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Impliquer des personnes usagères et des proches dans la formation

Intégrer et maximiser l’apport du savoir expérientiel des personnes usagères à la formation est une orientation de l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke depuis l’automne 2015.

Cet apport du savoir d’expérience des usagers et des proches a été jugé essentiel et prioritaire de manière collective par différentes parties prenantes de la formation (professeurs, chargés de cours, étudiants, praticiens entraîneurs, professionnels).

Deux constats majeurs recensés dans la littérature permettent de soutenir cette orientation : a) l’implication des personnes usagères et des proches constitue un ajout significatif dans la formation des futures travailleuses sociales et futurs travailleurs sociaux et b) l’implication des usagers et des proches favorise leur pouvoir d’agir et s’inscrit de ce fait dans les valeurs de base de la profession en travail social.

L’objectif des différentes activités pédagogiques qui sont mises en place vise le croisement des savoirs académiques des personnes étudiantes et des professeurs aux savoirs expérientiels des usagers et des proches. En ce sens, les modalités pédagogiques favorisent la rencontre, le dialogue et l’échange qui permettent de se rapprocher des réalités vécues et favorisent le développement de compétences professionnelles solides pour les personnes étudiantes.

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Il est également pertinent de soulever que l’implication des personnes usagères dans la formation des futurs travailleurs sociaux constitue un processus pédagogique en cohérence avec le Référentiel de compétences des travailleuses sociales et des travailleurs sociaux de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (OTSTCFQ), notamment avec la composante 2.1.2 : « Être capable de favoriser l’autodétermination et concevoir l’acteur comme expert de sa situation ». De même, un énoncé de position de l’OTSTCFQ favorise « la mise en place d’un dispositif d’intervention qui encourage et reconnaît l’implication de la personne à toutes les étapes du processus d’intervention et qui permet d’établir un rapport de complémentarité entre les compétences issues des expériences de la personne et les compétences professionnelles du travailleur social ».

L’intégration du savoir expérientiel des personnes usagères et des proches de manière systématique dans nos formations académiques, construites sur un parcours de professionnalisation est donc tout à fait en cohérence avec les valeurs et les pratiques du travail social. Cela contribue également à un réel croisement des savoirs dans la formation en travail social, tant dans les discours que dans les actions.

Les différents acteurs impliqués s'investissement pour que les personnes usagères et les proches jouent un rôle de premier plan dans la formation universitaire, et ce, au-delà du simple témoignage, et qu’ils s’actualisent dans des rôles de formateur, de coenseignant et d’évaluateur des apprentissages à travers différentes activités universitaires. 

Le savoir expérientiel des personnes usagères : une richesse

L’intégration des savoirs expérientiels et la rencontre avec les personnes usagères nous apparaît essentiel dans l’objectif de former des travailleuses sociales et des travailleurs sociaux conscients, critiques et engagés. Riches de l’exercice de croisement des savoirs, les personnes étudiantes pourront dès lors miser sur une relation dialogique avec ces dernières, permettant la création d’une alliance propice à l’exercice de leur travail. Elles pourront agir, en collaboration avec les personnes usagères et les proches, dans une perspective de mobilisation et de changement qui conscientisent aux enjeux de pouvoir dans la relation d’aide.

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École d'été : la rencontre comme vecteur d'apprentissage

L’école d’été de l’École de travail social « Croisement des savoirs et renouvellement des pratique » est une activité unique, intensive et immersive qui mise sur la rencontre entre des personnes étudiantes et des personnes usagères comme vecteur d’apprentissage. Ces dernières travaillent et réfléchissent ensemble sur différents thèmes qui touchent l’exercice du travail social et mettent à profit leurs différents savoirs. Ainsi, il est possible de coconstruire des connaissances qui sont bénéfiques pour chacun des participants.

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Je suis une personne, pas une maladie

Comme travailleuse sociale et chargée de cours, Lyne Gagné en est venue à considérer l’apport de la personne utilisatrice de services comme une ressource inestimable d’expertise, mais aussi comme un élément important dans la formation des étudiantes et des étudiants. Découvrez dans ce texte comment elle intègre cette notion dans ses cours.

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Nous adhérons à la démarche Associons nos savoirs

Le plaidoyer Associons nos savoirs, paru en septembre 2018, n’est pas à proprement parler une démarche scientifique, ni une proposition militante. Il cherche à promouvoir une idée centrale : les savoirs expérientiels des personnes vulnérables en font des parties prenantes indispensables à la formation des professionnels de la santé et à l’action sociale.

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Dans un petit local transformé en salon, les étudiants interagissent avec des comédiens pour pratiquer différents types d’interventions. Chaque atelier est animé par un praticien du travail social, qui commente les simulations et parle de sa propre pratique professionnelle.

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Retard de développement, problèmes d’apprentissage, difficultés d’adaptation, troubles de comportement… Les enfants aux besoins multiples ont une histoire de vie complexe. À travers leur profil atypique, ils composent avec des difficultés individuelles, mais aussi avec des environnements moins facilitants. Ce sont les enfants les plus vulnérables de notre société.