Grâce à la collaboration de plusieurs partenaires
Préparer son projet à l’étranger au contact de personnes immigrantes
Partir en stage en pays étranger commande son lot de préparatifs. Mais comment se préparer à côtoyer la réalité d’une autre culture? En participant à un projet de francisation de personnes immigrantes, ici même à Sherbrooke. C’est ainsi que des étudiantes et étudiants en écologie internationale ont eu l’occasion de développer leurs compétences interculturelles et de se préparer à intervenir comme responsables d’un projet à l’étranger grâce à un projet novateur proposé par la direction des programmes d’écologie internationale du Département de biologie.
«L’objectif du projet était de familiariser les étudiants à travailler avec des gens originaires d’autres cultures», explique Caroline Cloutier, coordonnatrice des programmes d’écologie internationale.
Écologie et francisation
Ce projet de collaboration a réuni les étudiants en écologie internationale de l'UdeS et les étudiants en francisation du Cégep de Sherbrooke pour réaliser un projet commun. Lors d’une première rencontre, les étudiants en écologie ont présenté les écosystèmes québécois. Des équipes mixtes ont ensuite élaboré de courtes présentations portant sur le rapport à l’environnement que les personnes immigrantes avaient dans leur pays d’origine.
L’exercice, qui s’est échelonné sur cinq périodes de deux heures, a permis aux étudiants universitaires de transmettre leurs connaissances en écologie, et aux personnes immigrantes de partager leur expérience et leur connaissance de leur pays d’origine.
Selon Michael Deetjens, étudiant à la maîtrise en écologie internationale, ce projet prépare très bien au stage à l’étranger : «L’accent n’était pas mis sur la matière qu’on apprenait aux étudiants en francisation, mais bien sur la manière dont on la communiquait. La collaboration a été l’élément clé de cette activité.» Il retient également de l’expérience qu’il faut toujours s’adapter aux besoins de ceux avec qui on travaille.
«L’important est la participation et l’échange entre les différentes cultures», dit pour sa part Sophie Calmé, directrice des programmes d’écologie internationale et professeure responsable du cours. «C’est pourquoi nous avons formé des équipes diversifiées, avec autant de Québécois que d’étrangers et avec un niveau de connaissance du français bien réparti.»
Les étudiantes et étudiants en francisation ont affirmé qu’il est difficile de s’intégrer au Québec. L’expérience avec les étudiants universitaires a été pour eux une belle occasion de rencontrer des Québécois curieux de leur origine et intéressés à les connaître davantage, ce qui les a stimulés à poursuivre leur démarche d’intégration.
Avant de partir
En plus de cette expérience de travail d’équipe multiculturelle, les étudiantes et étudiants en écologie internationale ont bénéficié de 15 heures de formation sur les compétences interculturelles offerte par Benoit Côté, professeur au Département de psychologie. Cette formation avait pour objectif d’outiller les étudiants en vue de l’expérience interculturelle à venir, soit le projet de francisation et le stage. Elle a permis de faire un retour sur l’expérience avec les personnes immigrantes du programme de francisation et d’approfondir les apprentissages faits par les étudiants en écologie.
Plusieurs acteurs
La mise en place de ce projet a nécessité de précieuses collaborations. Johanna Salazar, responsable des activités Passerelles du Programme de francisation, a été engagée dans le processus de création du projet. Son apport a permis un arrimage significatif avec le groupe de francisation.
Le Programme d'apprentissage expérientiel par l'intervention communautaire (PAEIC) de l’UdeS a contribué à la création du concept pédagogique et facilité les liens avec le projet Passerelle. Par le biais de son Café des savoirs, le PAEIC propose aux divers départements, professeurs et étudiants de l’Université de Sherbrooke des occasions de partager leurs connaissances dans divers lieux de la communauté.
L’importance accordée à la participation à un projet commun comme moyen de partage des connaissances a révolutionné le concept proposé au départ par le Café des savoirs et a contribué à valoriser pleinement le savoir des deux groupes participants.
Les acteurs impliqués comptent renouveler l’expérience l’année prochaine.