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Retrouvailles des premiers diplômés du premier MBA francophone au monde

Pleins d'audace il y a trente-cinq ans, rayonnants de fierté aujourd'hui

Automne 1968, vingt-six équipiers du premier MBA offert en français et en régime coopératif, de surcroît, complétaient leur programme. Le 25 octobre 2003, de retour à la Faculté d'administration, ils se retrouvaient pour partager leurs souvenirs, échanger sur leurs réalisations respectives et constater les progrès réalisés par leur alma mater.

Accueillis par le doyen, Roger Noël, les participants se sont rappelés du doyen de l'époque, Alphonse Riverin, homme de vision, mobilisateur et à qui on attribue la création du MBA. Ils se sont également souvenus du premier directeur du MBA, Michel Cloutier, homme de défis, bâtisseur du programme et gestionnaire attentif aux besoins de ses étudiants qui, pour la plupart, retournaient aux études après des années sur le marché du travail. Les diplômés présents n'ont pas manqué non plus de se souvenir de leurs professeurs, dont certains s'étaient déplacés pour l'occasion. Observant les photos de leur promotion, présentées en mosaïque et affichées à la Faculté, ils se sont remémorés leurs moments privilégiés en compagnie d'Alfred R. Oxenfeldt, sommité mondiale du marketing, professeur régulier de la Columbia University de New York, alors professeur invité par la Faculté d'administration. Plus tard, l'Université décernait le titre de docteur honoris causa en administration au professeur Oxenfeldt.

Les conversations ont aussi été animées par des échanges sur le parcours de chacun: professionnel bien sûr, mais aussi cheminement personnel. Éminence grise, consultant renommé, entrepreneur à succès, homme d'affaire chevronné, cadre d'entreprise privée et publique et, pour un nombre important, professeur d'université, chacun a, à sa manière et avec sa personnalité, mis à contribution la formation acquise au MBA. À titre d'exemple, mentionnons Yvan Allaire, professeur d'université, consultant recherché en stratégies, président fondateur de Sécor inc. et vice-président exécutif de Bombardier inc., Gaétan Morin, professeur d'université, entrepreneur et président de la maison d'édition qui porte son nom, Paulin Tardif, entrepreneur, président de Bestar inc, entreprise bien connue du secteur du meuble qui a pignon sur rue à Lac-Mégantic et Yvan Jacques, cadre supérieur d'organises publics et parapublics, dans le domaine de l'agro-alimentaire.

Trait distinctif de ce premier groupe de diplômés MBA, c'est le nombre important de ceux qui ont choisi la carrière académique, la carrière universitaire en particulier. C'est dans une proportion du tiers qu'on les retrouve aujourd'hui professeur, cadre académique ou administratif à l'université. À la Faculté d'administration d'abord, les Marcel Laflamme, Pierre Lemieux , Gilles Valence et le regretté Henry Leonard ont occupé les rangs divers de la fonction professorale; de même que les Yvon Perrault de l'École des sciences de la gestion de l'UQAM et Guy Robert, de l'UQAC.

Les retrouvailles ont aussi fourni l'opportunité à plusieurs de revoir la Faculté et de constater ses progrès fulgurants des dernières années. D'abord, son environnement physique: depuis 1997 toute la communauté facultaire habite un nouveau pavillon situé au sommet du campus ouest, aux lignes modernes et à la fonctionnalité digne du nouveau millénaire. Ensuite, sa vitalité et sa croissance accélérée: la hausse des inscriptions aux trois cycles d'études et, surtout, l'activité des quinze instituts, chaires et groupes de recherche dont le nombre et la taille ne cessent d'augmenter. On peut affirmer avec fierté que la taille de la Faculté a doublé au cours des six ou sept dernières années et a forcé la construction d'une aile additionnelle au pavillon, six ans seulement après son inauguration.

Les diplômés et les participants à la journée des retrouvailles du 25 octobre ont cependant tenu à renouer avec le passé et avec les origines du programme MBA en débutant leur rencontre dans l'ancien pavillon de la Faculté d'administration, un des trois premiers édifices du campus ouest de l'Université de Sherbrooke et inauguré à la fin des années 50.