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Stage en kinésiologie

Une aventure hors du commun à Kuujjuaq

Catherine Dumont-Poirier, stagiaire en kinésiologie, a récemment eu l’occasion de voir un troupeau de bœufs musqués lors d’une randonnée en motoneige.

Catherine Dumont-Poirier, stagiaire en kinésiologie, a récemment eu l’occasion de voir un troupeau de bœufs musqués lors d’une randonnée en motoneige.


Photo : Catherine Dumont-Poirier

Catherine Dumont-Poirier a pris son courage à deux mains l’an dernier lorsqu’elle a décidé de postuler un stage partagé entre la municipalité de Kuujjuaq et l’organisme Kuujjuamiut. Même si elle a dû s’expatrier dans un milieu nordique qui lui était inconnu pour mettre en pratique ses connaissances acquises en classe, l’étudiante au baccalauréat en kinésiologie n’a jamais regretté son choix. Au contraire!

C’est sans doute pourquoi elle ne s’est pas fait prier pour retourner dans sa ville d’adoption cet hiver afin de réaliser son troisième stage. Elle a ainsi pu poursuivre avec brio le projet qu’elle avait mis sur pied un an plus tôt, soit un club de ski de fond pour les jeunes Inuites.

«À Kuujjuaq, il n'y avait pas beaucoup d'occasions pour les jeunes filles de faire du sport, remarque l’étudiante de 21 ans. Avant mon arrivée, deux athlètes du Centre national d'entraînement Pierre-Harvey avaient eu l’idée de mettre sur pied un club destiné aux filles. J’ai pris le relais et je l’ai mis en branle.»

Partie de presque rien, Catherine a en fait tout organisé. Elle a enfourché une motoneige pour tracer des pistes, préparé les entraînements et les différentes activités. Au départ, une quinzaine de participantes se sont inscrites au programme. Elles sont maintenant plus de 40.

Nouveautés

L’étudiante originaire de Farnham est bien sûr motivée mais aussi bien épaulée par sa superviseure et par son coordonnateur du Service des stages et du placement, Charles Mailhot. Lors de son deuxième séjour dans le Nord, Catherine Dumont a développé d’autres outils destinés à faire bouger la population de Kuujjuaq. Elle a notamment organisé un concours de type «Qui perd gagne!» afin d’inciter la population à adopter un mode de vie sain.

«Le Get Healthy Challenge a deux volets : le premier vise la perte de poids individuelle et le second les habitudes de vie. Ce dernier se déroule en équipe avec des podomètres, explique-t-elle avec un enthousiasme contagieux. En marge de ce concours, j’ai organisé deux cours de Zumba!»

Un milieu stimulant

En plus d’appliquer sur le terrain une foule de connaissances théoriques, Catherine a énormément amélioré son anglais à Kuujjuaq, un milieu où la population s’exprime majoritairement dans la langue de Shakespeare.

«La première fois lorsque je suis partie, c’était vraiment un défi pour moi. Mon anglais était bon mais pas tant que ça, dit-elle. À force de discuter avec les gens et de travailler, je suis devenue excellente et maintenant, je dirais que 99 % de mes interventions sont en anglais.»

Ses aptitudes en anglais mais surtout son entregent lui ont permis de développer des liens très forts avec ses collègues et les gens qu’elle côtoie. «C’est une grosse famille ici! lance-t-elle d’emblée. C’est vraiment un milieu stimulant et je conseille à tous ceux qui veulent vivre une belle expérience de venir faire leur stage ici», conclut-elle.