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Quand une oeuvre de 1965 parle de... nous

Les enseignements de Dune

21 octobre 2020 | Éloïse Hardy


Dominations et résistances, crise climatique et états d’urgence, luttes pour le pouvoir et les ressources, leaders aux propensions messianiques… Non, vous ne lisez pas le résumé de 2020.

Il s’agit plutôt d’une conversation entre Isabelle Lacroix, professeure à l’École de politique appliquée, et Tristan Rivard, doctorant en philosophie. Leur sujet? Le cycle de Dune, l’œuvre-phare de Frank Herbert, et surtout ce qu’il nous enseigne, 55 ans après la parution du premier tome.

Tous deux signent des articles dans l’ouvrage collectif Les enseignements de Dune, dirigé par la professeure Lacroix. Elle propose une lecture féministe de l’œuvre, tandis que Tristan explore les régimes politiques et les justifications que se construisent les personnages qui gouvernent l’univers de Dune.

Mais, en parlant, Isabelle et Tristan dépassent vite le cadre de leurs chapitres respectifs pour tracer des parallèles avec le monde réel.

Si l’univers de Dune vous est inconnu, le vocabulaire a de quoi surprendre. Pour mieux comprendre les mots utilisés par Isabelle et Tristan, consultez le lexique.

Pour écouter leur conversation en entier

Ce balado vous séduit?
Consultez l'ouvrage Les enseignements de Dune.
Une autre conversation est disponible : elle aborde le religieux et les technologies dans Dune.

Pour en écouter des extraits

Pour la politologue, la science-fiction grossit les caractéristiques des sociétés dans lesquelles elle naît. Et, en la matière, Dune est un cas d’école. Les enseignements qu’Isabelle et Tristan en tirent sont multiples, révélateurs… et pas toujours flatteurs.

Partie 1 - Quand le pouvoir corrompt et que le messie échoue

Les structures de pouvoir sont vouées à survivre à leur créateur ou créatrice pour être récupérées et exploitées, comme le communisme est passé de Lénine à Staline.

« Que dit-on du pouvoir?, lance Isabelle. On dit généralement qu’il corrompt. » Elle évoque les politiciennes et politiciens qui se sont lancés « avec les meilleures intentions du monde », mais dont les décisions interloquent vite le public. Selon la politologue, Herbert partage cette position – que rien ne prouve scientifiquement.

Prenant souvent des allures messianiques, les leaders créés par l’auteur s’engluent un pouvoir qui les oblige à renier leurs principes ou à les moduler… souvent jusqu’à se perdre. « Frank Herbert nous donne l’impression que Paul est contraint de fonctionner dans des règles de pouvoir qui nous apparaissent corrompues, violentes. »

Alors que Paul Atréides est présenté au départ comme un messie destiné à améliorer la situation des Fremen, il adopte peu à peu une position vue comme néfaste par d’autres parties. « C’est explicite, chez Herbert », renchérit Tristan.

« Pour lui, il n’y a rien de plus dangereux qu’un héros. Lorsqu’on vénère un héros, de son vivant, il mettra en place des structures. Mais les structures vont lui survivre et continuer, un peu aveuglément, de fonctionner. »
- Tristan Rivard

Cet aveuglement des structures de pouvoir rappelle la révolution communiste. Tristan souligne le côté messianique de Lenine, dont les institutions seront reprises par Staline, « quelqu’un qui excelle dans les jeux bureaucratiques, mais qui n’est pas du tout un idéaliste, qui est purement un calculateur froid ».

Si Staline a régné par la dictature, les sociétés démocratiques n’échappent pas à cette impression de corruption des idéaux. Isabelle nuance.

« Dans une société, même démocratique, la personne qui prend le pouvoir ne le fait pas dans un univers vide. Elle prend le pouvoir dans un endroit où il y a des structures et des règles à respecter. »
- Isabelle Lacroix

Règne alors une certaine confusion entre concessions, nécessaires dans une réalité où personne n’a les pleins pouvoirs, et corruption.

Si des individus résistent parfois et infléchissent le cours de l’histoire, rares sont ceux aptes à lutter contre ce qu’Herbert considère comme « le naturel de l’être humain ». Et ceux qui s’y risquent perdent parfois jusqu’à leur humanité.

