Première diplômée du microprogramme en écoresponsabilité
Allier art, gestion et environnement : le rêve réalisé de Roxane Bertrand
Photo : Michel Caron
Toute petite, Roxane Bertrand dessinait et bricolait avec un souci en tête : celui de ne pas trop gaspiller de feuilles de papier. Quelque 20 ans plus tard, elle est la toute première diplômée du nouveau microprogramme en écoresponsabilité, et souhaite allier trois branches qui la passionnent, soit l’art, la gestion et le respect de l’environnement, domaines s’agençant pour elle comme les pièces d’un casse-tête.
Dès l’ouverture des admissions au nouveau microprogramme de 1er cycle en écoresponsabilité à l’automne 2023, Roxane a sauté sur son clavier.
J’étais inscrite au baccalauréat multidisciplinaire et je trouvais que le microprogramme en écoresponsabilité complétait bien mon certificat en arts visuels et mon microprogramme en arts et technologies.
En effet, Roxane avait constaté que les œuvres d’art produites dans le cadre du certificat nécessitaient l’utilisation de beaucoup de matières de toutes sortes et que bon nombre de ces œuvres s’accumulaient ensuite sur les tablettes du local d’art.
Photo : Michel Caron
Ainsi, son Projet d’intégration de l’écoresponsabilité, soit le troisième et dernier cours du microprogramme, a porté sur le cycle de vie des objets et des matériaux utilisés en arts, dans une optique de réduction du gaspillage en amont et en aval des projets réalisés. Intitulé Stratégies écoresponsables en arts visuels, il porte principalement sur l’écoconception, l’analyse du cycle de vie et l’économie circulaire. L’affiche qui en a résulté orne désormais un des murs du local d’arts visuels de l’UdeS dans un objectif de partage de connaissances et de sensibilisation.
Un programme ouvert à tous et toutes, selon une formule flexible
Ce microprogramme est ouvert aux personnes de tous horizons, peu importe les études poursuivies au niveau collégial ou le programme dans lequel elles sont inscrites à l’université. Il vise à former des gens aptes à comprendre les enjeux environnements vécus dans leur domaine d’études ou leur milieu de travail, à conscientiser les personnes qui les entourent et à proposer de meilleures pratiques en matière de développement durable.
L’admission peut se faire à n’importe quel trimestre (été, automne ou hiver) et les trois cours sont donnés entièrement à distance selon un horaire de soir. Ces cours peuvent être suivis en un, deux ou trois trimestres. « Pour ma part, j’ai fait les deux premiers cours en un trimestre, puis j’ai étalé mon projet d’intégration sur deux sessions, précise Roxane. J’ai ainsi pu concilier facilement le microprogramme avec les autres cours universitaires que je suivais et mon emploi étudiant. » À noter que Roxane poursuivait également un certificat en études littéraires et culturelles en plus de ses études en arts.
Photo : Michel Caron
Interdisciplinarité et jumelage fructueux
L’interdisciplinarité est une partie intrinsèque du programme.
J’ai beaucoup apprécié le fait de côtoyer, via nos cours sur Teams, des étudiantes et étudiants provenant d’autres disciplines, notamment le génie et l’éducation, et de partager nos travaux, affirme Roxane. C’était super intéressant de voir comment eux percevaient les enjeux environnementaux et appliquaient les notions apprises à leur domaine respectif.
Plusieurs occasions d’échanges à distance sont en effet proposées dans le cadre du microprogramme, que ce soit par l’entremise d’ateliers pratiques, de discussions thématiques ou de rencontres en sous-groupes.
Côté jumelage, Roxane a pu profiter de l’expérience des « deux Josian(n)e » lors de la réalisation de son Projet d’intégration. « J’ai énormément apprécié le jumelage avec Josiane Pouliot, une professionnelle et chargée de cours en environnement, qui m’a fait profiter de ses connaissances et de ses expériences. Sans oublier Josianne Bolduc, qui est responsable du certificat en arts visuels et du microprogramme en arts et technologies, et qui m’a offert sa collaboration tout au long du projet. Vraiment, pour moi, ce cours a été la cerise sur le gâteau! »
Un avenir tracé, ou presque!
Ainsi, Roxane ne regrette nullement ses choix d’études. Elle s’est d’ailleurs vu offrir il y a peu de temps un poste d’agente de développement culturel par la Ville de Mont-Laurier.
Je suis très heureuse de cette offre. Je compte effectuer un MBA à temps partiel tout en travaillant, afin d’occuper éventuellement un poste de gestion qui me permettra de mettre à profit mes connaissances dans plusieurs domaines. J’aimerais notamment travailler à l’implantation de pratiques de gouvernance plus respectueuse de l’environnement ainsi qu’à l’équité homme-femme dans le domaine des arts, notamment au niveau de l’octroi des subventions.
Photo : Michel Caron
Roxane termine ainsi : « Selon moi, ce type de programme en écoresponsabilité, ou au moins un cours dans le domaine, devrait être donné à tout le monde, car c’est un sujet qui nous concerne tous. En tous cas, je recommanderais à n’importe qui de suivre cette formation! »