Aller au contenu

Avec la participation de chercheurs de l'UdeS

Le Centre de recherche sur le vieillissement au cœur de la plus importante étude sur le vieillissement au Canada

La professeure Hélène Payette
La professeure Hélène Payette
Photo : Michel Caron

Les résidents de l'Estrie sont invités à participer à la plus vaste étude sur le vieillissement de l'histoire du Canada. L'Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement permettra de suivre environ 50 000 Canadiens âgés de 45 à 85 ans durant une période d'au moins 20 ans.

Au cours de cette étude nationale, des renseignements sur les changements biologiques, médicaux, psychologiques, sociaux et économiques qui se produisent chez les gens seront recueillis. Quelque 20 000 résidents répondront une fois tous les trois ans à une entrevue téléphonique, et 30 000 autres habitants du pays visiteront l'un des onze sites de collecte de données au Canada, dont celui du Centre de recherche sur le vieillissement situé à l'Hôpital et centre d'hébergement D'Youville à Sherbrooke.

«Au Centre de recherche sur le vieillissement, nous recevrons 3000 participants qui habitent dans un rayon de 50 km autour de Sherbrooke», dit Hélène Payette, chercheuse au centre et professeure à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université de Sherbrooke. Spécialiste de la nutrition, la professeure Payette est responsable du site de collecte de données de Sherbrooke ainsi que du groupe de travail national de l'Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement sur le thème santé et modes de vie. «Les données accumulées au cours de ces 20 années nous aideront à en savoir plus sur les causes des maladies et des incapacités; elles pourront contribuer à comprendre pourquoi certaines personnes vieillissent en santé, alors que d'autres développent des maladies», explique la chercheuse.

Concrètement, des résidents de l'Estrie, dans un rayon de 50 km de Sherbrooke, seront appelés par la firme Léger Marketing pour évaluer leur intérêt à participer à cette vaste étude. Les personnes âgées de 45 à 85 ans qui le souhaiteront recevront une trousse d'information par la poste, puis la visite d'un membre de l'équipe scientifique de l'étude. Une fois tous les trois ans, elles seront invitées à se rendre au Centre de recherche sur le vieillissement pour une visite d'une durée de 2 h 30 incluant une entrevue et des mesures biologiques et physiques de base.

«Le Centre de recherche sur le vieillissement est le seul site de collecte de données qui est situé en dehors des grands centres métropolitains», note Carol Fillion, directeur général du Centre de santé et de services sociaux – Institut universitaire de gériatrie (CSSS-IUGS). «J'encourage la population à participer à cette étude. Les recherches qui en découleront permettront de développer pour les générations futures, et peut-être pour nous-mêmes, des services et des soins de santé encore mieux adaptés pour vieillir en santé. Le CSSS-IUGS est l'un des deux instituts universitaires de gériatrie du Québec, et je me réjouis que grâce à notre présence dans le milieu scientifique, Sherbrooke puisse profiter des retombées économiques et scientifiques d'une telle étude.»

Un investissement majeur

Le site de cueillette de données de Sherbrooke profite d'un investissement de 1,1 M$ pour la mise en place de l'infrastructure requise et d'un budget de 1,5 M$ pour la réalisation de la première phase de collecte de données qui durera trois ans.

Le vice-recteur à la recherche Jacques Beauvais
Le vice-recteur à la recherche Jacques Beauvais
Photo : Michel Caron

«L'Université de Sherbrooke joue déjà un rôle de premier plan au Québec en matière de recherche sur le vieillissement, indique Jacques Beauvais, vice-recteur à la recherche de l'Université de Sherbrooke. Notre partenariat avec l'étude longitudinale canadienne sur le vieillissement permettra à nos chercheurs d'unir leurs efforts à ceux de 160 collaborateurs répartis dans 26 universités à travers le Canada. L'étude fournira des données à plusieurs générations de chercheurs multidisciplinaires qui mettront leurs connaissances en commun pour dresser le portrait le plus précis du phénomène du vieillissement jamais réalisé dans l'histoire canadienne.»

Le professeur Michel Tousignant
Le professeur Michel Tousignant
Photo : Michel Caron

«En 2026, un habitant sur cinq au Canada aura plus de 65 ans», a rappelé Michel Tousignant, directeur du Centre de recherche sur le vieillissement du CSSS-IUGS et professeur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé. «Dans certaines provinces, la proportion d'aînés va doubler. Le vieillissement devient un enjeu majeur pour le développement de nos communautés. L'étude longitudinale canadienne fournira une panoplie de données qui permettront aux chercheurs d'apporter les meilleures réponses pour la santé et le bien-être des populations. Je suis très fier que notre centre de recherche soit impliqué dans cette vaste étude qui aura aussi un effet structurant sur le plan scientifique, car elle va permettre à de nombreux chercheurs et étudiants de travailler ensemble sur des projets multidisciplinaires. Déjà, l'étude a permis la création de 25 postes qualifiés en recherche.»

L'Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement est codirigée par Parminder Raina, chercheur principal, de l'Université McMaster, ainsi que par Susan Kirkland, de l'Université Dalhousie, et Christina Wolfson, de l'Université McGill, cochercheuses principales de l'étude. De plus, une équipe de 160 chercheurs, d'un océan à l'autre, collaborent à l'étude.

L'Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement est une initiative stratégique des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). L'étude est appuyée par le gouvernement du Canada par l'entremise des IRSC et de la Fondation canadienne pour l'innovation en plus de nos partenaires québécois que sont le ministère de la Santé et des Services sociaux et le Fonds de recherche québécois − Santé, par l'entremise de son Réseau québécois de recherche sur le vieillissement.