L’esprit politique des savoirs : Matrices juridico-politiques et nouveaux régimes de régulation
- Date :
- Cet événement est passé.
- Type :
- Conférences et séminaires
- Lieu :
- Centre judiciaire Jean Melanson (A9-130), Faculté de droit, Campus principal de l'UdeS
Description :
Une présentation du Centre de recherche sur la régulation et le droit de la gouvernance (CrRDG) de l'Université de Sherbrooke et animée par le Pr Stéphane Bernatchez.
Le droit occupait une place importante comme objet d’analyse chez les grands fondateurs de la sociologie. Une récente mise en comparaison des savoirs sur le droit (voir l’ouvrage : L’esprit politique des savoirs. Le droit, la société, la nature. Une mise en perspective) conduit à mettre en valeur le droit comme objet privilégié d’une sociologie de la connaissance, d’une part, de sociologie générale d’autre part.
Du point de vue d’une sociologie de la connaissance, le régime de savoirs sur le droit constitue un exceptionnel révélateur des déterminants institutionnels qui, dans le cadre d’un temps des certitudes, pèsent sur un travail de connaissance très marqué par une volonté d’autoréférentialité s’illustrant par exemple par une ignorance assumée ou un rejet de ce qui vient du « Social »; dans le cadre d’un temps des incertitudes, par un recours instrumentalisé aux sciences sociales. Du point de vue d’une sociologie générale, le parallélisme des transformations des savoirs sur le droit et de ceux sur la société, et sur la nature met en valeur une remise en cause de l’exceptionnalité revendiquée de ce champ de savoir et son inscription dans des interrelations entre savoirs et pouvoir telles que les analysait Michel Foucault en soulignant la relation entre des régimes de savoir et des contextes historiques fortement caractérisés par des « matrices juridico-politiques » à chaque fois spécifiques.
En reliant ainsi, de façon particulièrement prononcée, régimes de savoir et régime de régulation politique, les savoirs sur le droit nous rappellent combien le droit et les régimes de savoir dont il fait l’objet sont ainsi susceptibles de contribuer avec une force particulière à des théories générales des sociétés et de leurs évolutions… de façon conforme à ce qu’était et à ce que devrait être encore la vocation d’une sociologie générale.
Conférencier : M. Jacques Commaille
Le droit occupait une place importante comme objet d’analyse chez les grands fondateurs de la sociologie. Une récente mise en comparaison des savoirs sur le droit (voir l’ouvrage : L’esprit politique des savoirs. Le droit, la société, la nature. Une mise en perspective) conduit à mettre en valeur le droit comme objet privilégié d’une sociologie de la connaissance, d’une part, de sociologie générale d’autre part.
Du point de vue d’une sociologie de la connaissance, le régime de savoirs sur le droit constitue un exceptionnel révélateur des déterminants institutionnels qui, dans le cadre d’un temps des certitudes, pèsent sur un travail de connaissance très marqué par une volonté d’autoréférentialité s’illustrant par exemple par une ignorance assumée ou un rejet de ce qui vient du « Social »; dans le cadre d’un temps des incertitudes, par un recours instrumentalisé aux sciences sociales. Du point de vue d’une sociologie générale, le parallélisme des transformations des savoirs sur le droit et de ceux sur la société, et sur la nature met en valeur une remise en cause de l’exceptionnalité revendiquée de ce champ de savoir et son inscription dans des interrelations entre savoirs et pouvoir telles que les analysait Michel Foucault en soulignant la relation entre des régimes de savoir et des contextes historiques fortement caractérisés par des « matrices juridico-politiques » à chaque fois spécifiques.
En reliant ainsi, de façon particulièrement prononcée, régimes de savoir et régime de régulation politique, les savoirs sur le droit nous rappellent combien le droit et les régimes de savoir dont il fait l’objet sont ainsi susceptibles de contribuer avec une force particulière à des théories générales des sociétés et de leurs évolutions… de façon conforme à ce qu’était et à ce que devrait être encore la vocation d’une sociologie générale.
Conférencier : M. Jacques Commaille