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Mémoire - Alexandrine FOULON

La place du livre québécois dans les journaux

Alexandrine FOULON

La place du livre québécois dans les journaux est un sujet qui suscite un grand intérêt auprès des professionnels du livre et pourtant peu d’études ont été faites là-dessus, mis à part celles de Jean-Paul Baillargeon et Michel de la Durantaye en 1998 et 2001. En dépouillant quatre journaux québécois (La Presse, Le Devoir, Le Soleil et Voir) de l’année 2002-2003, j’ai pu voir l’espace réservé aux livres québécois et aux livres étrangers au point vue tant de la visibilité que de la présence.

Mon hypothèse de départ était que le livre québécois est négligé pour laisser la place au livre étranger. Mon objectif était de démontrer que les journaux ne consacrent pas assez de pages aux oeuvres québécoises. À travers cette recherche, j’ai étudié la présence et la visibilité de l’édition québécoise dans les journaux et j’ai analysé la manière dont elle est traitée.

Pour parvenir à des résultats convaincants, j’ai mesuré l’espace éditorial et publicitaire des cahiers littéraires des quatre journaux et j’ai calculé en unités le nombre de fois qu’une maison faisait l’objet d’une critique ou d’une publicité dans l’un des journaux. Ainsi, j’ai comparé l’espace réservé à l’édition québécoise et celui réservé à l’édition étrangère. À la suite de ce dépouillement, j’ai rencontré les responsables des cahiers littéraires des journaux et plusieurs éditeurs québécois selon des critères établis. Après les avoir sélectionné je les ai rencontré pour une entrevue. Ces rencontres m’ont permis de connaître leur opinion sur la place qu’occupe le livre québécois dans les journaux. Les directeurs des pages littéraires ont pu expliquer la façon dont ils procédaient pour faire le choix des livres qui sont traités. Les éditeurs, de leur côté, m’ont fait part de leurs différentes stratégies de promotion et de leur perception du livre dans les médias.

Mon mémoire se divise en quatre chapitres : le premier retrace l’historique de la promotion du livre au Québec, le deuxième et le troisième chapitres rapportent les commentaires des responsables des cahiers littéraires et des éditeurs québécois respectivement en ce qui concerne la place du livre québécois dans les journaux. Le quatrième chapitre est une synthèse du dépouillement des journaux qui exprime en tableaux et en figures les résultats obtenus. Au terme de ce travail, il a été possible de vérifier que le livre québécois est plus présent que le livre étranger dans les journaux québécois, mais la différence reste minime. Au niveau des publicités, ce sont les éditeurs qui en payent la majorité. Par contre, pour ce qui est des comptes rendus, on peut lire plus de critiques sur des livres publiés à l’étranger, mais cela ne veut pas dire pour autant que les journaux leur accordent plus de visibilité. Il y a quelques maisons québécoises qui se démarquent, notamment le Boréal qui fait beaucoup de promotion et qui reçoit un bon nombre de critiques.