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Pour une intégration des savoirs expérientiels en santé et services sociaux

L’École de travail social de l’Université de Sherbrooke adhère à la démarche Associons nos savoirs

Une intégration des savoirs d’expérience dans le champ de la santé et des services sociaux et, plus spécifiquement, en regard de la prise en compte du savoir des personnes accompagnées ou soignées dans les dispositifs de formation initiale et continue, constitue une entreprise ardue et longue : elle bouscule des façons de faire immémoriales au sein de ces deux univers. De part et d’autre, les silos et frontières demeurent présents et la hiérarchie des savoirs demeure une réalité.

La Déclaration de Vancouver - Où est la voix des patients et des personnes accompagnées dans la formation des professionnels de la santé et des services sociaux? (2015), conserve en dépit d’une approche transversale un vocabulaire largement sanitaire. Dès le titre, il est question de « la voix des patients dans la formation des professionnels » alors que la démarche d’Associons nos savoirs, initiée en 2018, dont nous traiterons dans cet article, ne veut pas réduire le sujet ni à un champ pour les études médicales, ni à une question pour les écoles de formation en travail social.

À cet égard, l’apport des recherches canadiennes et québécoises a pris deux formes. D’une part, des expériences pédagogiques conduites à l’École de travail social de l’université de Sherbrooke et des échanges nombreux et féconds avec leurs instigateurs. D’autre part, la traduction en français de la Déclaration de Vancouver en vue d’en faire partager la richesse à un public non anglophone.

Le plaidoyer Associons nos savoirs, paru en septembre 2018, n’est pas à proprement parler une démarche scientifique, ni une proposition militante, encore moins le projet expérimental d’une institution. Mais ces trois composantes sont effectivement à l’œuvre dans ce texte, qui cherche à promouvoir une idée centrale : les savoirs expérientiels des personnes vulnérables en font des parties prenantes indispensables à la formation des professionnels de la santé et à l’action sociale.

Les perspectives de la démarche se situent aujourd’hui à trois niveaux. Au plan politique, le plaidoyer doit, fort de sa méthodologie d’élaboration originale et citoyenne et de ses signataires, poursuivre son travail de conviction dans les champs de la recherche et de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et de l’éducation. Au plan pratique, le plaidoyer doit s’incarner dans des outillages complémentaires de ceux qu’y ont déjà été produits et diffusés, et rechercher la subsidiarité avec toutes les expérimentations pédagogiques qui ont fait leurs preuves. Au plan culturel, enfin, le plaidoyer doit contribuer à installer dans la conscience collective que les savoirs expérientiels sont une ressource d’une valeur inestimable pour la formation.

Pour soutenir la déclaration Associons nos savoirs : associonsnossavoirs.fehap.fr


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