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Balado Conte-moi ton histoire

Conte-moi ton histoire est une série de balados autour d'ouvrages publiés par les spécialistes du Département d'histoire.

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Concept, son et montage
Stéphanie Lanthier, historienne et chargée de cours à forfait
balado.histoire@USherbrooke.ca

Épisode 6 - Persistances seigneuriales au Québec

Benoît Grenier, professeur

Spécialiste de l’histoire du Québec préindustriel, plus particulièrement du monde seigneurial dans sa longue durée (XVIIe-XXIe siècles), Benoît Grenier a récemment publié Persistances seigneuriales : histoire et mémoire de la seigneurie au Québec depuis son abolition, issu d'une longue recherche en archives croisée à une fascinante enquête d'histoire orale.

Spécialiste de l’histoire du Québec préindustriel, plus particulièrement du monde seigneurial dans sa longue durée (XVIIe-XXIe siècles), Benoît Grenier a publié une Brève histoire du régime seigneurial (Boréal, 2012) et codirigé, avec Michel Morissette, un ouvrage collectif intitulé Nouveaux regards en histoire seigneuriale au Québec (Septentrion, 2016). Il est aussi l’auteur de Marie-Catherine Peuvret. Veuve et seigneuresse en Nouvelle-France (Septentrion, 2005) et de Seigneurs campagnards de la nouvelle France (Presses universitaires de Rennes, 2007). Professeur à l’Université de Sherbrooke depuis 2009, il occupe actuellement les fonctions de vice-doyen à la recherche et aux études supérieures de la Faculté des lettres et sciences humaines.

Persistances seigneuriales : histoire et mémoire de la seigneurie au Québec depuis son abolition

On associe volontiers le régime seigneurial à la période de la Nouvelle-France. On oublie souvent qu’il a été maintenu après la Conquête et officiellement aboli seulement en 1854. Mais sait-on que la propriété et le mode de vie seigneurial ont partiellement survécus bien longtemps après cette date?

C’est à ces persistances du régime seigneurial québécois et à la mémoire de celles-ci que s’intéresse le professeur Benoît Grenier depuis plusieurs années. Son plus récent ouvrage, Persistances seigneuriales : histoire et mémoire de la seigneurie au Québec depuis son abolition (Septentrion, 2023), issu d'une longue recherche en archives croisée à une enquête d'histoire orale, raconte ce processus de disparition du régime et en observe les traces (économiques, culturelles et patrimoniales) jusqu'à un passé très récent.

À DÉCOUVRIR
Dans leurs cours, les étudiantes et les étudiants expérimentent divers médiums de diffusion de l'histoire (balados, émissions de radio, photoreportage). Explorez également ces contenus!

Épisode 5 - Esclaves mais résistants

Jean-Pierre Le Glaunec, professeur

Spécialiste de l'histoire des États-Unis, d'Haïti et des Amériques noires, ses recherches portent notamment sur l’histoire culturelle des résistances à l’esclavage dans le monde atlantique (18e-19e). Il a récemment publié Esclaves mais résistants. Dans le monde des annonces pour esclaves en fuite. Louisiane, Jamaïque, Caroline du Sud (1801-1815).

Spécialiste de l'histoire des États-Unis, d'Haïti et des Amériques noires, les recherches du Pr Jean-Pierre Le Glaunec portent notamment sur l’histoire culturelle des résistances à l’esclavage dans le monde atlantique (18e-19e). En plus de l'ouvrage Esclaves mais résistants. Dans le monde des annonces pour esclaves en fuite. Louisiane, Jamaïque, Caroline du Sud (1801-1815), il a entre autres publié L’armée indigène. La défaite de Napoléon en Haïti (Lux éditeur, 2014) et l’essai Une arme blanche. La mort de George Floyd et les usages de l’histoire dans le discours néoconservateur (Lux éditeur, 2020). Il est cofondateur et codirecteur du projet numérique Le marronnage dans le monde atlantique : sources et trajectoires de vie.

Esclaves mais résistants. Dans le monde des annonces pour esclaves en fuite. Louisiane, Jamaïque, Caroline du Sud (1801-1815)

Ce livre a pour objet la culture de résistance des femmes et des hommes esclavisés à partir des petites annonces publiées dans les journaux de Louisiane, de Jamaïque et de Caroline du Sud durant la deuxième moitié de l’ère des Révolutions atlantiques. En quelques lignes, celles-ci annonçaient leurs fuites du cadre esclavagiste et révélaient leur volonté de ne pas être des victimes.

