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Une nouvelle Chaire de recherche du Canada pour Xavier Roucou

Déchiffrer les protéines alternatives et leur fonctionnement

Xavier Roucou avec son équipe de recherche en 2013.
Xavier Roucou avec son équipe de recherche en 2013.
Photo : Robert Dumont

En 2013, Xavier Roucou partageait des résultats étonnants sur les protéines alternatives : jusqu’à ce jour, les chercheurs étaient passés à côté de près de 83 000 protéines! Ces molécules, qui régissent les cellules et le corps humain, étaient quatre fois plus nombreuses qu’on le croyait. Bang! Plus de 30 ans de biologie moderne remis en question.

Après avoir scruté tout le génome humain, Xavier Roucou et son équipe ont fait tomber le dogme selon lequel chaque gène correspond à une protéine. Selon les données qu’ils ont récoltées, les ARN messagers produits à partir de nos gènes seraient capables de coder en moyenne 3,8 protéines différentes, plutôt qu’une seule. L’identification de ces protéines ouvrait une nouvelle voie dans la compréhension de certaines maladies.

La Chaire de recherche du Canada en protéomique fonctionnelle et découverte de nouvelles protéines

Xavier Roucou devient le titulaire de la nouvelle Chaire de recherche du Canada en protéomique fonctionnelle et découverte de nouvelles protéines. Le soutien financier est effectif depuis novembre dernier, mais l’annonce officielle en a été faite par la ministre des Sciences, l’honorable Kirsty Duncan le 9 février dernier. Il s’agit d’une Chaire de niveau 1, d’un montant total de 1,4M $ pour les 7 prochaines années. Cet octroi prestigieux permettra à Xavier Roucou, Ph. D, docteur en biochimie, professeur-chercheur à la FMSS et au CRCHUS de poursuivre ses travaux prometteurs sur les protéines alternatives. «Je veux étudier et comprendre leurs fonctions et leurs structures, c’est essentiel pour moi, mentionne Xavier Roucou. Je veux comprendre leurs rôles dans la santé et la maladie.» D’un point de vue plus pratique, le professeur-chercheur souhaite mettre à contribution leurs multiples fonctions. Les travaux de la Chaire cibleront deux projets plus spécifiques.

Les maladies neurodégénératives sous la loupe

« En plus d’étudier la structure, la fonction et l’évolution des protéines alternatives, mon équipe de recherche poursuit ses travaux sur des protéines responsables de certaines maladies neurodégénératives fatales, explique le professeur-chercheur. Ces maladies appartiennent à la catégorie générale de maladies cérébrales qui incluent la maladie d'Alzheimer et la maladie de Parkinson. Je m’attarde spécifiquement sur les maladies à prions et les ataxies spinocérébelleuses.»

La protéine G dans tous ses états!

Les scientifiques savent depuis longtemps que les récepteurs couplés aux protéines G (RCPG) permettent le transfert d'informations de l’environnement à l'intérieur de la cellule. «Ces récepteurs sont aussi impliqués dans certains cancers, des maladies cardiovasculaires et même le diabète, souligne le titulaire de la Chaire. Grâce aux protéines alternatives régulant ces récepteurs, il existe un potentiel incroyable pour trouver de nouveaux médicaments pour lutter contre ces maladies.»

On commence à peine à comprendre à quoi servent ces protéines inconnues. Grâce aux travaux de la Chaire, l’équipe de recherche de Xavier Roucou tentera de repousser un peu plus loin les limites de notre compréhension du vivant.


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