Le récit de l'histoire littéraire des femmes au Québec
- Date :
- Cet événement est passé.
- Type :
- Colloques et congrès
- Lieu :
- L1-11305, Campus de Longueuil, Université de Sherbrooke
Description :
Mylène Bédard (ULaval), Isabelle Boisclair (UdeS) et Chantal Savoie (UQAM) organisent la journée d'étude « Le récit de l'histoire littéraire des femmes au Québec ».
Depuis une quarantaine d’années, les travaux portant sur les pratiques et les œuvres littéraires des femmes au Québec ont connu des développements remarquables, tant en termes de quantité que de variété des approches et des problématiques, favorisant l’institutionnalisation du domaine et son élargissement. Alors que ce corpus et ces études sont devenus incontournables aussi bien dans la recherche que dans l’enseignement, les savoirs qui en découlent restent souvent épars et aucune synthèse n’a été tentée afin d’en rendre compte comme d’un ensemble/système à la fois polyphonique — car il ne saurait être défini par des caractéristiques communes découlant d’une identité féminine homogène — et cohérent — puisque façonné par les conditions spécifiques dans lesquelles les femmes écrivent, publient et sont lues. Or, sans cet exercice de synthèse et sans l’épreuve d’un récit commun, les connaissances sur les écrivaines et leurs œuvres restent inféodées aux catégories de l’histoire littéraire, fondées sur une logique de classement par genres littéraires canoniques et d’œuvres primées, et définies à partir des productions masculines. Surtout, leur intégration à la discipline reste incomplète, car le récit général, qui s’est d’abord écrit sans elles, demeure relativement inchangé (Planté, 2003; Savoie 2010). Poursuivant une double visée de réévaluation et de consolidation des savoirs, le programme de recherche envisagé a pour objectif de construire un outil de référence sur les femmes qui écrivent au Québec depuis Marie de l’Incarnation jusqu’aux écrivaines contemporaines, qui conjuguera, par le biais de notices, les connaissances biographiques sur les autrices et les connaissances historiques et critiques, par des analyses sur les œuvres et leur contexte de production.
Dans ce contexte, le premier défi scientifique à relever réside dans la délimitation de notre objet et dans l’organisation méthodique du savoir qui lui est relatif afin de construire un récit global et informé de la littérature des femmes au Québec, mais qui résisterait à imposer une perspective unique sur le corpus. Lors de ce premier événement scientifique, nous nous pencherons, collectivement et à partir d'exemples variés, tant en format papier qu'à partir des possibilités offertes par le numérique, sur les modalités concrètes de la forme à donner à notre synthèse. Comment organiser ces notices de manière à produire, malgré la fragmentation, un discours historiographique panoramique et cohérent susceptible de reconstituer une « chronologie au féminin » (Thébaud, 2004)? Quelle forme ou mode d’agencement est plus propice à la saisie systématique des inflexions du genre sexué sur le cours de l’histoire littéraire?
Invitées :
Depuis une quarantaine d’années, les travaux portant sur les pratiques et les œuvres littéraires des femmes au Québec ont connu des développements remarquables, tant en termes de quantité que de variété des approches et des problématiques, favorisant l’institutionnalisation du domaine et son élargissement. Alors que ce corpus et ces études sont devenus incontournables aussi bien dans la recherche que dans l’enseignement, les savoirs qui en découlent restent souvent épars et aucune synthèse n’a été tentée afin d’en rendre compte comme d’un ensemble/système à la fois polyphonique — car il ne saurait être défini par des caractéristiques communes découlant d’une identité féminine homogène — et cohérent — puisque façonné par les conditions spécifiques dans lesquelles les femmes écrivent, publient et sont lues. Or, sans cet exercice de synthèse et sans l’épreuve d’un récit commun, les connaissances sur les écrivaines et leurs œuvres restent inféodées aux catégories de l’histoire littéraire, fondées sur une logique de classement par genres littéraires canoniques et d’œuvres primées, et définies à partir des productions masculines. Surtout, leur intégration à la discipline reste incomplète, car le récit général, qui s’est d’abord écrit sans elles, demeure relativement inchangé (Planté, 2003; Savoie 2010). Poursuivant une double visée de réévaluation et de consolidation des savoirs, le programme de recherche envisagé a pour objectif de construire un outil de référence sur les femmes qui écrivent au Québec depuis Marie de l’Incarnation jusqu’aux écrivaines contemporaines, qui conjuguera, par le biais de notices, les connaissances biographiques sur les autrices et les connaissances historiques et critiques, par des analyses sur les œuvres et leur contexte de production.
Dans ce contexte, le premier défi scientifique à relever réside dans la délimitation de notre objet et dans l’organisation méthodique du savoir qui lui est relatif afin de construire un récit global et informé de la littérature des femmes au Québec, mais qui résisterait à imposer une perspective unique sur le corpus. Lors de ce premier événement scientifique, nous nous pencherons, collectivement et à partir d'exemples variés, tant en format papier qu'à partir des possibilités offertes par le numérique, sur les modalités concrètes de la forme à donner à notre synthèse. Comment organiser ces notices de manière à produire, malgré la fragmentation, un discours historiographique panoramique et cohérent susceptible de reconstituer une « chronologie au féminin » (Thébaud, 2004)? Quelle forme ou mode d’agencement est plus propice à la saisie systématique des inflexions du genre sexué sur le cours de l’histoire littéraire?
Invitées :
- Marie-Andrée Bergeron (Université de Calgary)
- Marie-Ève Bradette (Université Laval)
- Charlotte Comtois (Université de Sherbrooke)
- Lucie Joubert (Université d'Ottawa)
- Lucie Robert (UQAM)
- Karine Rosso (UQAM)
- Chloé Savoie Bernard (Queen's University)
- Marilyne Brick (Université Laval)