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L'IRCUS ouvre ses portes aux personnes touchées par le cancer

Un rapprochement essentiel à la lutte contre le cancer

Photo : IRCUS

Pour une deuxième année consécutive, l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS), luttant contre le cancer un projet de recherche à la fois, a ouvert ses portes aux personnes touchées par le cancer. Ce rapprochement permet à l'IRCUS de former la relève étudiante et professionnelle à communiquer leur savoir scientifique et à développer leur engagement social envers une cause commune.

Mathieu Quesnel-Vallières, professeur-chercheur à l'IRCUS, expliquant de quelle façon il exploite les variations de l'ARN pour développer la prochaine génération de traitements contre des cancers difficiles à traiter.
Mathieu Quesnel-Vallières, professeur-chercheur à l'IRCUS, expliquant de quelle façon il exploite les variations de l'ARN pour développer la prochaine génération de traitements contre des cancers difficiles à traiter.
Photo : IRCUS

À la suite du succès de la première édition, qui avait accueilli les bénéficiaires et les bénévoles de la Rose des vents de l'Estrie, la deuxième édition fut élargie pour permettre à toutes les personnes recevant des soins en oncologie au CIUSSS de l'Estrie - CHUS et à leurs proches de participer. L'IRCUS a ainsi eu le privilège de rassembler une centaine de personnes intéressées à vivre cette expérience unique empreinte d'humanité.

Nous avons un institut de recherche sur le cancer de niveau international à Sherbrooke. Nos découvertes ont des visées à grande échelle, mais profiteront d'abord à notre communauté.

Mathieu Quesnel-Vallières, professeur-chercheur à l'IRCUS

Une visite guidée de plusieurs laboratoires et kiosques de vulgarisation a permis aux personnes patientes, survivantes, endeuillées et proches de découvrir les innovations propulsées par la recherche effectuée dans les laboratoires de l'IRCUS et d'échanger avec sa communauté scientifique.

Steve Jean, professeur-chercheur à l'IRCUS, expliquant de quelle manière il utilise la mouche à fruit, appelée drosophile, pour comprendre les mécanismes moléculaires impliqués dans l'évolution du cancer (gauche). La visite fut facilitée par la présence de nombreux guides bénévoles membres de l'IRCUS, dont l'étudiante Dianne Pupo Gomez montrant à son groupe une salle de culture cellulaire (droite).
Steve Jean, professeur-chercheur à l'IRCUS, expliquant de quelle manière il utilise la mouche à fruit, appelée drosophile, pour comprendre les mécanismes moléculaires impliqués dans l'évolution du cancer (gauche). La visite fut facilitée par la présence de nombreux guides bénévoles membres de l'IRCUS, dont l'étudiante Dianne Pupo Gomez montrant à son groupe une salle de culture cellulaire (droite).

Photo : IRCUS

L'IRCUS, un institut inclusif!

Avoir la chance de participer aux Portes ouvertes de l'IRCUS est vite devenu un privilège convoité, ce qui a mené la coordonnatrice de l'IRCUS, Karine Tremblay, à revoir sa façon de faire. Afin d'offrir une chance équitable aux personnes étudiantes anglophones de l'IRCUS de contribuer à un si bel événement, plusieurs ont participé à différents niveaux, dont la tenue d'un kiosque de vulgarisation avec l'aide d'une étudiante agissant à titre d'interprète.

Catherine Wilhelmy, patiente-partenaire membre du comité exécutif de l'IRCUS, expliquant les différentes formes de partenariat patient, et comment les personnes touchées par le cancer, peuvent contribuer à l'avancement de la recherche contre le cancer en devenant membre patient-partenaire à l'IRCUS. Responsable du Comité stratégique patient-partenaire du Centre de recherche du CHUS depuis de nombreuses années, elle aide l'IRCUS à s'arrimer avec les meilleures pratiques au niveau provincial et national.
Catherine Wilhelmy, patiente-partenaire membre du comité exécutif de l'IRCUS, expliquant les différentes formes de partenariat patient, et comment les personnes touchées par le cancer, peuvent contribuer à l'avancement de la recherche contre le cancer en devenant membre patient-partenaire à l'IRCUS. Responsable du Comité stratégique patient-partenaire du Centre de recherche du CHUS depuis de nombreuses années, elle aide l'IRCUS à s'arrimer avec les meilleures pratiques au niveau provincial et national.
Photo : IRCUS

Faire en sorte que les personnes à mobilité réduite puissent également profiter des Portes ouvertes de l’IRCUS est un défi que l’organisatrice Karine Tremblay, coordonnatrice scientifique de l’IRCUS, voulait relever cette année. Cela fut possible grâce à la générosité spontanée de M. Marc Perron, propriétaire de la compagnie Tech Mobilité Mg Inc., qui a livré de nombreux fauteuils roulants gratuitement. Ce si beau geste d’entraide fut un moment particulièrement touchant pour l’organisatrice, elle-même survivante d’un cancer, qui s’était présentée à son commerce dans l’espoir de négocier un rabais pour la location.

