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Développement durable

L’Oasis du Campus de Longueuil au cœur d’un projet de finissantes et finissants en génie électrique

L'équipe AGRUM, de gauche à droite : Éloïse Beaulieu-Arsenault, Yorick Milot, Alexis Gendron, Pierre-Frédéric Giroux, Jordan Chabot, Louis-Charles Marchand et Frédéric Lépine. Toutes et tous sont membres de l'Institut en génie de l'énergie électrique (IGEE).
L'équipe AGRUM, de gauche à droite : Éloïse Beaulieu-Arsenault, Yorick Milot, Alexis Gendron, Pierre-Frédéric Giroux, Jordan Chabot, Louis-Charles Marchand et Frédéric Lépine. Toutes et tous sont membres de l'Institut en génie de l'énergie électrique (IGEE).

Photo : Fournie

C’est sur L’Oasis, un espace vert à l'intention de la communauté UdeS au Campus de Longueuil, qu'un projet de développement durable mené par des personnes étudiantes du baccalauréat en génie électrique a pris place en avril 2023, et s’est terminé l'automne dernier.

Ce projet ambitieux combine les concepts d’AGRivoltaïsme Urbain et de Microréseau. L’objectif est de contribuer à la transition énergétique en offrant la possibilité de cultiver sur les toits en ville, des surfaces qui sont généralement inutilisées, tout en produisant de l’énergie solaire.

C’est le Campus de Longueuil qui a eu l’honneur d’héberger le prototype du premier système connu d’agrivoltaïsme urbain au Québec.

Selon Alexis Gendron et Jordan Chabot, membres de l’équipe à l’origine du projet, le groupe a été chaleureusement accueilli par les représentantes et représentants du Campus qui se sont engagés sans hésitation à apporter leur aide.

Une initiative de développement durable

En respectant les principes de développement durable, le concept d’agrivoltaïsme urbain répond à différents besoins et offre des solutions à de nombreux enjeux, notamment la diminution de la sudation des plants, la réduction des émissions de gaz à effet de serre en limitant le transport des aliments, la production d’énergie électrique verte, l’utilisation plus responsable des ressources hydriques ainsi que la préservation des terres agricoles, tout en assurant une sécurité alimentaire.

Au cours des tests effectués en septembre et octobre derniers, la croissance des plantations a été remarquable, grâce à l’ombre partielle créée par les panneaux et au système d’irrigation automatique. L’énergie produite par les panneaux solaires a été emmagasinée dans une batterie qui servait à alimenter le système pour le rendre autonome. Le surplus d’énergie emmagasiné était rejeté dans une charge, mais pourrait potentiellement être récupéré dans l’immeuble pour réduire la facture d’électricité. D’ailleurs, l’énergie amassée par les panneaux durant le mois d’octobre pouvait atteindre 3500 Wh, et pourrait se rendre à 6000 Wh en été, selon les simulations, ce qui correspond à la consommation moyenne de quatre réfrigérateurs.

Malgré quelques courts arrêts en raison d'un problème de communication dans le système qui empêchait de bien lire les mesures des capteurs, l’équipe se dit satisfaite des résultats obtenus et de son expérience sur L’Oasis. Les tests effectués durant le séjour de l'équipe au Campus de Longueuil lui ont permis d'en retirer de bons apprentissages pour le futur. Notons qu'une partie du matériel utilisé sera conservé pour des projets universitaires ultérieurs.

Les installations de l'équipe AGRUM sur L'Oasis.
Les installations de l'équipe AGRUM sur L'Oasis.
Photo : Fournie

Une expérience concluante

Est-ce que l’agrivoltaïsme est rentable?

Selon les conditions du projet actuel et les coûts reliés à la réalisation, la rentabilité est faible. Cependant le prototype a démontré que cela permettait de réduire la facture électrique de l’immeuble. L’équipe a aussi mentionné que la hauteur des panneaux serait à revoir pour optimiser la croissance des plants.

L’aventure de l’AGRUM s’est terminée le 2 décembre lors de l’Expo MégaGÉNIALE 2023, une foire où les projets universitaires en génie sont exposés. D’ailleurs le groupe a gagné des prix totalisant 1075 $ grâce à sa vidéo promotionnelle!


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