Leto II renonce d’ailleurs très littéralement à la sienne, mais il fait image. Isabelle rappelle un président américain qui avait accepté de se « salir les mains pour la société américaine, parce qu’il fallait le faire ».

« Il n’y a rien de plus dangereux. »
- Isabelle Lacroix

Partie 2 - Quand l’idéologie justifie tout et que les institutions se figent

Les dérives idéologiques sont dangereuses, par exemple quand une ou un leader « sait » et exige l’obéissance sur la base de cette vérité, à la manière du marxisme ou du christianisme.

Quand il troque une partie de son humanité, Leto II gagne ce qui s’approche de l’immortalité. Il régnera 3000 ans. Tristan établit un lien avec l’Église catholique, une entité dont l’existence millénaire a influencé le cours de l’histoire. 

« Leto II dit que, son but, c’est de produire une nouvelle conscience chez l’homme. Il y a quand même un parallèle avec la réforme de l’Église : on voulait mettre fin au “païen” et produire un nouvel homme, plus moral. »
- Tristan Rivard

Le christianisme et le marxisme, d’ailleurs, prétendent tous deux discerner « un plan, une logique implacable dans le développement de l’histoire ». Et, surtout, les deux visent un but, un aboutissement, où les conflits disparaissent : retour du Christ et nouveau royaume pour le christianisme; société sans État ni tensions de classes pour le marxisme. Et là se cache le risque de dérapage.

« Les actions des régimes communistes ou même des militants marxistes sont toujours rationalisées à la lumière de cette finalité-là. Mais elle n’est jamais de ce monde. Elle n’est jamais présente maintenant. »
- Tristan Rivard

Cette idéologie plus forte que tout existe chez Leto II et, dans une moindre mesure, chez Paul. Selon Tristan, le marxisme a moins inspiré Herbert que le christianisme, plus présent à son époque. En effet, l’auteur a baigné dans « la tradition protestante aux États-Unis, où la grâce, c’est-à-dire si tu es un des choisis de Dieu ou non, est déterminée. On a la grâce ou on ne l’a pas ». Paul l’a, et Leto II aussi.

« C’est un peu de ça dont se targuent, par exemple, Marx ou Lenine, dans leur lecture de l’histoire. Eux comprennent le fil des choses. Ne reste plus qu’à les suivre… »
- Tristan Rivard

De leur point de vue, l’histoire est inéluctable. Leurs choix ne leur appartiennent donc plus tout à fait : ils deviennent en quelque sorte victimes ou outils de l’histoire, ce qui justifie… « bien des choses », conclut Tristan.

Tristan identifie une autre base pour son parallèle entre Leto II et l’Église catholique : le personnage tyrannique imaginé par Frank Herbert s’ossifie.

« Qu’il devienne de moins en moins flexible, ça reflète un peu l’institution, qui, au fil du temps, devient de plus en plus prisonnière de son fonctionnement, qui répond de moins en moins à l’environnement. »
- Tristan Rivard

Pour nommer cette réalité – prouvée scientifiquement –, Isabelle parle de néo-institutionnalisme. « À force de reproduire des pratiques, on en vient à juste reproduire ce qu’on a déjà fait et qui a marché. On perd notre créativité. »

« Toute structure, à un moment donné, s’encrasse dans ses pratiques et devient moins agile. »
- Isabelle Lacroix

La raison est simple : l’efficacité. Quand le cerveau humain trouve une solution, un processus, une réaction qui fonctionne, il y recourra de plus en plus souvent parce qu’il gagne ainsi… du temps. Mais l’équilibre est mince entre efficacité et enfermement dans une trajectoire, pour toutes les structures humaines, qu’elles soient politiques, économiques ou religieuses.

Partie 3 - Quand pouvoir rime avec ressources

Les ressources forgent le pouvoir, que ce soit le pétrole ou, dans Dune, l’Épice. Mais encore faut-il exercer un certain contrôle.

Alors qu’il se compare lui-même à une institution, Leto II se méfie de celles qui l’entourent, autant que des individus… particulièrement les hommes. Pour asseoir son contrôle, il créera les Truitesses, un groupe de soldates formant sa garde rapprochée. 

