Aller au contenu

Nouvelle chaire de recherche

L'Université de Sherbrooke réaffirme son leadership en droit de la santé

Daniel Proulx, doyen de la Faculté de droit, Louise Lalonde et Suzanne Philips-Nootens, titulaires de la Chaire, et Jacques Beauvais, vide-recteur à la recherche.
Daniel Proulx, doyen de la Faculté de droit, Louise Lalonde et Suzanne Philips-Nootens, titulaires de la Chaire, et Jacques Beauvais, vide-recteur à la recherche.
Photo : Michel Caron

L'Université de Sherbrooke a lancé officiellement le 27 novembre sa nouvelle Chaire de recherche en droit et gouvernance de la santé. Au moment même où le système de santé fait l'objet de nombreuses critiques, les professeures de droit Suzanne Philips-Nootens et Louise Lalonde, titulaires de la Chaire, travailleront à mettre en évidence l'écart entre les normes et politiques du monde de la santé et la réalité des personnes qui y évoluent.

Les recherches de cette chaire viseront entre autres à identifier comment la transformation du système par une nouvelle gouvernance pourrait réduire cet écart, le tout dans le but de préserver les droits fondamentaux des personnes. Les premiers travaux porteront une attention particulière aux droits des personnes âgées en perte d'autonomie.

Suzanne Philips-Nootens, titulaire principale de la Chaire, explique : «Professionnels, intervenants, patients et aînés, notamment, sont confrontés à un régime qui ne parvient plus à satisfaire leurs besoins. Le système lui-même est malade. Pour le guérir, il faut aller plus loin que les injections de fonds et les réformes ponctuelles de structures. Il faut le transformer.»

«La gestion des conflits et le droit de la santé constituent des domaines où le leadership de l'Université n'est plus à démontrer. Déjà reconnue pour ses programmes au deuxième cycle et la renommée de ses spécialistes, l'Université entend intensifier ses activités en la matière par l'entremise de la Faculté de droit.», indique Jacques Beauvais, vice-recteur à la recherche de l'Université de Sherbrooke.

Repenser le rôle de l'État

Selon les titulaires de la Chaire en droit et gouvernance de la santé, le système de santé est dysfonctionnel et la solution repose sur une réforme des façons de faire de l'État : «Le mode traditionnel de gouverne est fondé sur des normes légales et des politiques le plus souvent imposées par l'État, précise la professeure Philips-Nootens. Ce mode se révèle inapte à gérer adéquatement le système de santé actuel. L'approche technocratique sous-estime l'importance de la participation citoyenne à l'élaboration et à l'application des politiques de santé, de même qu'à la prise de décisions fondamentales dans ce domaine.»

Le Chaire de recherche en droit et gouvernance de la santé a été mise sur pied grâce à un don de 500 000 $ sur cinq ans via la campagne Ensemble.