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Recherche en politique appliquée

500 000$ pour évaluer la santé numérique à l'international

Gabriel Blouin Genest, professeur à l’École de politique appliquée de la Faculté des lettres et sciences humaines et codirecteur scientifique du Centre interdisciplinaire de développement international en santé.
Gabriel Blouin Genest, professeur à l’École de politique appliquée de la Faculté des lettres et sciences humaines et codirecteur scientifique du Centre interdisciplinaire de développement international en santé.
Photo : UdeS

Le Fonds Nouvelles frontières en recherche (FNFR) a octroyé un financement de 500 000 $ à Gabriel Blouin-Genest, professeur à l’École de politique appliquée (ÉPA) de la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH).

Cette subvention viendra appuyer un projet de recherche visant à mesurer la contribution des outils de santé numérique dans le maintien d’un système de santé performant, principalement dans un contexte post-pandémique. Le projet sera réalisé par le Centre interdisciplinaire de développement international en santé (CIDIS) où Pr Blouin-Genest agi à titre de codirecteur scientifique.

S’échelonnant sur deux années, ces recherches permettront d’évaluer différents éléments :

- L’historique de déploiement et du développement de la santé numérique et de la télémédecine au Mali;

- les conditions d'appropriation et d’utilisation des outils de santé numérique et de télémédecine par les professionnels et professionnelles de la santé au Mali durant et après la crise sanitaire de COVID-19;

- le rôle de ces technologies dans le suivi de l’état de santé de la population, l’organisation des services et l’échange d’information;

- l'impact de ces outils sur la qualité et la continuité des services et des soins de santé primaires;

- les structures organisationnelles actuelles et leur adaptabilité dans la prestation des services de santé en contexte post-pandémique et de crises multiples.

Les recommandations émergeant de ce projet permettront d’accroître le niveau d’appropriation des technologies par la communauté, les professionnels et professionnelles de la santé ainsi que les autorités maliennes en favorisant leur résilience face aux crises.

Ce projet nous donnera un regard à la fois réaliste et critique sur l’apport des technologies de santé numérique et ultimement d’évaluer leurs bénéfices pour le domaine de la santé.

Gabriel Blouin-Genest, professeur à l’ÉPA et codirecteur du CIDIS

De plus, les résultats produits par l’étude seront transposables à des pays dont le contexte et les besoins sont similaires. Les projets de développement international en santé pourront alors mieux intégrer les outils de santé numérique afin de répondre aux besoins des équipes professionnelles en santé et de la population. Ce projet tient également compte du Rapport de priorités internationales – Santé numérique et développement international, publié à l’automne 2023 par le CIDIS, qui formulait 18 recommandations pour le déploiement futur de projets d’appui au développement international en lien avec la santé numérique.

Des expertises en complémentarité

Les approches interdisciplinaires et interculturelles font la fierté du CIDIS. Dans le cadre de ce projet, les groupes de recherche de l’Université de Sherbrooke collaboreront avec des équipes du Mali.

La direction du projet sera effectuée conjointement par Pr Gabriel Blouin-Genest de l'École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke ainsi que Pr David-Martin Milot et Pre Ann Isabelle Grégoire, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé. Céline Verchère, professeure associée de l'ÉPA et responsable de l'axe Impacts, Usages et Société du Laboratoire nanotechnologies et nanosystèmes (LN2) et Tatiana Smirnova, chercheuse postdoctorale au CIDIS et au Centre Francopaix (UQAM) et chercheuse associée au Sahel Research Group (Université de Floride) seront également de précieux atouts au projet, considérant leur grande expertise sociologique et anthropologique.

Les compétences d’une telle équipe et de ses nombreux collaborateurs bonifient les projets de recherche comme celui-ci puisqu’elles permettent d’établir des corrélations entre la multitude des disciplines touchées (sciences politiques, gouvernance, santé publique, médecine, études de sécurité, sociologie de l’innovation, sciences et technologies, entre autres).


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