Du contrôle, il en a besoin. Et ça passe par les ressources. « La relation entre le politique et l’économique est vraiment bien illustrée dans Dune. C’est incontournable; ça traverse les 6 tomes », explique Isabelle.

« C’est une représentation de ce que c’est, la vie. La vie, c’est qu’on a beau avoir de bonnes idées, si on n’a pas de ressources pour les mettre en place, on n’a aucun pouvoir. »
- Isabelle Lacroix

Dans l’œuvre de Frank Herbert, la ressource la plus précieuse est l’Épice. Présente sur la planète Dune et inextricablement liée à son environnement hostile, elle donne à qui la consomme la capacité de voir l’avenir. 

« L’Épice, c’est le nerf de la guerre. Et l’Épice, c’est le pétrole à une certaine époque. Ce sera probablement l’eau dans une époque qui s’en vient. »
- Isabelle Lacroix

Partie 4 - Quand briser les règles brise le système et donne plus de libertés

Tricher, notamment au jeu démocratique, confère un immense avantage à qui déroge aux règles… Et, parfois, cette transgression est nécessaire, par exemple face à l'urgence climatique.

Le lien entre pouvoir et ressources change à travers les différents tomes du cycle de Dune, parce que le pouvoir évolue. Comment? Les acteurs de pouvoir commencent à tricher.

Le père de Paul, le duc Leto, lui enseigne à respecter les structures et les limites imposées par les institutions en place. « Ça, c’est Politique 101! », rigole Isabelle. Mais d’autres acteurs de pouvoir, dont les redoutables Harkonnen, appliquent un autre manuel d'instructions. 

«Quand il y en a qui se mettent à ne pas jouer selon les règles, leur pouvoir d’abord est décuplé. Mais, surtout, ceux qui jouent selon les règles y perdent systématiquement.»
- Isabelle Lacroix

Ce message, valide pour l’univers de Dune, l’est tout autant dans le monde réel. 

« On le voit, ça fait les manchettes. Des gens, dans des sociétés démocratiques, cherchent à contourner les règles démocratiques. Et les régimes démocratiques n’ont pas de solutions pour ça. »
- Isabelle Lacroix

Devant quelqu’un qui triche, « le régime démocratique panique ».  Tant que les acteurs de pouvoir se plient au « rituel démocratique », concept articulé par Robert Dahl, la démocratie fonctionne plutôt bien.

« Mais quand les gens ne s’y plient plus, on est gravement fragilisés. Et, très souvent, la seule réponse, elle est non démocratique. »
- Isabelle Lacroix

Et Isabelle de citer l’exemple de la Deuxième Guerre mondiale : « Au Parlement britannique, jusqu’à la toute fin, des gens s’opposent à Churchill, en disant qu’on ne peut pas se battre contre Hitler, qu’il faut négocier. On la connaît, l’histoire, maintenant. Il ne fallait pas négocier. Ce n’était pas possible de négocier. On était obligés de prendre les armes puis d’agir avec violence. »

Paul lui-même et Leto II changeront consciemment les règles de pouvoir dans Dune : leur prescience leur suggère la possibilité d’« une si grande crise qu’ils voient à quel point les règles du moment sont non adaptées », explique Tristan. 

« Si on fait un parallèle avec maintenant, le système qu’on a est plus ou moins adapté à la crise climatique. Les règles qu’on a apprises, elles datent d’un contexte où ces problèmes-là n’étaient pas présents. Les problématiques transnationales s’imposent à nous, mais on continue de jouer selon des règles du jeu qui sont, à certains égards, désuètes. »
- Tristan Rivard

La trame narrative d’Herbert s’appuie, selon Isabelle, sur l’idée que le développement des sociétés humaines fonctionne par bonds, généralement au sortir d’un conflit. « Plus les opposants sont polarisés, plus le conflit va être fort… Plus, j’imagine, on peut croire que la réaction sera importante. »

Et elle brode sur la crise climatique. Si Herbert avait écrit sur l’urgence climatique actuelle, la réponse aurait été pour le moins brutale : « Si on est herbertiens, ce qui se mettra en place, c’est une infinité de règles dictatoriales qui contraindront les individus à ne plus prendre l’avion, à ne plus prendre la voiture, à ne plus manger de bœuf… Et sans les consulter. » Une fois la crise passée, des personnes ayant bénéficié de ces règles seraient en position de force. Si elles s’accrochaient à leur pouvoir, elles devraient être renversées.

