Chaires de recherche du Canada
Mieux comprendre les conséquences de l’activité humaine sur la biodiversité animale et végétale
Les activités humaines, comme l’exploitation des ressources naturelles, entraînent des changements importants chez les espèces sauvages. Les océans, rivières et lacs subissent quant à eux un vieillissement accéléré, et des espèces autrefois florissantes disparaissent et sont remplacées par d’autres, souvent indésirables. Comment comprendre et mesurer ces phénomènes?
Grâce au prestigieux programme des Chaires de recherche du Canada, deux professeurs de l’Université de Sherbrooke, Fanie Pelletier et Yannick Huot, reçoivent respectivement 500 000 $ pour poursuivre leurs travaux de recherche visant à mieux comprendre les conséquences de l’activité humaine sur la biodiversité animale et végétale.
Étudier la dynamique des populations naturelles
Chaire de recherche du Canada en démographie évolutive et en conservation
La taille des populations d’animaux sauvages change au cours du temps. Ces changements peuvent être influencés par les activités humaines, telles que la chasse, la pêche ou la destruction et la modification d’habitats.
La professeure Fanie Pelletier, du Département de biologie de la Faculté des sciences, mène ses recherches dans des laboratoires à ciel ouvert où elle utilise des techniques novatrices pour suivre individuellement l’ensemble des animaux d’une même espèce vivant dans une région donnée. Grâce aux systèmes de positionnement globaux (GPS) et au suivi génétique, elle peut suivre les comportements, la survie et la reproduction des animaux sauvages.
Ses travaux permettent d’appliquer immédiatement certaines mesures, comme établir des recommandations afin d’assurer la conservation des espèces en déclin ou d’intervenir dans la gestion de la chasse.
Permettre de mieux saisir les effets qu’ont les changements environnementaux sur les écosystèmes aquatiques
Chaire de recherche du Canada sur l’observation de la Terre et l’écophysiologie du phytoplancton
On trouve dans les lacs et les océans des milliers d'espèces de microbes photosynthétiques qui forment le phytoplancton. Comme les plantes terrestres, ce plancton végétal joue un rôle majeur pour produire de l'oxygène par photosynthèse. Bien que la majorité des espèces soit désirable, certaines, comme les cyanobactéries toxiques, le sont beaucoup moins. À plusieurs égards, l’activité humaine change l’environnement. Par exemple, l’écoulement de l’engrais provenant des champs agricoles ou le réchauffement de l’eau par les changements climatiques influence les espèces présentes.
Le professeur Yannick Huot, du Département de géomatique appliquée de la Faculté des lettres et sciences humaines, compte mesurer ces changements et comprendre les processus menant à la succession des espèces et ainsi identifier des pistes de solutions afin de minimiser l’impact de notre société sur ces écosystèmes.
Les recherches du professeur Huot devraient permettre d’établir une base scientifique fiable pour l’élaboration de politiques de gestion des bassins versants.
«Une fois de plus, cette annonce de renouvellement de chaires vient confirmer les domaines d’excellence qui font la réputation de nos équipes de recherche. À ce jour, l’UdeS compte près de 75 chaires de recherche, ce qui fait de l’institution l’un des chefs de file de la recherche universitaire au Canada», mentionne Jacques Beauvais, vice-recteur à la recherche à l’Université de Sherbrooke.