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Dévoiler la face cachée de la science

Difficile de croire que cette image n’est qu’une simple feuille de papier. La photo prise au microscope montre les fibres du papier imprégnées d’une substance fluorescente.
Difficile de croire que cette image n’est qu’une simple feuille de papier. La photo prise au microscope montre les fibres du papier imprégnées d’une substance fluorescente.
Photo : Archives de CPBS

Les enfants s’émerveillent devant leurs découvertes. Les yeux grands, ils explorent le monde jour après jour. Cette question qui sort de leur bouche de façon répétée en témoigne : pourquoi? Le temps passe et on grandit, on s’instruit, et pour nombre d’entre nous, ces découvertes deviennent banales et les «pourquoi» disparaissent. Est-il encore possible d’être époustouflé devant la science une fois adulte?

Alexis Reymbaut, doctorant en physique, croit que oui. C’est pour cette raison qu’il organise l’événement C’est plein de bon SciENceS!, une exposition de photos dans le cadre des 24 heures de sciences au Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, les 9 et 10 mai.

Selon l’organisateur, chaque individu développe sa vision du monde, qu’elle soit mathématique, artistique, politique, spirituelle… L’idée lui est alors venue de réunir ces perceptions sous un même toit. Avec une équipe d’étudiantes et d’étudiants de diverses facultés, le doctorant reprend le flambeau d’Alan Renaudin, organisateur de l’événement depuis 2008 et professionnel de recherche à l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique.

À l’aide de photos d’objets de notre quotidien, les photographes tenteront d’expliquer divers phénomènes souvent complexes. «On veut montrer une autre facette de la science, révéler sa beauté, explique Alan Renaudin. Elle nous entoure, parfois sans qu’on le sache. C’est à nous d’expliquer d’où vient notre intérêt pour ce domaine et de faire le pont entre le public et la communauté scientifique.»

Communiquer par des images

L’hydrophobie de certains manteaux imperméables expliquée par analogie avec une plante pourvue de poils nanométriques qui empêchent l’eau de s’y coller.
L’hydrophobie de certains manteaux imperméables expliquée par analogie avec une plante pourvue de poils nanométriques qui empêchent l’eau de s’y coller.
Photo : Archives de CPBS

Cet événement traduit bien le phénomène d’interdisciplinarité propre aux sciences. «Ce que certains verront dans une photo ne sautera pas aux yeux des autres, explique Alan Renaudin. Souvent, des photos considérées comme ratées par un chercheur ou prises par erreur seront pour un autre l’illumination qui manquait à son travail. Chacun parle un "langage" différent : la photo permet de se comprendre.»

Une journée pour les élèves du primaire serait prévue cette année si le temps le permet. «On aimerait que les jeunes dessinent ce que représente la science, mentionne Alexis Reymbaut. Cela leur permettrait de participer concrètement et de poser des questions.»

Si vous retombez en enfance et que les «pourquoi» retentissent dans votre tête durant l’exposition, c’est que les organisateurs auront réussi leur coup.


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