Puisant à l’histoire socioculturelle et aux études américaines, cet ouvrage propose de réévaluer un genre narratif – la petite annonce de fuite – et une forme de résistance – la fuite. Il répond à deux grandes questions : comment comprendre et évaluer ces milliers d’annonces qui faisaient état de l’absence, des ruses et des tactiques de personnes esclavisées mais choisissant la résistance? Que signifiait pour elles l’acte de fuir?

Épisode 4 - Quand les religions s'intéressent à la sexualité

Patrick Snyder, professeur

Il est spécialiste de l'égalité entre les femmes et les hommes dans la laïcité et les religions. Il a récemment publié Extases et interdits. Quand les religions s'intéressent à la sexualité, coécrit avec la professeure Martine Pelletier.

Spécialiste de l'égalité entre les femmes et les hommes dans la laïcité et les religions le professeur Patrick Snyder s'intéresse également à l'histoire des femmes à différentes époques, notamment au Moyen Âge, ainsi qu'à la chasse aux sorcières. 

Extases et interdits. Quand les religions s'intéressent à la sexualité

Ennemie de la sexualité, la religion? C'est là une perception largement répandue, les courants conservateurs des diverses traditions religieuses étant généralement plus bruyants que les groupes libéraux en cette matière. Or, à y voir de plus près, la réalité est plus complexe.

Cet ouvrage, coécrit par le professeur Patrick Snyder et la professeure Martine Pelletier, offre un parcours des représentations de la sexualité de la part des grandes religions, interprétées sous le double prisme des extases et des interdits. C'est alors que se dégage, entre protection du mariage traditionnel et relecture critique du patriarcat colorant les textes sacrés, un portrait fascinant et nuancé des interactions entre ces deux domaines fondamentaux de l'activité humaine.

À propos de Martine Pelletier
Martine Pelletier est professeure au Département de communication de l'Université de Sherbrooke. Elle s'intéresse particulièrement aux enjeux éthiques actuels de la pensée de Herbert Marshall McLuhan. Plus largement, elle a mené des travaux sur les questions du bonheur et du don ainsi que sur l'éthique des médias. Elle s'intéresse à l'œuvre de Robert Lepage sous l'angle de la construction de sens.

Épisode 3 - Spéculation et expérimentation dans un traité d'alchimie médiévale

Geneviève Dumas, professeure

Spécialiste de l’histoire des sciences, des techniques et de la santé autour de la Méditerranée au Moyen Âge, elle a récemment fait paraître l'ouvrage Ymage de vie. Spéculation et expérimentation dans un traité d'alchimie médiévale.

Geneviève Dumas est spécialiste de l’histoire des sciences, des techniques et de la santé autour de la Méditerranée au Moyen Âge. Ses recherches sur la transmission des savoirs entre Orient et Occident se placent dans le courant de l’histoire sociale des concepts et des idées dans une perspective pluridisciplinaire. Elle enseigne entre autres l'histoire du Moyen Âge occidental et l’histoire des civilisations musulmanes avec une préférence pour les questions d'histoire sociale et culturelle.

Elle a récemment publié Ymage de vie. Spéculation et expérimentation dans un traité d'alchimie médiévale. Elle a également publié, en 2014, l'ouvrage Santé et société à Montpellier à la fin du Moyen Âge.

Ymage de vie. Spéculation et expérimentation dans un traité d'alchimie médiévale

Le Western 446 de la Wellcome Library de Londres contient un traité d’alchimie abondamment illustré écrit en moyen français. Cet opuscule se présente comme un « patchwork » alternant des préceptes théoriques issus de la vaste littérature alchimique et des recettes diverses souvent inédites montrant avec force détails les aléas du travail de l’alchimiste.

Le présentateur anonyme de ce document n’est pas un clerc mais plutôt un homme de métier. Il est au fait des processus chimiques de la transformation des métaux et ses propos montrent qu’il pratique lui-même l’alchimie. Il s’est préoccupé de transmettre ses expériences métallurgiques à l’aide d’un programme d’illustrations techniques très précis, avec couleurs et perspective, qui permet d’appréhender le mobilier d’un laboratoire d’alchimie du XVe siècle.

De plus, il a associé à sa démarche un protocole d’expérimentation très standardisé, articulant un grand nombre de séquences et de processus et pouvant servir à des expériences subséquentes.

Dans son ouvrage, la professeure Geneviève Dumas étudie ce manuscrit, présenté comme un vade-mecum complet, illustré de dessins techniques étonnants qui montrent la démarche scientifique sophistiquée de son auteur/présentateur. Cette riche iconographie a permis à la professeure Dumas d'analyser en détail les paramètres physiques et les nécessités matérielles de l’œuvre alchimique au XVe siècle.

