Projets étudiants en génie
Des solutions ingénieuses à des problèmes réels
Une machine intelligente qui désherbe des cultures de légumes biologiques. Une bouée produisant de l'eau potable à partir de l'eau de la mer. Un respirateur mécanique pour les nouveau-nés en unité de néonatalogie. Ces projets, et une foule d’autres, sont le résultat du travail passionné d’étudiantes et d’étudiants de la Faculté de génie, qui trouvent à l’UdeS les moyens de concrétiser leurs ambitions et d’apporter des solutions à des problèmes réels.
Dans chacun des huit programmes de baccalauréat en génie de l’UdeS (génie biotechnologique, chimique, civil, du bâtiment, électrique, informatique, mécanique et robotique, un programme unique au Québec), les étudiantes et étudiants investissent plusieurs centaines d’heures à leur projet de fin d’études, qui s’étale sur une période allant jusqu’à deux ans et demi.
La lecture de la liste des projets des dernières années donne la forte impression que le monde ne va pas si mal qu’on le pensait. Qu’il existe des solutions. Que des gens y travaillent, et les concrétisent. Des solutions durables à des problèmes écologiques. Des produits qui favorisent concrètement la santé de certaines populations. Des projets humanitaires qui ont un impact significatif dans certaines régions du monde.
« Une grande partie des projets développés au sein de notre faculté le sont pour le compte de vraies entreprises, qui nous pointent des besoins réels, explique la professeure Nathalie Roy, vice-doyenne à la formation et à l’ÉDI. Grâce au système de stages coopératifs bien implanté depuis plus de 50 ans, la Faculté a en effet tissé des liens nombreux et forts avec l’industrie. Par ailleurs, certains étudiants et étudiantes qui s’intéressent à l’entrepreneuriat développent également des produits qu’ils souhaitent éventuellement mettre en marché, et nous les soutenons dans ce projet. »
Une grande partie des projets développés au sein de notre faculté le sont pour le compte de vraies entreprises, qui nous pointent des besoins réels.
Un cadre propice à l’ingéniosité
De l’idée à la concrétisation et, dans certains cas, à la mise en marché : quelques mots qui résument un parcours enthousiasmant, mais qui comporte également son lot de défis. La Faculté de génie met tout en œuvre pour accompagner les équipes de six à huit personnes étudiantes en fin de parcours afin que chacune parvienne au bout de son projet.
En plus de nos infrastructures modernes, nous mettons un point d’honneur à bien encadrer nos étudiantes et étudiants, cela notamment grâce à l’un des meilleurs ratios personnel enseignant-personnes étudiantes au Canada. Ainsi, les membres de notre corps professoral ne sont pas seulement très qualifiés; ils sont aussi disponibles. La Faculté de génie, c’est une grande famille.
Pre Nathalie Roy, vice-doyenne à la formation et à l'équité, la diversité et l'inclusion
« Le 21e siècle comporte son lot de défis, et nous devons former la relève en leur inculquant un sens critique sur ce qu’elle concevra, tout en faisant appel à sa créativité. Hors de tout doute, elle doit élargir ses connaissances pour se démarquer », précise Jean-Sébastien Plante, professeur en génie mécanique. Afin de voir de nouvelles idées émerger, il faut ainsi trouver l’inspiration dans d’autres secteurs du savoir.
En ce sens, l’interdisciplinarité est une clé du succès. Un exemple parlant : depuis 2020, quatre des huit programmes, soit génie électrique, génie informatique, génie mécanique et génie robotique, suivent un parcours intégré lors des trois dernières sessions, ce qui permet la réalisation de projets multidisciplinaires, appelés les PMC (projets majeurs de conception), chapeautés par le professeur François Michaud et l’ingénieure Audrey Boucher-Genesse.
Des projets d’envergure qui répondent à des enjeux réels
Les PMC mènent d’ailleurs à la mise sur pied de projets d’envergure qui changent vraiment la donne, puisqu’ils sont l’occasion de développer des prototypes plus complets et fonctionnels. Certains prototypes poursuivent parfois leur cycle de développement à la maîtrise ou peuvent profiter de l’écosystème entrepreneurial de l’UdeS et mener à la fondation d’entreprises.
C’est le cas du prototype Désherbex, un système de désherbage automatique intelligent, d’InnovaPlant, une machine agricole permettant la plantation de racines de fraises nues sur paillis de plastique, ou encore du projet Glacier de l’entreprise Oneka Technologies, une unité produisant 500 000 litres d’eau potable par jour grâce à l’énergie produite par le mouvement des vagues : trois produits développés dans les murs de la Faculté de génie et maintenant sur le marché, pour ne citer que ceux-ci. D’autres projets ont plutôt des visées humanitaires, comme Cajou, qui vise à broyer l’écorce de noix de cajou pour en faire des briquettes de combustion en Côte d’Ivoire.
Tout cela sonne « vert »? Ce n’est pas un hasard. En effet, le développement durable est une valeur fortement véhiculée et concrétisée dans le cadre des baccalauréats en génie de l’UdeS. « Le développement durable fait partie intégrante de nos formations, et nous donnons à nos étudiantes et étudiants les moyens de concrétiser leur souci pour l’environnement, explique Pre Nathalie Roy, vice-doyenne. Pour nous, il est essentiel que les personnes travaillant en ingénierie aient cette fibre environnementale, car leur travail aura un grand impact sur l’avenir de la planète. »
La santé est également un domaine chouchou à la Faculté de génie sherbrookoise. C’est ainsi qu’ont vu le jour des projets comme Amara, un bras robotisé visant à augmenter l’autonomie de personnes quadriplégiques en utilisant leurs mouvements résiduels, ou encore ShowerUs, un appareil de nettoyage automatisé pour personne à mobilité réduite permettant un nettoyage efficace tout en offrant une expérience relaxante et apaisante, une solution qui pourrait soulager le système de santé en venant en aide au personnel soignant par la simplification du processus de nettoyage des patients.
Pas étonnant que plusieurs des projets développés à la Faculté reçoivent régulièrement des prix et bourses dans le cadre de concours de génie ou d’entrepreneuriat. Et que les employeurs embauchant des finissants et finissantes en génie de l’UdeS les qualifient de particulièrement prêts pour le marché du travail, aptes à travailler en équipe et à mettre leurs savoirs à profit dans le cadre de projets d’envergure.
Des concepts ingénieux à admirer lors de l’Expo MégaGÉNIALE
Les projets de fin de baccalauréat des étudiantes et étudiants en génie de l’UdeS peuvent être admirés chaque année dans le cadre de la plus grande foire du génie universitaire au Canada, l’exposition MégaGÉNIALE. Cette année, l’événement se tiendra les 1er et 2 décembre prochain dans le stade intérieur du Centre sportif de l’UdeS. Il s’agit d’un événement gratuit et ouvert à toutes et tous.
« Des élèves du primaire et du secondaire y participent en grand nombre et découvrent les multiples facettes du génie, indique le professeur Jean Proulx, doyen de la Faculté de génie. Nous espérons ainsi transmettre notre passion de l’ingénierie et inspirer les jeunes à exprimer leur créativité pour transformer la société. »