« Si on est herbertiens, la crise climatique ne se règle pas de façon démocratique. »
- Isabelle Lacroix

D’ailleurs, dans certaines de ses entrevues, Herbert mentionne soupçonner que l’écologie deviendra la prochaine source de mobilisations violentes… avec toute l’ambiguïté que ça implique, puisque la crise climatique est un vrai problème, exigeant des solutions concrètes. 

« La cause est noble, mais le risque de dérapage est toujours là. »
- Isabelle Lacroix

Et dans la limite des règles établies se trouve la raison d’être de l’état d’urgence, comme celui que plusieurs nations appliquent depuis le début de la pandémie de COVID-19. L’état d’urgence offre un autre ensemble de règles, souvent plus flexibles, pour affronter des situations extrêmes. Mais, en démocratie, les états d’urgence s’accompagnent d’un temps limite, après lequel la personne au pouvoir en justifiera le maintien ou l’abandon. Mais que faire si la personne triche… et ne revient pas?

Pour Isabelle, c’est là toute la richesse de la science-fiction. Les autrices et auteurs y proposent leur lecture des sociétés ou de la nature humaine pour en souligner les failles, dont les limites du cadre établi par le pouvoir. 

Partie 5 - Quand les femmes ont une influence

Quelle que soit sa forme, le pouvoir des femmes de Dune n’a rien de doux ni de gentil.

Quand Paul s’associe aux Fremen, il sort lui-même du cadre établi par le pouvoir… Mais il le fait parce que Dame Jessica l’y pousse. Ainsi, elle éduque son fils pour qu’il survive dans un environnement hostile et même qu’il atteigne la toute-puissance.

En cela, Dame Jessica représente bien l’importance que Frank Herbert donne à ses personnages féminins. 

« Partout dans Dune, même dans les rôles stéréotypés, les femmes ont toujours une influence. »
- Isabelle Lacroix

Les femmes de Dune ont la capacité d’exercer à la fois du pouvoir et le pouvoir. La trame narrative de Frank Herbert leur en fournit la possibilité – premier tome exclu, peut-être, même si la fin présage de cette prise de position féministe quelque peu surprenante pour les années 1960.

L’auteur de science-fiction n’a toutefois pas cédé à la tentation scénaristique d’opposer femmes et hommes. « Ce n’est pas un livre féministe au sens où il faut que les femmes gagnent le pouvoir face aux hommes. Les femmes prennent le pouvoir parce qu’il faut toujours bien que quelqu’un le fasse! », s’exclame Isabelle. L’intention réelle de Frank Herbert reste floue : critique envers les hommes? exigences scénaristiques? envie personnelle?

« En tout cas, Frank Herbert ne nous dit pas que le pouvoir des femmes est plus beau, plus gentil, plus démocratique… Clairement pas. »
- Isabelle Lacroix

En effet, les institutions comme le Bene Gesserit, entièrement féminines, créent des structures rigides, hiérarchisées… comme celles mises en place par les hommes. Quand Leto II s’impose au pouvoir, le Bene Gesserit travaille « sa démarche de révision, de transformation de l’être humain » depuis « des milliers d’années », explique Isabelle. 

« Qui, soit dit en passant, n’est pas moins dictatorial », précise-t-elle. Le Bene Gesserit choisit unilatéralement de mener un programme de réforme de l’être humain. Sans consultation, il manipule les foules et la génétique.

« C’est ce qui est intéressant chez Frank Herbert : ce n’est pas blanc ou noir. Le projet des Bene Gesserit ne se défend pas plus que celui de Leto II. Même si elles l’enrobent de belles réflexions rationnelles, il ne se défend pas plus. On change l’être humain, en ne consultant personne. »
- Isabelle Lacroix

Partie 6 - Quand la solution vient d’individus méritants

Les organisations humaines déçoivent profondément Herbert, qui fonde tous ses espoirs sur les individus méritants.

Le Bene Gesserit perçoit donc un certain besoin. Après l’avoir interprété avec une seule grille d’analyse, il lance un vaste plan de transformation de l’humain… « On est aussi dans une représentation des élites », lance Isabelle. 