Épisode 2 - La prison parisienne au XVIIIe siècle

Sophie Abdela, professeure

Les recherches de cette spécialiste de l’histoire carcérale française portent sur les prisons ordinaires de Paris au XVIIIe siècle. Elle vient de publier l'ouvrage La prison parisienne au XVIIIe siècle. Formes et réformes.

Sophie Abdela est professeure adjointe au Département d’histoire de l’Université de Sherbrooke. Elle a une formation en histoire et en criminologie. Ses recherches actuelles portent sur l'histoire carcérale française. Elle s’intéresse plus particulièrement au caractère urbain de la geôle, à la perméabilité des établissements et aux formes de relations sociales qui s’y construisent. Ses travaux actuels visent à dresser une « écologie carcérale », à comprendre comment la prison pouvait s’insérer dans les dynamiques urbaines environnantes.

Elle est membre du Groupe de recherche en histoire des sociabilités (GRHS). Elle a publié, en 2019, La prison parisienne au XVIIIe siècle. Formes et réformes (Éditions Champ Vallon).

La prison parisienne au XVIIIe siècle. Formes et réformes

On sait peu de chose sur la prison d’Ancien Régime. Les historiens, fascinés par le pénitencier, l’ont largement négligée. Ce livre comble cette lacune en explorant le monde carcéral parisien du XVIIIe siècle, et particulièrement la geôle ordinaire.

La prison doit être abordée comme un objet urbain parfaitement intégré dans les dynamiques et les trajectoires quotidiennes de la capitale. Elle est considérée aussi comme un objet économique, à la fois service essentiel qu’il faut financer et occasion d’affaires pour ceux qui la fournissent en marchandises et denrées de toutes sortes. Finalement, la prison est un objet social : les détenus comme le personnel y tissent des liens – de collaboration ou de concurrence, voire d’opposition – qui contribuent à façonner la prison et à la réformer.

Des extraits utilisés dans cet épisode proviennent du Projet Bretez, un projet multidisciplinaire de reconstitution sonore du Paris du XVIIIe siècle, mené par l'Université Lyon-2.

Épisode 1 - L'Union des municipalités du Québec

Harold Bérubé, professeur

Spécialiste de l’histoire politique et culturelle des villes et de leurs habitants, il vient de publier l'ouvrage Unité, autonomie, démocratie. Une histoire de l'Union des municipalités du Québec.

Professeur titulaire au Département d’histoire de l’Université de Sherbrooke, Harold Bérubé a une formation en histoire et en études urbaines. Ses recherches actuelles portent sur la façon dont la ville est pensée et gouvernée dans le Québec contemporain.

Il est codirecteur de la Revue d'histoire urbaine et membre des comités éditoriaux de Canadian Historical Review, Argument et Mens. Revue d'histoire intellectuelle et culturelle. Il a publié, en 2019, Unité, autonomie, démocratie. Une histoire de l'Union des municipalités du Québec (éditions du Boréal).

L'histoire de l'Union des municipalités du Québec

Les municipalités représentent la forme de gouvernement la plus proche des gens, et leur rôle a énormément changé en cent ans. Plus que de simples administrateurs de routes et d’aqueducs, les villes doivent aujourd’hui traiter de questions complexes comme le vieillissement de la population, la mobilité et le patrimoine culturel.

Dès sa création, le 15 décembre 1919, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) est une association laïque et libérale dont la mission est de réunir l’ensemble des municipalités de la province, d’y diffuser pratiques et savoirs liés à la gouvernance locale et, surtout, d’obtenir un rapport de force avec le gouvernement québécois. L’Union essaie de remplir sa mission malgré les soubresauts de l’histoire, les changements de gouvernement ou la construction puis le déclin de l’État-providence.

Au fil des chapitres, on croise des acteurs clés de l’histoire politique du Québec – Joseph Beaubien, Télesphore-Damien Bouchard, Louis-Alexandre Taschereau, Maurice Duplessis, Jean Drapeau, Jacques Parizeau – ainsi que des figures moins connues du monde municipal – Charles-Napoléon Dorion et Jacques O’Bready – mais non moins déterminantes. De la fin de la Première Guerre mondiale à l’aube du XXIe siècle, l’UMQ et ses membres doivent composer avec la récurrence mais aussi l’émergence d’enjeux locaux qui acquièrent une dimension globale. Plus que l’histoire d’une institution, c’est un siècle d’histoire du monde municipal québécois qui est mis en relief.