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Lancement de la campagne «Sans oui, c’est non!»

Une mobilisation universitaire sans précédent pour la prévention des violences à caractère sexuel

Nicolas Delisle-Godin, président de la FEUS, la rectrice Luce Samoisette, Jocelyne Faucher, Secrétaire générale et vice-rectrice à la vie étudiante, ainsi que Steve St-Pierre, président du REMDUS lors du lancement de la campagne à l'UdeS
Nicolas Delisle-Godin, président de la FEUS, la rectrice Luce Samoisette, Jocelyne Faucher, Secrétaire générale et vice-rectrice à la vie étudiante, ainsi que Steve St-Pierre, président du REMDUS lors du lancement de la campagne à l'UdeS

Photo : UdeS - Michel Caron

La problématique des violences à caractère sexuel, dans les milieux universitaires et dans l’ensemble de la société, met en lumière l’importance d’agir afin de contrer les fausses croyances qui banalisent ces actes et qui culpabilisent les victimes. En concertation avec la campagne provinciale lancée le 14 mars, l’Université de Sherbrooke déploie sa campagne « Sans oui, c’est non ! », en partenariat avec la Fédération étudiante de l'UdeS (FEUS) et le Regroupement des étudiantes et des étudiants de maîtrise, de diplôme et de doctorat de l'UdeS (REMDUS).

Axée sur la question du consentement, cette campagne met notamment de l’avant des repères pour favoriser des relations saines et respectueuses ainsi que des ressources pour aider les personnes victimes ou témoins en cas de situation de harcèlement, d’agression ou d’inconduite à connotation sexuelle. Cette campagne a été initialement conçue en 2014, par l’Université de Montréal, son Bureau d’intervention en matière de harcèlement (BIMH) et la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM).

« Les établissements universitaires et les associations étudiantes du Québec ont décidé de prendre les choses en main. Nous sommes passés de l’indignation à la mobilisation, de la parole aux actes. Ensemble, nous déployons la toute première campagne interuniversitaire provinciale pour lutter contre les violences à caractère sexuel. Nous avons la capacité de sensibiliser davantage sur cette question plus de 185 000 étudiantes et étudiants ainsi que plus de 50 000 membres du personnel qui évoluent au sein de nos institutions d’enseignement », affirme la rectrice de l’Université de Sherbrooke, la professeure Luce Samoisette.

Au sein de la communauté de l’Université de Sherbrooke, étudiantes et étudiants ont conjugué leurs efforts avec les membres du personnel pour mettre en place des outils et des activités de sensibilisation, de prévention et de soutien. Un site Web est maintenant accessible à l’adresse USherbrooke.ca/sansouicestnon. On y trouve notamment des références et des ressources pour aider les personnes victimes ou témoins de violences à caractère sexuel. Également, à des fins de sensibilisation et de prévention, le site présente des explications sur la notion de consentement.

Pour Steve St-Pierre, président du REMDUS, il est important de déboulonner les mythes. « La problématique nous interpelle toutes et tous. Tout le monde peut subir une violence à caractère sexuel, quel que soit le statut socio-économique, le style vestimentaire ou les endroits fréquentés. Une personne victime ne doit surtout pas se blâmer. La seule personne responsable d’une agression sexuelle, c’est celle qui la commet. »

Nicolas Delisle-Godin, président de la FEUS, est fier du travail accompli par les associations étudiantes. « Fidèle à sa tradition, la FEUS est très active sur le terrain. Dans les réseaux sociaux aussi. Par nos actions, nous souhaitons faire évoluer les mentalités dans l’objectif d’enrayer les comportements inacceptables. » Entre autres, la FEUS entreprendra une tournée de sensibilisation auprès de l’ensemble des facultés dans le cadre d’activités sociales. Avec de nombreux partenaires, elle travaille aussi activement à l’organisation de la prochaine édition du Mois de la prévention contre les agressions sexuelles, qui aura lieu cet automne.

Plusieurs actions sont en branle, notamment une campagne d’affichage sur les campus ainsi que la projection d’un documentaire traitant de problématiques d’agressions sexuelles survenues sur des campus aux États-Unis. Cette présentation sera suivie d’une discussion animée par la professeure Geneviève Paquette du Département de psychoéducation. Des formations sont également offertes en collaboration avec le CALACS-Estrie, afin d’outiller les représentants d’associations étudiantes et les membres du personnel.

Vaste enquête interuniversitaire

L’Université de Sherbrooke compte parmi les six institutions qui participent à une étude inédite pour élucider les phénomènes liés au harcèlement et à la violence à caractère sexuel en contexte universitaire. La collecte de données se poursuit jusqu’au 31 mars prochain au moyen d’un sondage en ligne auprès des étudiantes et étudiants et des membres du personnel des établissements. Les résultats préliminaires de l’Enquête sur la sexualité, la sécurité et les interactions en milieu universitaire seront dévoilés dans quelques mois.


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