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Première édition de l’École d’été en communication scientifique de l’Acfas

Partager sa contribution scientifique avec la société

Jérôme Côté et Alexandra Chapdelaine, les personnes cofondatrices de Prendre part : l'école d'été en communication scientifique de l'Acfas.
Jérôme Côté et Alexandra Chapdelaine, les personnes cofondatrices de Prendre part : l'école d'été en communication scientifique de l'Acfas.
Photo : UdeS - Michel Caron

Prendre part, qu’est-ce que cela signifie pour vous? On peut prendre part à un projet, à un débat ou même à une idée. Pour l’Université de Sherbrooke, prendre part se vit à plusieurs niveaux, notamment par sa participation active dans la société.

Il est donc naturel pour l’Université de Sherbrooke (UdeS) de contribuer à la réalisation d’un projet visant à élargir et enrichir la contribution scientifique citoyenne. C’est précisément pour cette raison qu’il se nomme ainsi : Prendre part : l’école d’été en communication scientifique.

Une collaboration UdeS - ACFAS

L’idée de créer une formation axée sur la communication scientifique s’est développée il y a deux ans. Après avoir lu la description du nouveau certificat en mobilisation des connaissances offert à l’Université Bishop’s, deux membres de la communauté de recherche de l’UdeS, en collaboration avec l’instigatrice de ce certificat, la professeure Estelle Chamoux, ont commencé à imaginer un pendant francophone sous la forme d’une activité de formation pratique.

Si cette formation se concrétise aujourd’hui, c’est grâce à l’initiative de Jérôme Côté, coordonnateur du Centre d’excellence en neurosciences de l’Université de Sherbrooke et professionnel de recherche à la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS), à l'Institut de pharmacologie de Sherbrooke, et d’Alexandra Chapdelaine, candidate au doctorat en recherche en sciences de la santé et professionnelle de recherche à la FMSS, et à une collaboration entre l’Acfas, l’Association francophone pour le savoir, et l’Université de Sherbrooke avec son Centre d’excellence en neurosciences.

L’engagement citoyen au cœur du projet

Le principal objectif de l’École est de soutenir des nouveaux projets de communication scientifique qui permettront de favoriser la participation active de la science au quotidien, comme le souligne Jérôme Côté, cofondateur : « Notre but est de permettre à plus d’initiatives de qualité en communication scientifique de se réaliser. On parle d’un potentiel de 30 nouveaux projets par année qui pourront voir le jour au Québec. »

Durant cette formation d’une durée de trois jours, les participantes et participants vont développer leur idée de projet au cours d’ateliers de formation, d’activités sociales, d’accompagnements personnalisés et de réflexions collectives. Ces personnes vont également côtoyer des professionnelles et professionnels de la communication scientifique qui vont agir à titre de personnes accompagnatrices et formatrices.

En plus d’être soutenues et soutenus par des personnes expérimentées, les candidates et candidats vont acquérir des outils pour transposer leur projet en actions de communication, leur permettant ainsi de prendre part au développement d’une culture scientifique dans laquelle les citoyennes et citoyens sont les partenaires d’une communication active. Par ailleurs, les personnes participantes sont amenées à acquérir des compétences qui visent toutes le même objectif : promouvoir l’engagement de la communauté scientifique envers la société.

« Apprendre à vulgariser la science et interagir avec un public qui n’est pas scientifique n’est pas inné. Plusieurs personnes aimeraient être de bonnes communicatrices, mais elles n’osent pas, car elles ne se sentent pas assez outillées ou confiantes pour le faire. Développer cette compétence, ce n’est pas seulement pour les étudiantes et les étudiants, ça s’adresse à toute la communauté scientifique », affirme Alexandra Chapdelaine.

Une cohorte épaulée et engagée

Cette première édition représente une cohorte de 30 personnes, qui devront concrétiser leur projet au moins une fois dans l’année. Pour ce faire, elles seront suivies pendant un an et pourront s’appuyer sur un réseau d’entraide.

Certains projets pourront également bénéficier d’un soutien financier. Grâce à une subvention du Programme Dialogue du Fonds de recherche du Québec - Santé (FRQS), un total de 6000 $ sera remis sous forme de bourses à la fin de la formation.

Enrichir l’expérience étudiante par la vulgarisation scientifique

Vulgariser la recherche est particulièrement important pour l’Université de Sherbrooke, c’est pourquoi elle encourage et amène ses étudiantes et étudiants à développer cette compétence, notamment par sa contribution à la mise sur pied de cette école d’été, par son offre de cours en communication à son Centre compétences recherche+ (CR+), dont Communication scientifique par la bande dessinée, et par la création du Concours de vulgarisation scientifique.

Comme le mentionne Alexandra Chapdelaine, qui s’est impliquée dans de nombreuses activités de vulgarisation scientifique, celles-ci apportent de nombreux avantages, autant à un niveau personnel que professionnel : « C’est enrichissant de sortir de son quotidien, de sa zone de confort, et d’avoir de la diversité. Ces activités permettent d’être en contact avec des personnes de différents domaines et d’accroître notre réseau. Il y a aussi le volet de compétences transversales qu’on acquiert. Ça fait un parcours académique qui est plus complet. »

La vulgarisation scientifique, une responsabilité sociale

La vulgarisation scientifique n’est pas seulement significative pour l’Université de Sherbrooke, elle l’est aussi pour les membres qui constituent sa communauté. Pour Alexandra Chapdelaine, la vulgarisation représente la base de la communication scientifique : « L’engagement des chercheuses et chercheurs dans leur communauté passe à la base par la vulgarisation scientifique, par une habileté à vulgariser sa science. C’est la base de l’implication sociale. »

Jérôme Côté partage le propos de sa collègue : « Je suis d’avis que nous devons vulgariser et partager nos connaissances, car ce sont les citoyennes et citoyens qui financent la recherche. On ne peut pas se permettre de développer de nouvelles connaissances et les garder pour nous. Je trouve important de trouver des façons de les partager pour qu’elles soient compréhensibles par toutes et tous. »

Et des défis

Bien qu’elle soit une nécessité et que son impact est indiscutable, la vulgarisation scientifique apporte aussi plusieurs défis. Pensons au défi d’utiliser le bon vocabulaire selon le public cible ou au défi de convaincre les personnes de participer à une activité de vulgarisation.

« L’École d’été vise justement à donner des outils aux participantes et participants pour les aider à relever les défis que pose la vulgarisation scientifique », soutient Jérôme Côté.

À retenir
- Prendre part : l’école d’été en communication scientifique s’adresse autant aux personnes enseignantes qu’aux personnes étudiantes ou professionnelles de recherche.
- Cette formation entièrement gratuite se déroulera du 24 au 26 juin à Orford.
- Les personnes intéressées doivent soumettre leur dossier de candidature avant le 21 avril.
- La sélection est basée sur la motivation et la volonté des candidates et candidats à s’engager dans une action de communication scientifique pour et avec la société.
- Toutes les disciplines sont admissibles.
- Les candidatures retenues seront annoncées le 24 mai.


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