Journées des sciences humaines 2017
La maison kangourou : la création d'un foyer intergénérationnel
Le vieillissement de la population amène son lot de défis et de questions, et ce, dans toute une variété de domaines. En matière d’hébergement, peu de possibilités s’offrent d’ordinaire aux aînées et aînés. Leurs options se limitent souvent au domicile privé ou à une résidence pour personnes âgées.
Cependant, un nouveau modèle d’habitation venu d’Australie pourrait représenter une autre solution. La « maison kangourou » est une expression décrivant un type de cohabitation où jeunes et ainés vivent sous un même toit. De plus en plus répandu en Belgique et dans les pays scandinaves, ce type de foyer « constitue une stratégie innovante en habitation, dont le Québec pourrait s'inspirer afin de répondre à la fois aux besoins de certains individus plus âgés ainsi qu'à ceux des jeunes adultes », explique Nathalie Delli Colli, professeure à l’École de travail social, et Dany Baillargeon, professeur au Département des lettres et communications.
Des avantages pour tous
Cette forme de partage de domicile relativement simple permettrait aux personnes âgées de vivre confortablement dans leur propre demeure grâce à un esprit d’entraide et à un voisinage bienveillant. Elle leur fournirait une sécurité, une autonomie et des interactions tout en offrant également plusieurs avantages aux plus jeunes. En effet, cela donnerait notamment un coup de pouce financier, un soutien et un mentorat des plus intéressants aux jeunes familles ou aux étudiants. Ce type de logement apporterait donc des solutions à certains problèmes sociaux actuels. On peut notamment penser aux difficultés des individus à faible revenu et à l’isolement que vivent certaines personnes du troisième âge. Cet arrangement profiterait à tous les partis!
Est-ce possible à Sherbrooke?
« Sherbrooke, reconnue comme une ville amie des aînés et universitaire, accueillante et favorisant l'intégration de ses nouveaux résidents, a-t-elle le potentiel de devenir un chef de file dans l'habitation intergénérationnelle? », demande la professeure Delli Colli. En effet, comment la Ville de Sherbrooke pourrait-elle encourager la mise en place de « maisons kangourou » et la cohabitation de personnes âgées et d’étudiants? En découle une seconde question complexe, mais inévitable : qu’est-ce qui constituerait la maison intergénérationnelle sherbrookoise idéale?
Une invitation à lancer la discussion
Le Centre de recherche sur le vieillissement et la Faculté des lettres et des sciences humaines vous invitent à en discuter le 8 mars prochain lors de l’activité De briques et d’idées : imaginer la maison intergénérationnelle de demain, présentée dans le cadre des Journées des sciences humaines. Cet atelier de travail collaboratif réunira des chercheurs et des citoyens sherbrookois afin d’imaginer la « maison kangourou » parfaite pour valoriser, entre autres, le développement de liens entre des aînés et des étudiants de l’Université de Sherbrooke. « [Vos] idées, audacieuses comme pragmatiques, constitueront peut-être les premières briques de la maison intergénérationnelle idéale », pense le professeur Baillargeon.
Du 7 au 9 mars prochain, la Faculté des lettres et sciences humaines présentera les Journées des sciences humaines. Ayant pour objectif la valorisation des différentes disciplines en lettres et en sciences humaines, cette seconde édition offrira la possibilité de découvrir le savoir-faire et les réalisations de chercheuses et de chercheurs dans ces domaines. Conférences, expositions, tables rondes, projections, remise de prix, concerts… Il y en aura pour tous et pour tous les goûts.
Précisons également que ces activités sont gratuites!
Nous vous invitons à nous informer de votre présence au JSH@usherbrooke.ca.