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Situation exceptionnelle en contexte de pandémie

L’Université de Sherbrooke adopte un budget déficitaire

Sherbrooke, le 16 novembre 2020 – Le conseil d’administration de l’Université de Sherbrooke a adopté son budget 2020-2021 qui prévoit des revenus totaux de 436 M$ et des dépenses de 452 M$, pour un déficit de 16 M$. Cela s’explique par des pertes de financement et des dépenses nettes additionnelles reliées à la pandémie de COVID-19 de l’ordre de 18 M$.

Le printemps dernier, le ministère de l’Enseignement supérieur (MES) avait autorisé les universités à déposer un budget provisoire et à adopter leurs budgets à l’automne 2020 à la lumière des répercussions de la pandémie.

Pour maintenir ses activités dans un tel contexte, l’UdeS a dû assumer un ensemble de dépenses exceptionnelles afin d’assurer la santé et la sécurité de sa communauté universitaire ainsi que pour maintenir les objectifs de réussite étudiante. L’Université a également été privée d’importants revenus, notamment en raison de la baisse de l’effectif étudiant (principalement des étudiants internationaux), de la suspension de nombreuses activités au Centre culturel et à ses centres sportifs ainsi que des résidences étudiantes et des stationnements.

« Le budget a été élaboré dans le contexte où la direction de l’Université a décidé d’offrir un maximum d’activités d’enseignement en présentiel afin de procurer un environnement stimulant et de favoriser la réussite étudiante », explique la professeure Denyse Rémillard, rectrice adjointe et vice-rectrice à l’administration et au développement durable.

Depuis l’adoption du budget provisoire en avril, le ministère de l’Enseignement supérieur a mis à jour ses orientations et ses règles budgétaires. Certaines décisions prises sont le reflet de discussions avec les universités. Le principal changement consiste à financer les universités sur la base de l’effectif étudiant de 2018-2019, et non sur la base des effectifs réels de 2020-2021.

Dans les récentes règles budgétaires, le gouvernement du Québec a également confirmé une partie du rehaussement du financement universitaire prévu pour 2020-2021 afin de favoriser la réussite étudiante ainsi que des sommes pour soutenir les créneaux d’expertises en enseignement supérieur. Les modalités de répartition de ces fonds entre les établissements universitaires ne sont pas encore connues en détail, mais l’UdeS estime sa quotepart à environ 4,8 M$ au lieu de 5,3 M$ tel qu’anticipé initialement. Les secteurs du génie et de l’informatique verront ainsi leur financement rehaussé en réponse aux multiples efforts de représentation réalisés auprès des autorités gouvernementales.

Enfin, un financement spécial de 37 M$ (3,4 M$ pour l’UdeS) a été mis en place pour le soutien additionnel aux étudiants en contexte de crise sanitaire.

Le budget 2020-2021 est basé sur les hypothèses suivantes :

  • Baisse de l’effectif étudiant de 0,8 % en comparaison à l’année 2019-2020.
  • Financement de l’effectif étudiant sur la base de l’année 2018-2019.
  • Rehaussement du financement universitaire 2020-2021 de 4,8 M$.
  • Financement spécial de 3,4 M$ pour le soutien aux étudiants en raison de la crise sanitaire.
  • Coupure nette de 1,6 M$ en lien avec des sommes compensatoires avancées dans le cadre de la formule de réinvestissement du financement universitaire annoncé en 2018-2019.
  • Indexation de 1,6 % - basée sur une politique salariale gouvernementale (PSG) de 1,75 %.
  • Indexation de 3,1 % des droits de scolarité et des frais institutionnels.

Le MES tiendra évidemment compte du contexte exceptionnel de la pandémie dans l’application de ses exigences en lien avec la subvention conditionnelle pour l’année 2020-2021. Normalement, une université qui présente un budget déficitaire doit déposer un plan de retour à l’équilibre avant de pouvoir toucher une importante partie de sa subvention de base. Cette modalité sera assouplie pour tenir compte des impacts exceptionnels de la COVID-19 sur le déficit des établissements.

« C’est une année exceptionnelle. Nous avons adopté des mesures d’atténuation et de gestion des risques financiers qui impliquent un suivi rigoureux et une recension des impacts de la COVID, ajoute la professeure Rémillard. Des suivis budgétaires sont effectués périodiquement, et des représentations actives seront maintenues auprès des gouvernements afin d’obtenir le plus grand soutien financier. »

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Renseignements :

Isabelle Huard, conseillère en relations médias
Service des communications | Université de Sherbrooke
819 821-8000, poste 63395 | medias@USherbrooke.ca