers instruments. Bref, les sciences sont passionnantes.

Pre Allison Wustrow, chimiste

Pre Allison Wustrow du Département de chimie
Pre Allison Wustrow du Département de chimie
Photo : Fournie

Allison Wustrow est professeure adjointe au Département de chimie. Elle a obtenu en 2014 son baccalauréat en chimie avec honneur de l’Université Berkeley en Californie. Elle a obtenu en 2019 son doctorat à l’Université Northwestern qui portait sur les cathodes au magnésium pour batteries multivalentes. Son postdoc, réalisé à l’Université d’État du Colorado, portait sur l’analyse des mécanismes de la métathèse en phase solide. Depuis 2015, son sujet de prédilection de recherche porte sur les systèmes en phase solide, particulièrement les batteries et les solides inorganiques avancés.

Depuis le début de ma carrière, je me pose des questions et je cherche des réponses. Je travaille avec d’autres brillantes chercheuses et d’autres brillants chercheurs qui m'encouragent à essayer de nouvelles choses. Chaque jour est une aventure et même si je suis une professeure avec chaque nouvelle découverte je me sens toujours comme une étudiante!

Pre Anne Mackay, mathématicienne

Pre Anne Mackay, du Département de mathématiques
Pre Anne Mackay, du Département de mathématiques
Photo : UdeS

Anne Mackay est professeure agrégée au Département de mathématiques et au Département de finance de l’École de gestion de l'UdeS. Ses intérêts de recherche se situent à l'intersection de la science actuarielle et de la finance mathématique. Ses travaux portent sur les problèmes d'arrêt optimal et de contrôle optimal dans les produits d'assurance hybrides, ainsi que sur le développement d'algorithmes de simulation et de méthodes numériques qui trouvent des applications dans les mathématiques actuarielles et financières. Elle est membre de Quantact, le laboratoire de recherche en mathématiques actuarielles et financières du CRM.

Aux filles et aux femmes qui hésitent à étudier en mathématiques parce qu'elles croient que c'est un domaine masculin, je leur dirais de foncer quand même. Il ne faut pas se le cacher, c'est vrai qu'elles risquent de faire face un jour à des obstacles et à des préjugés, comme partout ailleurs, mais elles trouveront aussi beaucoup de support dans la communauté scientifique. C'est une communauté qui offre aussi beaucoup d'opportunités et qui me semble prête à évoluer avec les femmes qui en font partie et qui s'y joindront dans le futur.

Pre Emily Cliff, mathématicienne

Pre Emily Cliff, du Département de mathématiques
Pre Emily Cliff, du Département de mathématiques
Photo : Fournie

Emily Cliff est professeure adjointe au Département de mathématiques. Elle a obtenu son doctorat de l’Université d’Oxford et ses travaux portaient sur la théorie géométrique des représentations, les algèbres chirales et les algèbres de factorisation. Elle travaille dans le domaine de la théorie géométrique des représentations et se concentre en particulier sur des problèmes liés aux mathématiques de la théorie conforme des champs.

Pour moi, les mathématiques sont une carrière extrêmement enrichissante - et ce n'est pas parce que les mathématiques ont toujours été faciles pour moi. Je pense qu'il existe une perception selon laquelle les gens ont soit de la facilité en maths ou soit des difficultés. Or, je pense que ce n'est pas vrai. C'est difficile pour tout le monde. Il y a des gens qui sont persévérants et d'autres qui ne le sont pas. En fait, la partie la plus amusante des maths, c'est lorsque vous devez travailler très dur avant d'arriver à résoudre l'énigme. Si vous aimez ce genre de réflexion et de défis, vous devriez absolument essayer d'en apprendre davantage sur les mathématiques! Ne laissez personne vous dire que ce n'est pas pour vous.

Pre Nadia Tahiri, bio-informaticienne, biologiste moléculaire/évolutionniste et informaticienne

Pre Nadia Tahiri, du Département d'informatique
Pre Nadia Tahiri, du Département d'informatique
Photo : UdeS

Nadia Tahiri est présentement professeure adjointe au Département d’informatique et membre du Centre de recherche en écologie de l’Université de Sherbrooke (CREUS). Elle s’intéresse à l’histoire évolutive des espèces en intégrant les paramètres climatiques. Plus particulièrement, elle travaille à l'établissement des bases mathématiques et statistiques permettant de résoudre le problème difficile de la classification des arbres phylogénétiques, ainsi qu'à la création d'une nouvelle plateforme à code source ouvert permettant aux biologistes d'utiliser ces nouvelles méthodes. Nadia est également très impliquée dans des initiatives communautaires visant à promouvoir les femmes dans le domaine de la technologie et à rendre les programmes des comités plus inclusifs (les bons gestes pour l'équité, la diversité et l'inclusion).

Les disciplines n'ont pas de genre et la science ne fait pas exception à cette règle. Je ne vise pas nécessairement à encourager les filles ou les femmes à se lancer dans les sciences si ce n'est pas dans leurs intérêts, mais d'abord à souligner l'importance de l'équité, de la diversité et de l'inclusion dans les sciences. Aussi, comme informaticienne, je vois un danger potentiel à ne pas inclure les femmes de manière plus significative dans la révolution numérique. L'apport des femmes à des disciplines émergentes comme l'intelligence artificielle (IA) pourra marquer de façon significative certains modèles qui pourront peut-être alors se développer dans une perspective plus inclusive à l'égard des femmes et des minorité.