Étudiants et finissants internationaux
Une main-d’œuvre qualifiée et fidèle
S’il était autrefois assez facile d’embaucher et de fidéliser du personnel, le contexte est aujourd’hui complètement différent avec la pénurie de main-d’œuvre qui frappe de plein fouet le Québec. Et le pire est à venir, selon plusieurs. Dans ce contexte, l’embauche de stagiaires, étudiants ou finissants internationaux de l’Université de Sherbrooke peut être une avenue très intéressante à explorer.
Chaque année, plus de 2500 étudiantes et étudiants décident de quitter leur pays d’origine pour venir poursuivre des études universitaires de premier, deuxième et troisième cycles à l’ombre du mont Bellevue. Plusieurs sont intéressés à faire des stages coopératifs ou encore travailler au Québec à la fin de leur parcours. Voilà une main-d’œuvre qualifiée, diversifiée et prête à relever les défis des organisations de la province.
«Les candidats internationaux peuvent être des atouts de taille pour les employeurs. Non seulement, ils sont qualifiés, mais ils sont aussi très fidèles à ceux qui les embauchent», explique Éric Cormier, conseiller en développement professionnel, responsable du projet d’intégration des étudiants internationaux aux stages coopératifs au Service des stages et du développement professionnel.
En 2019, le SSDP a accompagné 81 stagiaires provenant d’une vingtaine de pays dans leurs démarches d’alternance études-stages. Cet appui permet une intégration douce dans les différents milieux de travail. La formation Préparation et intégration en stage coopératif est d’ailleurs unique au Québec et grandement appréciée par les employeurs et étudiants.
«Ce cours de 24 heures a notamment pour objectif d’aider nos étudiantes et étudiants à se familiariser avec les spécificités québécoises sur le plan social, culturel ainsi que professionnel», indique Éric Cormier.
Client satisfait
L’entreprise sherbrookoise Filspec, qui se spécialise dans la fabrication de fils techniques haute performance, a la chance de compter en ses rangs Abdel-Néjib SOUMAILA, un étudiant en informatique de gestion originaire du Niger.
«Nous avons rencontré plusieurs candidats en entrevue. Nous avons choisi Abdel en raison de ses compétences, mais aussi pour son caractère et son attitude, indique Jean-Paul Desrochers, analyste financier chez Filspec et superviseur de stage. Il a réussi dans un délai très court à faire la conversion d’une application désuète. Nous sommes très satisfaits de son apport à notre équipe.
«Il effectue actuellement son deuxième stage chez nous et il devrait normalement revenir pour son troisième, enchaîne M. Desrochers. Nous l’avons également embauché pour du travail à temps partiel lorsqu’il est aux études.»
Le chiffre d’affaires de Filspec progressant de 25 % par année (50 millions en 2018), les besoins en main-d’œuvre sont criants.
«Si nous nous limitions uniquement à des candidats dont le nom de famille est Tremblay, par exemple, nous freinerions notre progression. Nous avons plusieurs employés qui proviennent de partout dans le monde et ils contribuent tous au succès de l’entreprise», termine M. Desrochers.