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Une foule record assiste aux spectacles

Cendrillon : une histoire qui finit bien pour l'École de musique

Le prince charmant (Samuel Poulin) chantant au surintendant des plaisirs (Nicolas Roy) son désespoir de ne pas retrouver sa belle inconnue, sous le regard du premier ministre (Stéphane Desrochers).
Le prince charmant (Samuel Poulin) chantant au surintendant des plaisirs (Nicolas Roy) son désespoir de ne pas retrouver sa belle inconnue, sous le regard du premier ministre (Stéphane Desrochers).
Photo : Université de Sherbrooke par Michel Caron

La foule a été conquise, le 30 mars, alors que Cendrillon et sa belle-famille prenaient vie sur la scène du Vieux-Clocher de l'Université de Sherbrooke. Durant quatre soirs, dans une salle bondée, l'opéra présenté par l'École de musique et mis en scène par Normand Chouinard a provoqué bien des rires et des moments féériques. Robes à crinoline, redingotes ornées d'or et perruques à cornettes nous transportaient tout droit dans ce conte bien connu de Perrault. Deux heures de ravissement mettant fièrement en vedette 20 étudiantes et étudiants en chant de l'UdeS. Un conte de fées qui se termine fort bien pour l'École de musique, qui a pu faire découvrir ses talents à plus de 1200 personnes!

Du drame, mais aussi de la comédie

Dès la première mesure, jouée de main de maître par la pianiste Carmen Picard, les cocasses belles-sœurs de Cendrillon, interprétées par Rosie-Anne Bérubé-Bernier et Marie-Claude Élias, ont su donner le ton au spectacle. Cendrillon allait nous faire rire!

Vous pouvez voir le reportage vidéo en cliquant sur le lien apparaissant en fin de texte ou en haut de page.
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Photo : Michel Caron

Les grands – et aussi quelques petits – présents dans la salle ont savouré chaque mimique et déhanchement grotesque de ces deux personnages colorés. Mais l'humour a aussi su faire place à des moments plus graves, plus tendres, mettant en scène les deux amoureux. Des instants magiques, créés notamment par l'utilisation des ombres chinoises, des décors réversibles et par l'efficacité des chœurs, qui donnaient un appui sonore à la fois puissant et tout en douceur.

Le metteur en scène s'est d'ailleurs dit bien satisfait du rendement de la troupe : «Le spectacle est totalement représentatif des efforts que tous ces étudiants ont donnés au cours des derniers mois. J'ai été très exigeant tout au long des répétitions. La professeure de chant Gail Desmarais a beaucoup travaillé avec eux et aujourd'hui, nous pouvons être extrêmement fiers du résultat!» expliquait Normand Chouinard.

Les opinions des gens dans la salle allaient tous dans le même sens : il y a du talent à l'École de musique! Plusieurs ont été étonnés de l'aisance sur scène de ces jeunes chanteuses et chanteurs. Des commentaires qui font la fierté d'Anick Lessard, directrice de l'école : «Au moment d'attribuer les rôles, nous avons été confrontés à une double difficulté : les interprètes devaient cadrer avec leur personnage tant en fonction du jeu que par rapport à leur voix. Or, certains étudiants étaient à leur première année en chant; plusieurs n'avaient jamais joué. Normand Chouinard et Gail Desmarais ont fait un travail colossal et les étudiants, pour leur part, ont mis toute leur énergie dans ce spectacle. Je suis très heureuse du progrès énorme qu'ils ont fait en si peu de temps!»

Ils vécurent heureux et...

Pour les deux complices, interviewés alors qu'ils dressaient le bilan du spectacle, il semblait évident que Cendrillon était seulement le début d'une belle histoire de collaborations entre Normand Chouinard et l'École de musique de l'Université de Sherbrooke.

«Plusieurs spectateurs sont venus nous dire à quel point ils étaient heureux que l'on présente de l'opéra à Sherbrooke. Le chant lyrique a sa place en région, il vient combler un besoin du public estrien et, avec Cendrillon, on a réussi à prouver que le Vieux Clocher était un bel endroit pour tenir ce genre d'activité. Le format de la salle est idéal et on peut y faire plusieurs représentations», a avancé la directrice avant de se mettre à discuter des projets pour l'an prochain.

Déjà un nouvel opéra semble envisagé et on parle même d'exporter le spectacle afin de faire vivre aux étudiantes et étudiants une expérience de tournée…

Comme quoi les contes féériques connaissent toujours un dénouement heureux!


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