Journée de la recherche
Une avalanche de projets originaux présentés au public!
Des souris qui aident à guérir des maladies intestinales, une expérience sur l’évolution des liens d’attachement de l’enfance à l’âge adulte, des caméras qui aident à sauver des vies, l’invention d’un traitement contre le virus du Nil occidental, un système de calcul qui rend les pièces de vélo plus légères, etc. Il y en avait pour tous les goûts à la Journée de la recherche, qui s’est déroulée en pleine tempête le 14 février. Malgré les mauvaises conditions climatiques, une centaine d’étudiantes et d’étudiants de 2e et 3e cycles se sont déplacés dans les foyers du Centre culturel pour montrer au public les résultats de leurs recherches. La communauté étudiante ainsi que les professeurs de l’Université étaient au rendez-vous pour visiter le salon d'affichage, assister aux conférences et entendre les présentations orales, bref, pour célébrer cette grande fête de la recherche. Nous vous proposons un échantillon de quelques-uns des travaux présentés.
Souris et maladies intestinales
Comprendre les maladies intestinales à l’aide de souris génétiquement modifiées, c’est le projet sur lequel travaillent Jean-Philippe Babeu et Geneviève Brouillard depuis deux ans. Ces étudiants de la Faculté de médecine et des sciences de la santé ont découvert comment réagit l’organisme d’une souris lorsqu’on lui enlève certaines cellules, plus précisément des « régulateurs », au niveau intestinal. « Quand on enlève un régulateur, on peut essayer de trouver sa fonction et déduire son rôle », explique Geneviève Brouillard. Il devient alors possible d’associer le régulateur manquant à la maladie provoquée par ce manque. Les résultats obtenus peuvent ensuite être comparés au niveau humain, car l’organisme de la souris est très similaire à celui de l’homme. Pour ces étudiants, les souris représentent donc des minipatients qu’ils étudient pour comprendre les maladies intestinales.
Comment se développent les liens d’attachement
Comment les liens d’attachement d’un enfant se développent-ils à l’âge adulte? C’est la question que s’est posée Sylvie Tousignant, une étudiante du Département de psychologie de la Faculté des lettres et sciences humaines. Grâce à ses travaux sur la satisfaction conjugale, elle a pu évaluer si la qualité des liens d’attachement qu’un jeune enfant développe avec ses parents restera la même à l’âge adulte, avec un partenaire amoureux. Après avoir interrogé plus de 90 couples, elle a découvert que plus les liens d’attachement avec les parents sont forts, plus la relation conjugale sera solide et satisfaisante. « Par exemple, un enfant dont les parents sont très présents pourra développer un attachement sécurisant. Cette sécurité se transposera ensuite dans sa relation avec son conjoint. »
Des caméras qui sauvent des vies
Arriver à soigner plus efficacement les malades vivant en régions éloignées, voilà le but du projet d’Hansa Devi Gukhool. Depuis un an, cette étudiante au Département de génie électrique et de génie informatique travaille à développer un système de caméras pour surveiller, de l’hôpital, les patients à domicile ou en centre de réhabilitation. Contrôlé par ordinateur, le système pourrait même assister les ambulanciers et ainsi contribuer à sauver des vies. Par exemple, ce système pourrait s’avérer très utile lors d’un long trajet en ambulance. Installées à l’intérieur du véhicule, les caméras montreraient au médecin l’état du patient. Celui-ci pourrait ensuite décider des soins à donner. Le système de caméras est présentement installé dans un centre de réhabilitation où sont effectués des tests de fiabilité.
Un remède contre le virus du Nil
Il n’existe pas encore de traitement contre le virus du Nil occidental. Cependant, cela pourrait bientôt changer grâce aux recherches de Frédérick Picard-Jean, étudiant à la Faculté de médecine et des sciences de la santé. Les travaux de recherche de ce dernier consistent à développer un composé qui se greffera aux molécules d’ARN (copies de l’ADN et unités fonctionnelles dans le corps) dans le but de bloquer le virus du Nil. Grâce à ce composé, le virus sera incapable de se protéger contre les autres molécules pour assurer sa survie. Le virus, alors sans défense, sera alors beaucoup moins stable et l’organisme humain pourra le dégrader aisément.
Des pièces de vélo plus légères
Pour les cyclistes professionnels, la performance est souvent liée à la légèreté de l’équipement. C’est ce que croit Steve Labbé, qui a travaillé en collaboration avec la compagnie Devinci, un fabricant de vélos haute performance, pour effectuer des recherches dans le but d’alléger les pièces de vélo. En fait, les travaux du jeune homme consistaient à analyser les forces du vélo, c’est-à-dire à évaluer de quelle manière les pièces réagissent à certains facteurs tel le poids. À la suite de ces analyses, des pièces plus performantes pourront être créées, car elles auront été dessinées en fonction de calculs très précis. Dans l’avenir, ces pièces créées initialement pour les athlètes seront commercialisées et utilisées par un large public.