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Portrait de Michel Bélanger, diplômé de la maîtrise en environnement

« C’est très valorisant de travailler sur des projets qui ont une portée collective »

Michel Bélanger est diplômé du CUFE depuis 2007. Après un DEC en sciences de la nature, il a complété un bac en biologie à l’UdeS.

Il est présentement conseiller en développement durable au Cégep de Sherbrooke. Dans le cadre de cet emploi, il est amené à travailler sur un ensemble très large d’enjeux environnementaux à l’échelle d’une communauté équivalente à une petite ville. En effet, l’effectif étudiant est de 5500 auquel il faut ajouter 1000 employés et employées. « Le transport durable, l’intégration de l’environnement dans la pédagogie, l’aménagement extérieur durable, l’efficacité énergétique, l’action climatique, la gestion des matières résiduelles, l’alimentation responsable, l’approvisionnement responsable et la mesure des avancées du Cégep sont des exemples de thèmes qui peuplent mon quotidien. »

Après l’obtention de son diplôme, Michel a d’abord occupé différents postes dans le domaine de l'environnement sur des périodes relativement courtes, de quelques mois à 2 ans. Plus précisément, il a été conseiller en environnement dans une régie intermunicipale, agent en environnement pour une entreprise de gestion de matières résiduelles et conseiller en transport durable à Transports Canada. « J’ai ensuite occupé un poste de conseiller en stratégie environnementale pendant huit années chez ADDERE Service-conseil, un OBNL spécialisé en intégration du développement durable dans les organisations. »

La créativité, un outil pour évoluer

Au début des années 2000, les personnes professionnelles responsables des enjeux environnementaux dans une organisation devaient souvent bâtir leur poste à partir de zéro sans pouvoir s’appuyer sur des connaissances antérieures ou des expériences vécues. Un contexte qui comporte de bons défis pour un jeune diplômé. « J’ai dû être créatif! Je me suis mis à la recherche de moyens pour orienter mon développement professionnel dans un domaine d’expertise encore relativement nouveau. Notamment, je me suis entouré de différents collègues ouverts à l’échange pour finalement former un réseau avec qui évoluer. »

Ce partage s’avère précieux pour Michel puisqu’il permet non seulement d’échanger sur des réalités communes, mais aussi de susciter des discussions à propos du déploiement de nouveaux projets. Ce qui a un effet positif sur sa motivation.

« C’est très valorisant de travailler sur des projets qui ont une portée collective. Imaginer et ensuite assister à la réalisation de projets qui engagent des groupes de personnes dans des actions stimulantes est très satisfaisant. Récemment, j’ai accompagné des étudiants et des étudiantes en horticulture dans la création d’un jardin de pollinisateurs. J’ai également contribué à la réalisation d’une fresque au sol avec un artiste professionnel et des personnes étudiantes en arts visuels. Deux exemples de projets créatifs et passionnants auxquels je prends part. »

Lorsqu’il ne travaille pas, Michel est bien occupé avec sa petite famille. « Évidemment, l’environnement revient souvent dans les discussions avec mes filles. Travailler en environnement, ça implique de devoir chasser l’écoanxiété. Je m’aère l’esprit, tout en restant cohérent dans mes gestes de consommateur. Récemment, j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir le monde du vélo électrique. »

Le réseau, une autre façon d'évoluer

Sa formation en environnement l’a suivi toute sa carrière, autant pour la réflexion qu’elle a suscitée en lui à propos d’enjeux complexes que pour le réseau de professionnels sur lequel elle l’a ouvert. « Je me rappelle avoir autant retiré de ma formation dans les classes que des discussions avec d’autres étudiants et étudiantes du programme dans le local de l’AMEUS. Certains cours ont été marquants, comme celui sur la gestion des matières résiduelles avec Marc Olivier que j’ai pu recroiser avec plaisir plus tard dans ma carrière. »

Le bénévolat peut être une source de réconfort
« Le conseil que je donne aux étudiants et étudiantes du CUFE est de ne pas hésiter à s’impliquer dans des organisations environnementales ou à impact à titre de bénévoles ou d’agents environnementaux pour de petits mandats. Localement, on peut penser, notamment à Réseau environnement Estrie, au Conseil régional de l’environnement de l’Estrie, au Marché de solidarité régionale de l’Estrie, à l’organisme FEVE ou à la Cyclovia. C’est du temps bien investi pour sa santé mentale et on s’y fait beaucoup d’amis! »