Aller au contenu

Portrait de l’enseignante Amélie Fréchette

Enseigner pour sensibiliser à la rareté et la préservation des sols fertiles

Amélie Fréchette détient un baccalauréat et une maîtrise en géographie physique de l’UdeS. Elle a commencé sa collaboration avec le CUFE en 2012 avec la première cohorte du programme de baccalauréat en études de l’environnement. Elle donne les cours ENV220 - Sols, nature et propriétés et ENV313 - Caractérisation des sols et des sédiments. Elle enseigne également au département de géomatique appliquée notamment, les cours Analyse de cartes et de photographies aériennes et Apprentissage par projet en géomatique.

Voici un portrait de cette enseignante sous forme de questions-réponses.

Quel est votre domaine d’expertise, votre parcours professionnel?

Mon projet de maîtrise consistait à produire la carte géomorphologique d'un parc national au Nouveau-Brunswick, en me basant sur les photographies aériennes, les cartes existantes, ainsi que des observations sur le terrain. Par la suite, j'ai travaillé brièvement comme photo‑interprète pour un projet de cartographie écoforestière du Nord québécois, puis comme technicienne en géomatique pour un organisme de bassin versant dans le cadre d'un projet de cartographie des eaux souterraines.

Finalement, avant de devenir chargée de cours à temps plein, j'ai travaillé comme responsable du Plan régional de développement intégré des ressources naturelles et du territoire de la Montérégie Est. De 2008 à 2011, j'ai suivi de près la démarche de concertation de la Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire (CRRNT). Mon rôle consistait d'une part à fournir de l'information aux participants et d'autre part à transposer par écrit les orientations et objectifs sur lesquels l'ensemble des acteurs de la région se sont entendus en matière de protection et de mise en valeur des ressources naturelles.

Comment le goût d’enseigner est-il arrivé dans votre parcours?

Je crois que le goût d'enseigner a toujours été présent. L'occasion quant à elle s'est présentée en 2009 lorsque le département de géomatique appliquée était à la recherche d'une personne pour enseigner les bases de la géomatique à des étudiants provenant d'autres domaines (écologie, génie, etc.). D'autres cours se sont ajoutés et la transition s'est faite graduellement vers l'enseignement à temps plein.

La Journée mondiale des sols est soulignée le 5 décembre par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Voir le lien plus bas.

Que souhaitez-vous transmettre à vos étudiants?

Un regard géographique sur le monde qui les entoure. Le réflexe d'examiner comment les différents facteurs qui influencent les enjeux environnementaux varient et interagissent dans le territoire. Ensuite, l'envie d'explorer soi-même ce territoire.

Avez-vous une suggestion de lecture ou un documentaire que vous jugez incontournable à la compréhension des défis actuels en environnement?

Pour une vision très concrète qui nous concerne directement au Québec en matière de lutte et d'adaptation aux changements climatiques, je trouve que les publications du groupe Ouranos constituent une base scientifique solide sur laquelle appuyer nos décisions et nos actions (voir le lien au bas de l'article).

En lien avec les enjeux actuels en environnement et développement durable, que considérez-vous comme primordial parmi les compétences à développer par les futurs professionnels en environnement? 

La curiosité de mieux comprendre et l'ouverture pour continuer à apprendre. L'écoute face à des points de vue différents. L'esprit critique, la capacité de se remettre en question, le sens de la nuance et la rigueur intellectuelle. La créativité. La communication efficace.

Autre chose que vous aimeriez partager avec nos lecteurs?

Pour revenir à la thématique des cours que j'enseigne au CUFE : les sols sont sous nos pieds, cachés, on s'en préoccupe peu, on a tendance à les prendre pour acquis. Pourtant, les terres fertiles sont une rareté, une exception à l'échelle planétaire et notre alimentation dépend d'elles en majeure partie. Je crois qu'une vaste sensibilisation à cette richesse méconnue est nécessaire, pour limiter la détérioration de nos ressources en sols et pour utiliser de façon plus éclairée les terres fertiles.

Lorsqu’elle n’enseigne pas, Amélie Fréchette pratique l'aïkido et le kobudo. Elle intègre diverses autres activités dans son quotidien, incluant le vélo comme mode de transport chaque fois que c'est possible, ainsi que l'observation des oiseaux. Elle adore cuisiner et son abonnement aux paniers de fruits et légumes biologiques la pousse à développer sa créativité en cette matière.


Informations complémentaires