Nouvelle publication | Sous la direction de Christiane Lahaie et Christophe Duret
Ici et maintenant. Les représentations de l’habiter urbain dans la fiction contemporaine
Ici et maintenant regroupe une quinzaine de chercheurs contemporains, tant du Québec et du Canada que de l’étranger, autour de la question de l’habiter. Le terme « habiter », en philosophie et en géographie, exprime une caractéristique fondamentale de l’être, soit une « poétique du monde qui questionne l’être de l’habitation humaine ».
L’habiter est donc le produit de la relation de l’humain à la terre, une relation comprenant à la fois un ensemble de pratiques et une conscience singulière de la nature et de l’espace. À côté des pratiques habitantes et de l’être sur Terre, l’habiter peut également être considéré comme un co-habiter. Il est alors question de la dimension spatiale de la socialité ou encore de la dimension collective de l’habiter. L’habiter, d’abord pensé par les philosophes au cours du XXe siècle a essaimé depuis dans les sciences humaines et sociales, en particulier en anthropologie, en géographie, en sociologie et en urbanisme, au point d’être devenu ces deux dernières décennies un concept essentiel dans les disciplines concernées par les questions de spatialité. Plus récemment, plusieurs perspectives d’analyse se sont penchées sur la représentation de l’habiter dans les œuvres de fiction, telles que la géocritique, l’écocritique et, plus récemment, la mésocritique, dont elle constitue l’objet d’étude privilégié.
Ainsi, ce collectif a pour objectif de montrer comment la fiction contemporaine envisage l’expérience du milieu urbain – et plus précisément l’expérience de la ville considérée à l’échelle de la métropole ou de la mégapole – par ses habitants et habitantes ou, en d’autres termes, comment la fiction contemporaine représente l’habiter et les pratiques habitantes au sein de la ville. Figurent ici, toujours dans une perspective transmédiatique, des analyses d’œuvres littéraires, mais également cinématographiques, vidéoludiques, bédéiques et télévisuelles.
À propos de la direction de l'ouvrage
Christiane Lahaie est professeure associée au Département des arts, langues et littératures de l’Université de Sherbrooke. Elle a publié de nombreux essais, dont Ces mondes brefs. Pour une géocritique de la nouvelle québécoise contemporaine et codirigé le collectif Les territoires imaginaires. Lieu et mythe dans la littérature québécoise. Elle a également fait paraître de la fiction, notamment Hôtel des brumes (Grand Prix du livre de la Ville de Sherbrooke 2004) et, plus récemment, Zone 51. À la galerie d’art Antoine-Sirois, elle a exposé Absolue de mémoire (2019), une œuvre photo-littéraire.
Détenteur d’une maîtrise en communication et d’un doctorat en études françaises de l’Université de Sherbrooke, où il enseigne la communication à titre de chargé de cours depuis 2016, Christophe Duret vient de terminer un stage postdoctoral au Laboratoire universitaire de documentation et d’observations vidéoludiques (LUDOV) de l’Université de Montréal, dans le cadre duquel il a mené un projet de recherche sur la représentation de l’habiter urbain dans les fictions cyberpunk de la décennie 2010. Il est l’auteur de près d’une quarantaine de publications scientifiques en français, en anglais et en portugais, dont plusieurs articles dans des revues internationales telles que Sciences du Jeu, Communication & organisation, Recherches en communication, Intermédialités, Quêtes littéraires et Itinéraires : Littérature, Textes, Cultures. Ses champs d’intérêt en recherche portent sur la mésocritique, les études vidéoludiques, l’intermédialité, la transmédialité, les études surveillancielles et les études utopologiques.