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Grâce à une subvention de recherche de la fondation Lucie-et-André-Chagnon

860 000 $ de plus pour contrer le décrochage scolaire

Laurier Fortin
Laurier Fortin

Quelques semaines après l'annonce d'une mobilisation sans précédent et de l'investissement de 1,8 M$ pour favoriser la réussite des élèves en Estrie, voilà que la fondation Lucie-et-André-Chagnon ajoute 860 000 $ aux activités d'une autre chaire de la Faculté d'éducation, soit la Chaire de recherche de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke sur la réussite et la persévérance des élèves. Cet argent permettra une intervention concrète dans quatre écoles secondaires de la commission scolaire, notamment par l'embauche d'intervenants spécialisés.

«Ces sommes vont être utilisées pour faire de la recherche et de l'intervention dans le milieu, dit Laurier Fortin, titulaire de la chaire. Nous sommes toujours surpris de voir l'ampleur des problèmes de dépression et de détresse psychologique des élèves en difficulté d'adaptation sociale et scolaire. Avec les 860 000 $, on embauchera au moins un intervenant psychosocial de plus par école secondaire de Sherbrooke.»

L'investissement de la fondation Chagnon permettra aussi de mieux former les enseignants et de mettre sur pied des ateliers sur les pratiques parentales. Le tout pour donner le maximum de soutien aux élèves en difficulté.

Collaboration avec le milieu

Le professeur Fortin travaille déjà en étroite collaboration avec les équipes des écoles secondaires de Sherbrooke, dont l'école Mitchell-Montcalm, les écoles de la Montée, du Phare et du Triolet, ainsi qu'avec certaines écoles publiques primaires de la région. Créée en avril 2007, la Chaire de recherche de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke sur la réussite et la persévérance des élèves a vu le jour grâce à un partenariat entre la Faculté d'éducation et la commission scolaire. Elle vise à mieux comprendre et à prévenir le phénomène du décrochage scolaire à Sherbrooke et à cibler des pistes de solution. «Depuis 10 ans, on remarque qu'il y a plusieurs programmes qui font l'objet d'expérimentations, explique le professeur Fortin. On fait des interventions, mais on évalue peu les résultats. Or, les professionnels avec qui nous travaillons vont expérimenter des programmes de prévention du décrochage, directement dans les milieux, et ceux-ci seront constamment évalués et ajustés, afin de répondre le plus spécifiquement aux besoins exprimés. Il s'agit là vraiment d'une première.»

Une compréhension fine du phénomène

Laurier Fortin analyse le phénomène du décrochage scolaire depuis plus de 30 ans. «Les décrocheurs ont des problèmes sociaux, des problèmes à l'école, des problèmes familiaux, donc des problèmes sur tous les plans», dit-il. Il estime qu'il subsiste un décalage entre les connaissances acquises par les chercheurs au sujet du décrochage scolaire et les actions mises en place dans les écoles.

La fondation Lucie-et-André-Chagnon investit chaque année 60 M$ en projets de toutes sortes pour contribuer au développement et à l'amélioration de la santé des enfants et de leurs parents.


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