50 ans d’engagement pour l’égalité entre les femmes et les hommes

Après des arrêts à Trois-Rivières, Québec et Montréal, l’exposition du Conseil du statut de la femme s’installe à la Bibliothèque Roger-Maltais jusqu’au 24 mai prochain.

L’année 2023 marquait le 50e anniversaire de création du Conseil du statut de la femme, un organisme gouvernemental d’étude et de consultation en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Depuis 1973, le Conseil a déployé plusieurs actions qui s’articulent autour d’une perspective d’éducation et de sensibilisation. L’exposition 50 ans d’engagement pour l’égalité entre les femmes et les hommes fait partie intégrante de ces projets phares qui retracent la marche des femmes pour la reconnaissance de leurs droits depuis cinquante ans.

Depuis quelques mois, l’exposition itinérante se promène dans divers musées et bibliothèques municipales et universitaires. L’Université de Sherbrooke est l’endroit idéal pour accueillir l’exposition dans la région.

Comme membre de la communauté de l’UdeS, je peux témoigner que notre communauté a à cœur l’égalité entre les femmes et les hommes et offre un milieu d’études, de travail et de vie qui permet à toutes et à tous de se réaliser pleinement. À titre de membre du Conseil du statut de la femme, je remercie le Service des bibliothèques et archives dans la réussite de l’exposition.

Pre Geneviève Paquette, membre du Conseil du statut de la femme, psychoéducatrice et professeure titulaire au Département de psychoéducation

Une incursion dans l’histoire des femmes au Québec

Le Conseil du statut de la femme fut créé dans la conjoncture des mouvements féministes des années 1960-1970. Il est le résultat d’une des 167 recommandations de la Commission royale sur la condition de la femme au Canada, la Commission Bird.

L’exposition propose une rétrospective sur le chemin parcouru au Québec en matière d’égalité et d’équité entre les femmes et les hommes. Elle s’intéresse à la fois aux avancées qui ont marqué le Québec, aux mouvements sociaux de même qu’aux actrices et acteurs de changement qui les ont portées.

Trois diplômées de l’Université de Sherbrooke sont d’ailleurs célébrées dans l’exposition :

• Monique Gagnon-Tremblay, 10e vice-première ministre du Québec et première femme à occuper le poste de chef de l’opposition officielle du Québec. (Faculté de droit, 1972, 1973, Ambassadrice Droit 2012)
• Christine Labrie, députée à l’Assemblée nationale (Faculté des lettres et des sciences humaines, 2013 et 2015)
• Marwah Rizqy, députée à l’Assemblée nationale (Faculté de droit, 2009)

Nous sommes fiers d’accueillir cette exposition qui aide à prendre la mesure des avancées qui ont marqué les droits des femmes au Québec. Pour se projeter vers l’avenir, il est essentiel de savoir d’où l’on vient. Les photographies et documents textuels de cette rétrospective offrent une formidable incursion dans notre histoire collective.

D’ailleurs, par sa recherche et ses activités d’enseignement, l’UdeS contribue à mettre en lumière l’histoire du mouvement des femmes, les changements qui sont intervenus au cours des dernières décennies, les inégalités qui persistent et les revendications qu’il faut encore porter. Il était donc naturel pour nous d’accueillir cette exposition qui s’inscrit parfaitement dans les valeurs d’équité et d’inclusion de notre université. 

Pre Christine Hudon, vice-rectrice aux études et aux relations internationales

Les bibliothèques de l’UdeS : vectrices des arts et de la culture

Afin de célébrer la venue de l’exposition à la Bibliothèque Roger-Maltais, le Service des bibliothèques et archives a sélectionné des documents physiques et numériques en lien avec les droits des femmes et celles qui ont marqué l’histoire. Bon nombre des livres et documents sont mis en valeur à proximité de l’exposition. Stéphanie Lanthier, chargée de cours à forfait et responsable du certificat et du microprogramme de 1er cycle en études féministes et des genres du Département d’histoire, a contribué au choix des documents.

Les bibliothèques de l’UdeS sont des lieux phares dans la démocratisation et la diffusion d’expressions artistiques et culturelles issues d’organismes externes ou des membres de notre communauté. Notre expertise et la richesse de nos collections ont permis d’assurer une belle complémentarité à cette exposition et à s’imprégner davantage du chemin parcouru par les femmes depuis plusieurs décennies.

Chantal St-Louis, directrice générale du Service des bibliothèques et archives

Des conférences gratuites sur les enjeux liés aux féminismes et aux genres

L’UdeS peut se targuer d’offrir un certificat et un microprogramme en études féministes et des genres. La collaboration entre le Service des bibliothèques et archives ainsi que le Département d’histoire était tout indiquée pour bâtir une programmation sur les enjeux sociaux contemporains liés aux féminismes et aux genres. Les conférences, présentées jusqu'au 10 juin, sont gratuites et ouvertes à toute la communauté universitaire.

Tout au long de son histoire, le CSF a joué un rôle d’intermédiaire entre le gouvernement et le mouvement féministe québécois. Il a abordé de front les dossiers relatifs à l’avortement, à la violence envers les femmes, à l’accès au congé de maternité et aux garderies ou à la reconnaissance du travail non-traditionnel ». La série de conférences vient enrichir les thématiques présentées et permet aussi d’aborder des questions sensibles. 

Stéphanie Lanthier, chargée de cours à forfait et responsable du certificat et du microprogramme en études féministes et des genres

CONFÉRENCES À SURVEILLER

« La littérature comme outil de justice : réflexions autour de l’essai Le privilège de dénoncer »  
11 avril à 16 h, Agora du Carrefour de l’information (B1-2002)

Conférence présentée par Kharoll-Ann Souffrant, travailleuse sociale et chargée de cours à l’École de travail social de l’UdeM.

« Les Héritières — visionnement et discussion » 8 mai à midi, Agora du Carrefour de l’information (B1-2002)

Visionnement du documentaire du Conseil du statut de la femme, suivi d’une discussion avec Pre Geneviève Paquette, membre du Conseil du statut de la femme et également psychoéducatrice et professeure titulaire au Département de psychoéducation de l’Université de Sherbrooke.

Participeront également à la discussion : Jessie Lepage, chargée de cours et étudiante Ilnu à la maitrise en sciences de l’éducation, et Anne Ju Laberge, étudiante à la maîtrise recherche en biologie et présidente du collectif Féminisciences. 

« Femmes, religions et laïcités : les positions du Conseil du statut de la femme (CSF) et de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) » 15 mai à 13 h, Agora du Carrefour de l’information (B1-2002)

Conférence présentée par Patrick Snyder, professeur agrégé du Département d’histoire

« L’histoire des femmes à Sherbrooke. Aux interstices des archives, du local et du global : Monique Béchard, Anna Canfield et Maggie Sirois » 22 mai à 13 h, local A3-108

Conférence présentée par Gabriel Martin, auteur et linguistique

« Par-delà les stéréotypes. Expériences afrosherbrookoises de la racialité et de l’intersectionnalité. Voix de femme(s) et trajectoire(s) de vie » 10 juin à 13 h, local A3-108

Conférence présentée par Roukayatou Abdoulaye, sociologue et responsable du dossier de l’immigration à la Ville de Sherbrooke, ainsi que Aïssé Touré et Vania Larose de l’organisme BlackEstrie.