« Nos élites, même dans les sociétés démocratiques, influenceront le cours de l’histoire, et il y a une grande partie de ce qu’elles feront qui ne sera pas consultatif, parce qu’il y a des limites aux capacités de gestion démocratique. »
- Isabelle Lacroix

Même si elle ramène le discours de Frank Herbert à la démocratie, Isabelle s’accorde avec Tristan qui souligne que, dans Dune, « la grande absente, c’est la démocratie ». Mais leurs hypothèses sur le pourquoi diffèrent.

Tristan y voit un résultat de l’écosystème politique construit par Frank Herbert. « L’espèce de compétition entre les différentes entités politiques favorise une espèce de logique hiérarchique. Il y a une telle pression de survie sur les organisations qu’elles ne peuvent pas cogiter en assemblée générale pendant des semaines. »

Pour Isabelle, l’absence de la démocratie témoigne plutôt d’un « manque de foi en l’être humain comme individu capable ». L’auteur du cycle de Dune « ne croyait pas que l’être humain pouvait s’auto-organiser ».

« Comme des enfants, les individus cherchent toujours le bon leader, qui va prendre les décisions à leur place. »
- Isabelle Lacroix

Déprimant? Oh oui! Et pourtant… « En même temps, il nous montre des individus capables de renverser l’histoire », laisse flotter Isabelle.

« Aussi violentes et étanches qu’apparaissent les dominations humaines […], il se trouve toujours un espace de rupture permettant aux autres personnages d’imaginer un avenir différent, de proposer une vision plus positive et de voir certaines communautés tenter leur chance autrement. »
- Extrait des Enseignements deDune

Isabelle les appelle des « individus méritants ». Certains exerceront le pouvoir, d’autres pas. Mais tous faciliteront la vie de l’humanité, voire en assureront la survie, pour un temps du moins. Ceux qui prendront le pouvoir devront « eux aussi, être contrôlés » : « Si on cherche une solution, elle n’existe pas. Et Frank Herbert nous dit “elle ne va jamais exister”. »

Devant un Frank Herbert qu’il perçoit comme « un peu désabusé », Tristan résume : « Si on cerne un message politique central de l’œuvre, je pense que ce serait ça... une critique du messianisme politique. »

« Les masses attendent d’être sauvées par un individu et placent tellement de pouvoir et d’attentes sur cette personne-là qu’elles préparent leur propre domination. Elles préparent leur propre oppression, en refusant de s’impliquer elles-mêmes dans le pouvoir et dans le politique. »
- Tristan Rivard


Un petit lexique de Dune

Surnommée « Dune », Arrakis est une planète désertique de l’univers créé par Frank Herbert. Elle y est essentielle, puisqu’elle constitue la plus grande source de l’Épice.

Le Bene Gesserit est une institution exclusivement féminine, dont la mission consiste à créer l’humain du futur.

Les Corrino, ou Maison Corrino, sont une des 3 maisons fondatrices de l’Empire, qui règne en maître sur Dune (et au-delà) dans le premier tome du cycle.

Le Duc Leto est le père de Paul. Il règne sur la Maison Atréides au début du cycle.

L’Épice est une denrée rare et précieuse : qui la consomme entrevoit le futur.

Fiona Atréides, appelée aussi Siona, descend de Paul. Son futur échappe au don de prescience de Leto II.

Les Fremen sont un peuple du désert, établi sur Dune.

Les Harkonnen forment la maison la plus sanguinaire et barbare parmi les 3 maisons fondatrices de l’Empire, qui règne en maître sur Dune (et au-delà) dans le premier tome du cycle.

Dame Jessica agit comme révérende mère dans le Bene Gesserit. Elle est la mère de Paul Atréides.

Le Kwisatz Haderach est prophétisé comme l’Élu, un être au statut messianique possédant toute la connaissance humaine et recevant ainsi le plein pouvoir.

Leto II est le fils de Paul Atréides. Il acceptera de perdre une partie de l’humanité pour accroître son pouvoir.

Paul Atréides est l’héritier de la Maison Atréides. Il sera au cœur de l’évolution des Fremen et des plans du Bene Gesserit.

Le Sentier d’or est le cours de l’histoire que Leto II perçoit comme la rédemption de l’humanité.

Les Truitesses constituent la garde rapprochée de Leto II.