Aller au contenu

Stages municipaux en génie civil

Tout le monde y gagne!

Gabriel Boissoneault-Biron a effectué un stage à la Ville de Drummondville durant l'été 2021.
Gabriel Boissoneault-Biron a effectué un stage à la Ville de Drummondville durant l'été 2021.
Photo : Frédéric Côté | Université de Sherbrooke

Intégrer de façon régulière des stagiaires au sein des services municipaux d’ingénierie fait partie d’une saine stratégie de planification de la relève, mais permet aussi aux futurs ingénieures et ingénieurs d’acquérir une véritable vision à 360 degrés dans la réalisation de projets d’infrastructures urbaines. Tout le monde y gagne finalement!

Alice Hétu et Gabriel Boissonneault-Biron, tous deux inscrits au baccalauréat en génie civil à l’Université de Sherbrooke, peuvent en témoigner. Alice occupait cet été un poste de stagiaire en gestion de projet à la Ville de l’Assomption tandis que Gabriel était adjoint au chargé de projets en ingénierie à la Ville de Drummondville. Deux stages où les défis quotidiens ne manquaient pas : conception et préparation des plans et devis ainsi que de rapports techniques, réunions de démarrage et de suivi de chantiers, surveillance de chantiers, communication avec les firmes et entrepreneurs chargés de la réalisation des travaux, validations budgétaires, etc.

« Le génie municipal n’est pas nécessairement excitant à première vue, surtout quand on n’a pas réellement eu l’occasion de l’essayer. Mais une fois sur le terrain, la réalité est bien différente », admet d’entrée de jeu Alice Hétu, qui avait cependant entendu parler en bien de ce secteur par plusieurs collègues universitaires plus âgés et amis.

« J’ai travaillé deux ans dans le privé au sein de la firme GénieCité après ma technique, souligne quant à lui Gabriel. Celle-ci faisait des contrats municipaux alors je savais un peu à quoi m’attendre. Mais je voulais quand même la perspective du côté public pour mieux saisir tous les besoins et toutes les réalités.

« Travailler dans une municipalité, ça permet vraiment de voir large »

« Travailler dans une municipalité, ça permet vraiment de voir large, de voir plusieurs chantiers en même temps, ce qui n’est pas vraiment le cas au privé », ajoute l’étudiant de 24 ans qui a principalement été affecté au travaux de bordures et pavage durant son stage.

Parmi le large éventail de possibilités offertes par les expériences de travail rémunérées dans le secteur municipal, la prise en charge de projets liés au développement durable est particulièrement bien accueillie par la jeune génération pour qui les valeurs environnementales sont primordiales.

Alice Hétu a principalement travaillé à la surveillance de chantiers en réfection de trottoirs à la Ville de l'Assomption.
Alice Hétu a principalement travaillé à la surveillance de chantiers en réfection de trottoirs à la Ville de l'Assomption.
Photo : Université de Sherbrooke

« J’ai eu la chance de faire de la surveillance sur un contrat de décontamination avec la firme Solmatech. Ça m’a permis d’apprendre beaucoup sur cette portion du travail de l’ingénieur municipal. Ça devient de plus en plus important dans les villes avec le souci de la protection de l’environnement », raconte fièrement Alice, originaire de Lanoraie, municipalité située à une vingtaine de minutes de l’Assomption.

« J’ai vu beaucoup de choses et j’ai appris énormément durant mon stage. Plus mon stage avançait, plus j’ai obtenu des responsabilités et c’était très stimulant. »

Durant son stage, Alice a principalement été affectée à de la réfection de trottoirs et de bordures.

« Tous les étudiants devraient faire un stage dans une municipalité »

Du côté des municipalités, celles qui embauchent régulièrement des stagiaires n’ont que de bons mots à leur endroit. Marc Lanoie, chargé de projets au Service de l’ingénierie de la Ville de Drummonville, est de ceux-là. Dès son arrivée en poste, il y a près de deux ans, il a commencé à recruter ses adjoints à l’Université de Sherbrooke. Il n’a eu aucun mal à faire passer cette idée à l’hôtel de ville, la culture des stages coopératifs étant déjà implantée depuis plusieurs années dans cette municipalité du Centre-du-Québec.

« À la base, on pense qu’on n’a pas nécessairement besoin d’une personne pour nous assister, mais au fil du temps, il y a toujours des besoins ou projets qui s’ajoutent à notre travail. Les stagiaires nous donnent donc un bon coup de main dans nos tâches », relève l’ingénieur, lui-même diplômé coop de l’Université de Sherbrooke en 2007.

« Ça leur donne une belle occasion de voir ce qui se passe dans le milieu municipal, ajoute-t-il. C’est d’ailleurs important pour moi qu’ils puissent réaliser au moins un stage dans une ville au cours de leur parcours afin de bien comprendre les besoins des clients. Par la suite, s’ils travaillent pour un entrepreneur ou une firme d’ingénierie, ils connaissent mieux la mécanique municipale. II y a beaucoup de choses à comprendre qui ne se voient pas nécessairement de l’extérieur. »

Article originalement paru dans GÉNIAL, la revue de l'Association des ingénieurs municipaux du Québec.