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73e congrès de l’Institut d'histoire de l'Amérique française | 1er au 29 octobre 2021

La place de l’événement en histoire dans la longue durée

De la fondation de la ville de Québec à la bataille des plaines d’Abraham, de la création du Manitoba à l’élection du gouvernement de Jean Lesage, de l’octroi du droit de vote aux femmes à la décriminalisation de l’avortement, de la commission sur le bilinguisme et le biculturalisme à la première crise de l’énergie, l’histoire de l’Amérique française est traversée par des événements qui en ont marqué l’histoire et la mémoire. C’est cette notion d’événement qu’explore le 73e congrès de l’Institut d'histoire de l'Amérique française (IHAF), qui se tient en ligne (sur inscription).

Découvrir la programmation (1er au 29 octobre 2021)

Si François Dosse a pu écrire en 2010 qu’«on assiste de toute part au retour de l’événement», cette notion a longtemps été rejetée par toute une historiographie reposant plutôt sur la recherche des structures, des invariances, sur l’étude de la longue durée. Dans ce contexte, l’événement devenait un élément de la « vieille histoire » (une histoire événementielle), l’épiphénomène masquant les véritables forces à l’œuvre dans l’évolution des sociétés. L’événement a pourtant retrouvé une certaine légitimité dans l’historiographie. Marquant la rupture, signalant une mutation ou introduisant un désordre, il suscite des questionnements quant à ses causes, sa portée, mais aussi ses échos et les traces qu’il laisse derrière lui (Michel de Certeau écrira, au sujet de Mai 68, « l’événement est ce qu’il devient »).

Dans le cadre de ce congrès, vous découvrirez des communications qui mobilisent la notion d’événement, mais également qui la mettent à l’épreuve et la questionnent, des communications qui cherchent à révéler des aspects méconnus d’événements bien enracinés dans les récits historiques, mais aussi d’autres qui mettent ou remettent en scène des événements oubliés de l’historiographie ou de la mémoire collective, des communications qui réfléchissent à la manière dont l’événement est fabriqué, historicisé. Au final, nous n’avons pas à choisir entre l’événement et la longue durée, mais il y a certainement une nécessité de réfléchir à la place de l’événement dans la longue durée.

Membres du comité organisateur

  • Harold Bérubé, coprésident (Université de Sherbrooke)
  • Maurice Demers, coprésident (Université de Sherbrooke)
  • Louise Bienvenue (Université de Sherbrooke)
  • Benoît Grenier (Université de Sherbrooke)
  • Alain Laberge (Université Laval)
  • Léon Robichaud (Université de Sherbrooke)
  • Jean-Philippe Carlos (Université York)
  • Laurie Ricard (Université de Sherbrooke)
  • Sonia Blouin (Université de Sherbrooke)

Informations complémentaires