La géomatique, méconnue mais omniprésente dans notre vie

Le mercredi 17 novembre, le Département de géomatique appliquée de l'Université de Sherbrooke sera l'hôte de la Journée internationale de la géomatique pour une deuxième année consécutive. Grâce à la mobilisation de différents intervenants du milieu, l'objectif de l'évènement est de démystifier et de contribuer au rayonnement de cette jeune discipline en démontrant une panoplie d'applications concrètes. Des conférences et des activités sont proposées toute la journée, à compter de 9 h.

«La géomatique unit la force de l'informatique avec les données géographiques et, sans qu'on le sache, se décline dans notre quotidien : les corps policiers font appel aux géomaticiens pour documenter la criminalité sur leurs territoires; les gouvernements se servent de données répertoriées pour identifier les meilleurs secteurs où installer, par exemple, des cliniques de vaccination; les agences de la santé mesurent l'évolution d'une pandémie dans les différents pays au moyen de données géospatiales; et des dizaines de milliers de GPS et de cartes virtuelles comme Google Earth sont utilisés chaque jour par tout un chacun», explique Jérôme Théau, coordonnateur du comité organisateur de la journée.

Selon lui, il faut continuer de créer des journées comme celle du 17 novembre pour faire rayonner cette jeune discipline d'avenir. «En reconduisant cet évènement pour une deuxième année consécutive, ajoute-t-il, nous espérons instaurer une tradition qui perdurera et fera des adeptes. Nous visons ultimement l'instauration d'un festival de la géographie et de l'observation de la Terre à partir de l'espace à Sherbrooke.»

Une journée bien remplie

En plus des conférences offertes en continu au Centre culturel, le public pourra découvrir une installation de recherche unique. De 13 h 30 à 15 h, des professeurs du Département de géomatique appliquée transposeront la théorie à la réalité lors d'une visite guidée de la station SIRENE, un site expérimental situé au Campus principal. L'activité terrain permettra de voir concrètement les outils mis à la disposition de la communauté étudiante et des chercheurs pour les recherches actuellement menées en télédétection, en environnement, en génie, en climatologie, en agronomie, en hydrologie et en métrologie.

En simultané de 13 h 30 à 15 h, une chasse aux trésors inusitée attend les participants. La géomatique étant la science à l'origine des GPS, la thématique de la journée sera tout indiquée pour une séance de géocaching. Regroupés en équipe, les participants devront se diriger le plus rapidement possible vers l'emplacement d'une cache en s'orientant à l'aide de coordonnées GPS sur le territoire du Mont-Bellevue.

De 15 h à 16 h, Robert Saint-Jean, gestionnaire des données radar à l'Agence spatiale canadienne, animera une conférence illustrant l'apport des ressources d'observation de la Terre envers les géotechnologies.

Réputée pour son expertise dans la cueillette des données radars, l'Agence spatiale canadienne développe de nombreux satellites utilisés dans le monde entier pour gérer les ressources de la Terre et suivre les variations climatiques à l'échelle planétaire.

Robert Saint-Jean démontrera comment ces satellites répondent aux besoins internationaux et mettra en lumière les défis auxquels l'Agence spatiale canadienne sera confrontée au cours de la prochaine décennie.

De 16 h à 17 h, cocktail et tirage de nombreux prix de présence. Les participants courront entre autres la chance de gagner un GPS d'une valeur de 300 $.

De 19 h 30 à 21 h 30, un débat ouvert au grand public aura lieu au Boquébière (Bar des sciences). Cette occasion permettra de discuter et d'argumenter, dans une ambiance décontractée, sur les aspects liés à la vie privée et à l'utilisation des données géomatiques.