Aller au contenu

Un premier album solo pour la directrice de l’École de musique

Anick Lessard propose des œuvres à découvrir

Anick Lessard, directrice de l'École de musique.
Anick Lessard, directrice de l'École de musique.
Photo : Michel Caron

Anick Lessard n’a pas peur de le dire : elle croit au destin. Et son destin l’a conduite à réaliser un album, son premier en solo, reprenant les œuvres de Ladislas de Rohozinski. Un album très lyrique, un brin mélancolique, qui explore une musique à saveur orientale et française à la fois et nous fait découvrir six œuvres de musique de chambre avec flûte, dont plusieurs n’ont jamais été éditées.

Le lancement a eu lieu au début de décembre à l’auditorium Serge-Garant de l’UdeS en compagnie d’une soixantaine d’invités dont les petits-enfants du compositeur, Béatrice et Olivier de Rohozinski, à qui la flûtiste a d’ailleurs tenu à remettre publiquement le premier exemplaire du CD.

«Je crois que la vie nous envoie souvent et précisément ce dont nous avons vraiment besoin. C’est ce qui est arrivé avec ce disque et avec la musique de Ladislas de Rohozinski», explique Anick Lessard en relatant les événements qui lui ont fait connaître la musique du compositeur et sa rencontre avec Olivier de Rohozinski, en 2004, puis l’obtention de sa subvention de recherche, en 2005.

«Ce fut suffisant pour éveiller ma curiosité, poursuit-elle, et pour effectivement me dire que si la vie mettait cette musique sur mon chemin, c’était pour la jouer et pour la diffuser.»

Après deux années de travail et des collaborations fructueuses, c’est maintenant chose faite. La sortie de l’album représente une grande satisfaction pour la professeure, et elle espère faire connaître les mélodies pour flûte et autres instruments du compositeur à un plus large public.

«Ce qui m’a d’abord plu de la musique de Rohozinski, c’est cette espèce de mélancolie qui l’habite, mais aussi, et surtout, les qualités lyriques de ses lignes mélodiques, explique la professeure. La flûte est un instrument virtuose, et les flûtistes sont souvent appelés à exécuter des passages techniques complexes, ce qui laisse en plan les qualités très lyriques de l’instrument. Je voulais, avec cet album, plutôt les mettre en valeur.»

L’album est en vente à l’École de musique et à la coopérative de l’Université de Sherbrooke, qui a accepté de collaborer à la diffusion des albums de l’École de musique.

Une flûtiste accomplie

Originaire de la région de l’Estrie, Anick Lessard est titulaire d’un baccalauréat, d’une maîtrise et d’un doctorat en interprétation de l’Université de Montréal, où elle a étudié avec Francine Voyer, Denis Bluteau et Robert Langevin. Membre de l’Orchestre symphonique de Sherbrooke, elle y occupe présentement le poste de flûte solo.

Professeure et directrice de l’École de musique de l’Université de Sherbrooke, Anick Lessard s’est produite à titre de soliste avec l’Orchestre de chambre de l’Estrie, l’Orchestre de la Faculté de musique de l’Université de Montréal, l’Orchestre symphonique des jeunes de Sherbrooke et l’Orchestre symphonique de Sherbrooke. Elle a aussi donné plusieurs récitals comme soliste et chambriste au Canada et en Europe, et elle a participé à de nombreuses émissions radiophoniques en tant que musicienne et commentatrice.

Très intéressée par la musique de notre temps, Anick Lessard a aussi créé plusieurs œuvres de compositeurs contemporains, tels Robert Lemay, Ka Nin Chan, Denis Gougeon, Jacques Desjardins, Walter Boudreau et Andrew MacDonald.

Titulaire de plusieurs prix et bourses d’excellence, dont ceux du Fonds pour la formation des chercheurs et l’aide à la recherche et des Journées de la musique française, Anick Lessard est aussi régulièrement invitée à donner des classes de maître en flûte et à faire partie du jury de compétitions de renom. On peut également l’entendre sous étiquette Chandos avec l’Orchestre I Musici de Montréal.