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Journées des sciences humaines 2017

Anne Hébert, son histoire, son œuvre : un sujet inspirant à l’UdeS

Anne Hébert et sa sœur devant la demeure familiale.
Anne Hébert et sa sœur devant la demeure familiale.
Photo : Services des bibliothèques et archives - UdeS

Saviez-vous que c’est ici même, à l’Université de Sherbrooke, qu’on retrouve les plus importantes archives concernant l’écrivaine Anne Hébert? En effet, le Centre Anne-Hébert, situé à la Faculté des lettres et sciences humaines, et le Service des bibliothèques et archives de l’UdeS conservent quelque 6000 documents relatifs à l’auteure.

Dans l’ouvrage Anne Hébert : Chronologie et bibliographie des livres, parties de livres, articles et autres travaux consacrés à son œuvre, la professeure Nathalie Watteyne explique l’importance et l’ampleur de l’œuvre de l’écrivaine québécoise : « Figure majeure de la littérature québécoise, Anne Hébert jouit en outre d’un rayonnement international, comme l’attestent la diffusion, la traduction et la lecture de son œuvre un peu partout dans le monde. […] Riche de sens et prenant des formes multiples, cet œuvre jouit non seulement d’un prestige et d’un rayonnement considérables auprès du grand public, mais il fascine tout autant écrivains, chercheurs et étudiants. »[1]

Un dialogue entre l’histoire et la littérature

Benoît Grenier, professeur du Département d’histoire, s’est lui aussi intéressé à la poétesse québécoise dans le cadre de ses recherches sur l’identité et la mémoire seigneuriale. « Anne Hébert naît en 1916, dans un Québec en voie d’entrer dans la modernité, rappelle-t-il. Pourtant, la société d’alors continue d’être fortement imprégnée de réminiscences d’un régime seigneurial qui a survécu, à bien des égards, à son abolition en 1854 »..

Le professeur Grenier s’est attardé, entre autres, aux origines familiales de l’auteure, qui l’ont sans doute influencée : « Issue de deux éminentes familles seigneuriales, les Taché, d’origine bourgeoise, et les Juchereau-Duchesnay, d’ascendance noble, Anne Hébert appartient à deux lignées qui ont “ fait ” l’histoire du Canada-français. Les racines seigneuriales de sa famille se plongent dans le sol des régions de Kamouraska et de Portneuf. »

Projection du film Anne Hébert et l’héritage seigneurial

La cinéaste Stéphanie Lanthier, chargée de cours en histoire et en politique à l’UdeS, a réalisé le documentaire Anne Hébert et l’héritage seigneurial à partir des recherches du professeur Grenier. Elle lui donne la parole dans ce film ainsi qu’à plusieurs témoins associés à l’univers d’Anne Hébert, dont la professeure Nathalie Watteyne.

La première projection ouverte au public s'est déroulée le 7 mars dernier lors des Journées des sciences humaines 2017. Plus d'une trentaine de personnes se sont déplacées au Centre culturel de l'Université de Sherbrooke pour voir en primeur le documentaire. Une discussion animée a suivi entre les artisans du film et les spectateurs présents.


[1] Nathalie Watteyne et coll., Anne Hébert : chronologie et bibliographie des livres, parties de livres, articles et autres travaux consacrés à son œuvre, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, coll. « Espace littéraire », 2008, 315 p.


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