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Christine Hudon et Louise Bienvenue en congrès à Vancouver avec Ollivier Hubert

Dans le cadre du grand Congrès des sociétés savantes, la Société historique du Canada tenait son congrès annuel de 2008 à l'Université de Colombie Britannique (UBC) à Vancouver. À cette occasion, Christine Hudon et Louise Bienvenue ont présenté le 4 juin une communication dans une séance conjointe avec Ollivier Hubert, de l'Université de Montréal, avec qui elles forment toutes trois une équipe de recherche qui étudie les collèges classiques. La séance conjointe s'intitulait précisément : «Repenser le collège «classique», 1800-1920. L'idée générale du groupe est que l'image traditionnelle qu'on se fait du collège classique, comme d'une institution élitiste et homogène, ne correspond pas à la réalité. Ce que des études plus précises révèlent, c'est l'instabilité des enseignements, l'hétérogénéité des clientèles et la multiplicité des parcours.

Les trois communications portaient sur trois aspects précis. Celle d'Olivier Hubert traitait des registres d'inscription du Collège de Montréal, pour la période 1789-1848. Christine Hudon a intitulé sa communication : «Cicéron, saint Matthieu et le book-keeping : les études et la vie quotidienne au collège Sainte-Anne de La Pocatière, 1829-1900». Sous ce titre mystérieux se cachent un examen des cursus et l'analyse de deux cours différents, le classique et le commercial, sans oublier les contraintes financières, qui dictent bien des stratégies. Enfin, Louise Bienvenue a elle aussi donné à son texte une titre «allumé» : «Allumez vos lampes, s'il vous plait : quand l'enseignement commercial et le cours classique s'affrontent, 1910-1920». Elle y montre la croisade que des ténors nationalistes (Lionel Groulx, Olivar Asselin) ont menée contre l'enseignement commercial, en particulier celui des frères. Ce débat a beaucoup contribué à orienter la mémoire collective sur l'image qu'on se fait du collège classique.