Portrait de stagiaires
Un stage au rythme des îles
Quand la passion pour les soins rencontre l’envie de découvrir de nouveaux horizons, cela donne lieu à un stage hors du commun. C’est l’expérience qu’ont vécue Ann-Sophie Picard, Laurie Levasseur et Sandrine Cormier, trois étudiantes en sciences infirmières, lors de leur tout premier stage aux Îles de la Madeleine.
En tant que préposées aux bénéficiaires dans un CHSLD rattaché au CISSS local, elles ont connu bien plus qu’un simple stage : une immersion profonde, tant professionnelle qu’humaine. Au cœur de journées complètement différentes de leur quotidien habituel, elles ont appris à connaître le rythme du travail en établissement, les réalités du métier et beaucoup sur elles-mêmes.
Apprendre au cœur de l’action
Pour Sandrine, le choix des Îles de la Madeleine s’était imposé comme une évidence. L’avis positif d’anciens stagiaires, le charme du lieu et les avantages offerts comme le logement fourni rendaient l’expérience particulièrement attrayante. De plus, les trois jeunes femmes y voyaient une belle occasion de vivre un stage dans un environnement unique et de plonger concrètement dans la réalité du rôle de préposée. « Je voulais vraiment voir ce que c’était d’être préposée aux bénéficiaires avant de devenir infirmière. On en apprend tellement et il est très formateur de voir pleinement ce qu’est la réalité du travail dans un CHSLD », expliquait Ann-Sophie.
Le quotidien à l’hôpital se révélait aussi exigeant qu’enrichissant. Ann-Sophie et Sandrine étaient de jour. Elles aidaient les résidents à se lever, les habillaient, les guidaient lors des repas et animaient des activités comme la marche ou les jeux. Laurie travaillait de nuit. Elle assurait la surveillance, prenait soin des résidents éveillés et les accompagnait dans leurs besoins. « Nos collègues étaient vraiment gentils et chaleureux, ce qui a grandement facilité notre intégration ».
Une expérience humaine avant tout
Travailler comme préposée leur a permis de développer patience, écoute et adaptabilité. Elles ont côtoyé une clientèle diversifiée, aux conditions variées : troubles cognitifs, handicaps, maladies chroniques. Cela leur a appris à ajuster leurs interventions à chaque situation et à faire preuve de flexibilité face aux besoins spécifiques de chaque résident. « On en apprend beaucoup sur le relationnel et la communication. C'est la base de notre métier et on ne l’aurait pas nécessairement apprise en restant dans un stage purement scolaire », expliquait Laurie.
Ce qu’elles ont retenu avant tout, c’est le sentiment de proximité qui règne sur l’archipel. Ce climat de communauté et de solidarité les a rapidement fait sentir à leur place et leur a permis de créer facilement des liens d’amitié avec les autres stagiaires présents sur les îles. Dans cette ambiance amicale, elles ont pleinement profité des nombreuses activités offertes par les îles : plage, balades à vélo, sorties à la crémerie ou bien soirées à contempler le coucher de soleil.
Un autre rythme
Parmi les différences les plus marquantes avec la ville : le ratio personnel soignant. « Aux îles, il y avait environ un préposé pour cinq résidents. À Sherbrooke, il peut y en avoir jusqu’à un pour seize. Cette différence a fait en sorte qu’on avait vraiment le temps de créer un lien avec les gens et de bâtir un sentiment de confiance », disait Sandrine.
Cette proximité avec les résidents leur a permis de découvrir une facette beaucoup plus humaine et personnelle de leur futur métier. Constater l’impact positif de leurs actions au quotidien devenait une véritable source de motivation. « On sentait qu’on faisait vraiment une différence dans leur quotidien. »
Changer de décor
Un stage éloigné, c’est l’occasion idéale de mêler voyage à apprentissage. Les trois étudiantes ont usé de démarches personnelles pour dénicher ce stage, mais le Service des stages et du développement professionnel vous épaulera dans votre processus, peu importe la destination.
Même sans connaître personne, les liens se tissent vite, les souvenirs restent gravés et l’expérience est inoubliable. Comme le disait Sandrine avec le sourire aux lèvres: « Ce stage a probablement fait de cet été le plus beau de ma vie ! »