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8e concert-bénéfice de l’École de musique

Un requiem humain et émouvant

La soprano Catherine Elvira Chartier y est allée d’une prestation douce et lumineuse.
La soprano Catherine Elvira Chartier y est allée d’une prestation douce et lumineuse.
Photo : François Lafrance

L’émotion et l’intensité étaient au rendez-vous pour le 8e concert-bénéfice de l’École de musique le 18 avril. À cette occasion, l’Orchestre symphonique et l’Ensemble vocal de l’UdeS se sont attaqués à une oeuvre colossale : le Requiem allemand op. 45 (Ein deutsch requiem) de Johannes Brahms.

Le compositeur aurait souhaité nommer son oeuvre «requiem humain», un titre qui lui convient à merveille puisque dans les premières mesures on se sent touché par cette partition poignante aux textes émouvants. À la différence des requiems traditionnels, qui font office de messe pour les morts, Ein deutsch requiem se veut plutôt une oeuvre de consolation pour ceux qui portent le deuil, ce qui nous atteint tous dans notre humanité.

Les grands ensembles de l’École de musique étaient appuyés par le choeur Amadeus pour cet événement exceptionnel.
Les grands ensembles de l’École de musique étaient appuyés par le choeur Amadeus pour cet événement exceptionnel.
Photo : François Lafrance

D’une durée d’exécution d’environ une heure, le requiem mettait en scène plus de 150 musiciens et choristes, les grands ensembles de l’École de musique étant appuyés par le choeur Amadeus pour cet événement exceptionnel. Sous la direction du chef Robert Ingari, les musiciens et choristes ont su relever avec brio le défi d’interpréter cette œuvre marquante du répertoire symphonique et choral.

Alternant les mouvements, tantôt d’une délicatesse émouvante, tantôt d’une puissance et d’une intensité sans pareils‚ entre autres au deuxième mouvement, où le choeur arrive en force après une introduction musclée aux timbales‚ l’Ensemble nous aura transportés à travers toute la gamme des émotions.

Le chef Robert Ingari
Le chef Robert Ingari
Photo : François Lafrance

Les solistes, Catherine Elvira Chartier, soprano, et Alexandre Sylvestre, baryton, ont tous deux livré une prestation bien sentie et même bouleversante par moments. Le contraste entre la partition du baryton, plus sombre et puissante, et celle de la soprano, douce et lumineuse, rappelle l’intention première du compositeur, soit de ramener l’espoir dans le coeur des gens éprouvés par la mort.

L’assistance nombreuse de plus de 800 spectateurs aura fait de cet événement une réussite. Rappelons que les sommes recueillies lors de ce concert-bénéfice serviront à financer divers projets assurant le développement de l’École de musique, entre autres des bourses d’admission et la mise sur pied d’un programme d’artistes en résidence.