Une communauté scientifique dévouée

Afin de permettre à toutes les personnes participantes de se sentir encore plus à l’aise de poser leurs questions, la visite s’est déroulée en petits groupes d’un maximum de cinq personnes, guidés par une personne bénévole de l’IRCUS. Fort apprécié cette année, ce défi organisationnel a été relevé avec brio grâce à l’implication exceptionnelle de la co-organisatrice Fjolla Rexhepi, étudiante au doctorat à l’IRCUS, et du co-organisateur Jean-Philippe Brosseau, professeur-chercheur à l’IRCUS.

La journée des portes ouvertes de l’IRCUS a été une expérience très enrichissante. Au-delà des moments de partage, elle m’a remémoré l’impact humain et social de la recherche que nous menons sur le cancer. Je suis reconnaissante d’avoir participé à l’organisation de cet événement aussi inspirant.

Fjolla Rexhepi, étudiante au doctorat à l'IRCUS et co-organisatrice de l'événement

Un moment fort des Portes ouvertes de l'IRCUS, un dîner où les échanges sont empreints de curiosités, d'émotions mais surtout d'espoir d'un avenir sans cancer.
Un moment fort des Portes ouvertes de l'IRCUS, un dîner où les échanges sont empreints de curiosités, d'émotions mais surtout d'espoir d'un avenir sans cancer.
Photo : IRCUS

Une cinquantaine de membres de l’IRCUS, comprenant des professeures-chercheuses et professeurs-chercheurs, des étudiantes et étudiants ainsi que des professionnelles et professionnels de recherche, ont contribué au succès de l’événement.

L’appréciation de ces deuxièmes portes ouvertes est telle que nous avons d'ores et déjà décidé de renouveler le partenariat entre La Rose des vents de l’Estrie et l’IRCUS pour réaliser une troisième édition consécutive.

Stéphanie Grenier, travailleuse sociale à La Rose des vents de l’Estrie.

Un message d'espoir

Les personnes participantes invitées et les bénévoles de l’IRCUS ont pu échanger des petites bouteilles contenant des souhaits personnalisés, des messages d’appréciations et des encouragements. Une petite attention qui permettra de garder un souvenir concret de ce moment important de proximité.

À l’automne 2021, 3 mois après la création de l’IRCUS, j’ai moi-même reçu un diagnostic de cancer du sein. Pendant mes 10 mois de traitements, j’ai élaboré l’idée de ces Portes ouvertes avec le soutien de Stéphanie Grenier de La Rose des vents de l’Estrie, dont j’étais moi-même bénéficiaire. Ce fut le premier, et le plus important, événement que j’ai fait en retournant au travail (voir la nouvelle). Son succès a mené à cette deuxième édition. Je me suis engagée à éliminer les ponts entre les personnes touchées par le cancer et notre belle et grande communauté scientifique, qui lutte contre le cancer un projet de recherche à la fois. Cet événement est une occasion unique de faire découvrir notre nouvel institut de recherche, 100 % voué à la lutte contre le cancer, d’échanger avec nos chercheuses et chercheurs, ainsi que de visiter nos installations et nos laboratoires de recherche. J’ai déjà hâte d’organiser la troisième édition qui sera certainement un aussi grand succès! 

Karine Tremblay, Ph. D., coordonnatrice scientifique de l’IRCUS et survivante du cancer

À propos de l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS)
L'Institut de recherche sur le cancer de l'Université de Sherbrooke, reconnu comme institut de recherche par l'Université de Sherbrooke, regroupe plus de 100 professeures-chercheuses et professeurs-chercheurs aux expertises variées provenant de six facultés (Médecine et des sciences de la santé, Sciences, Sciences de l’activité physique, Génie, Droit et Éducation). L’IRCUS a pour mission de développer une recherche interdisciplinaire synergique et innovante afin de réduire l’impact du cancer auprès des personnes qui en sont touchées. En plus de réaliser des activités de recherche de haut calibre, l’institut forme la relève étudiante et professionnelle, qui est essentielle à la lutte contre le cancer de demain.

À propos de La Rose des vents de l’Estrie
La Rose des vents de l’Estrie a pour mission d’aider les personnes atteintes de cancer et leurs proches à mieux vivre avec la maladie, dès l’annonce du diagnostic et dans toutes les étapes de la maladie. L’organisme est composé d’une équipe de professionnels et de bénévoles qui aident à la vie quotidienne de sa clientèle (aide à domicile, transport, etc.). Il propose du soutien psychosocial individuel ou en groupe, incluant des ateliers qui impliquent les arts. La Rose des vents de l’Estrie offre également diverses activités physiques, notamment avec l’équipe des Phénix qui dirige l’équipe de bateau-dragon. De nombreux services parmi ceux proposés sont offerts gratuitement. Quant aux services payants, un principe d’équité permet, même aux personnes à faibles revenus, d’avoir réponse à leurs besoins.


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