Chaires de recherche
Professeure titulaire : Alexa Martin-Storey
À l’adolescence, l’impact du contexte social des jeunes sur leur réussite scolaire s’intensifie de manière substantielle. Si cette intensification est vécue par tous les jeunes, elle est un défi important pour ceux dont l’identité est stigmatisée.
L’identité stigmatisée est une identité dévalorisée, ce qui peut être lié à l’appartenance à une minorité sexuelle ou ethnique, au fait de vivre dans la pauvreté, de souffrir d’obésité, etc. Cette dévalorisation a de sérieuses conséquences sur l’adaptation sociale, la réussite scolaire et la santé mentale. Autrement dit, les jeunes dont l’identité est stigmatisée sont à risque élevé de vivre des difficultés scolaires et psychosociales.
Le but de la Chaire de recherche sur la stigmatisation et le développement est de comprendre comment la stigmatisation façonne l’adaptation sociale, la réussite scolaire, de même que le bien-être de ces jeunes. Centré sur la stigmatisation, le programme de recherche de la Pre Martin-Storey adopte une perspective développementale pour mieux saisir cet impact, et se centre sur la stigmatisation.
L’une des forces de ce programme est de porter sur une diversité d’identités stigmatisées, ce qui permet de dégager des principes universels dans les mécanismes qui conduisent à une adaptation sociale et scolaire variable chez les jeunes stigmatisés, et des spécificités liées à un type d’identité stigmatisée.
Ces deux aspects sont importants pour aider les jeunes vulnérables, étendre et ajuster les théories reliées à la stigmatisation, identifier des pistes d’intervention et, dans une optique de prévention, élaborer des modules de sensibilisation et de formation pour les enseignants et les intervenants.
Professeure titulaire : Gabrielle Garon-Carrier
L’entrée à l’école est une étape importante pour tous les enfants. Bien que cette transition se déroule de façon harmonieuse pour la plupart d’entre eux, elle peut représenter un défi d’adaptation et avoir des conséquences négatives durables pour les enfants qui présentent des vulnérabilités sur le plan de la préparation scolaire.
La préparation scolaire est un concept multidimensionnel et devrait non seulement considérer les caractéristiques de l’enfant, mais aussi celles relevant des parents, ainsi que des facteurs de l’environnement familial, des services éducatifs à l’enfance et de l’environnement scolaire. Comprendre comment les enfants avec divers profils de préparation scolaire s’adaptent à leurs premières expériences sociales et scolaires s’avère essentiel pour leur fournir les outils et l’aide nécessaire à leur bien-être et leur adaptation ultérieure. Par ailleurs, il apparait aussi essentiel de mieux comprendre comment, une fois à l’école primaire, les programmes sociaux et les services professionnels en soutien aux enseignants, aux familles et aux enfants vulnérables à l’égard de leur préparation scolaire soutiennent le développement de ces enfants.
En tenant compte des services offerts aux enfants vulnérables présentant divers profils de préparation scolaire, nous pouvons aller au-delà de la prestation de services éducatifs et communautaires dans son ensemble, pour identifier précisément le type de services (ou la combinaison de services) dont les enfants vulnérables bénéficient le plus. C’est ainsi que les travaux de la Chaire de recherche de Pre Garon-Carrier permettront de générer des connaissances qui aideront à développer des pratiques prometteuses pour mieux soutenir la préparation scolaire des enfants et l’ajustement des services offerts aux enfants vulnérables sur ce plan.
Professeure titulaire : Nadine Lanctôt
Les parcours de vie de certaines adolescentes et jeunes femmes sont remplis d'une panoplie d’événements et de problèmes qui sont fortement susceptibles d’altérer la qualité de leur adaptation sociale et leur passage à la vie adulte.
Les adolescentes en difficulté sont particulièrement à risque de se retrouver, au début de l’âge adulte, dans des situations où la monoparentalité, la pauvreté, la faible scolarisation, la violence dans les relations intimes, l’isolement social et la détresse psychologique se juxtaposent.
Nos travaux de recherche, conjugués à d’autres études récentes, démontrent sans conteste la nécessité de concevoir des programmes de réadaptation sensibles aux caractéristiques des adolescentes et des jeunes femmes en difficulté.
Ces constats étant établis, il importe maintenant d’aller au-delà des comparaisons entre les genres, au profit d’une compréhension plus approfondie, articulée et nuancée des différents profils, parcours et besoins de la clientèle féminine recevant des services de réadaptation.
C’est dans cette perspective que les travaux de la Chaire de Nadine Lanctôt contribueront au développement de pratiques prometteuses en matière de réadaptation des adolescentes et des jeunes femmes en difficulté âgées de 12 à 25 ans.