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Piédestal

À la croisée de l'art et du développement durable

Le 21 octobre, sous un soleil radieux mais passager, quinze artistes en formation, tous étudiantes et étudiants du cours Pratique environnementale de l'in situ ont présenté, en plein air et devant public, Piédestal, leur réalisation artistique évoquant le développement durable.

Accompagnés de Diane Boudreault, artiste responsable du programme du Certificat en arts visuels et chargée de cours, les membres du groupe ont créé leurs œuvres à la suite d'une rencontre sur le thème du développement durable avec Alain Webster, vice-recteur au développement durable et aux relations gouvernementales.

C'est ainsi qu'a grandi le projet Piédestal, fabriqué de 110 souliers usagés, de différentes pointures, peints en blanc, fixés à des bâtons de différentes longueurs, peints aussi en blanc. Les souliers sont orientés vers un amas de pneus et une forme représentant le motif d'un pied nu de 1,5 mètre de haut, construit d'objets utilitaires (chaises, casques de hockey), recouvert de jute brute, placé sur un piédestal. Ainsi, cette réalisation est entièrement construite d'objets récupérés. Adoptant le langage des formes et des couleurs et une approche ludique, le collectif milite à la fois en faveur du développement durable de la forme physique et d'une forme de développement durable faciles, efficaces et pas chers : la marche à pied.

Inspiré des artistes du Land Art et de l'art intégré à l'environnement que sont Andy Goldsworthy, Daniel Buren et Bill Vazan, le collectif décline les lieux traditionnels de présentation des œuvres que sont les galeries d'art et musées pour investir un espace extérieur chargé de sens. En effet, sur un site qui fut d'abord la campagne sherbrookoise, puis un stationnement de l'Université devenu récemment un jardin devant la Faculté des lettres et sciences humaines quand même à proximité d'un stationnement, le collectif, par sa réflexion sur l'envahissement des véhicules automobiles dans notre environnement, rappelle que le déplacement à pied s'inscrit dans la proclamation universelle d'une santé globale qui passe par un esprit sain dans un corps sain.

Estelle Desrosiers-Rampin, dans une Déclamation pour ce Collectif in situ, nous rappelle que pied qui marche n'amasse pas mousse!

(avec la collaboration de Suzanne Pressé, Historienne d'art à la Galerie d'art du Centre culturel)